février 2009

Découvrir le monde sur canapé

Le couchsurfing, un moyen de dormir à Paris, à Buenos Aires ou à Barcelone... gratuitement. Couchsurfing.com et hospitalityclub.org sont des communautés sur internet qui réunissent des gens qui aiment connaître d’autres cultures grâce à l’hospitalité d’autrui.
Dessin Christian Maucler

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Le couchsurfing peut être un moyen économique de voyager, à condition qu’on soit disposé à se coucher parfois sur un lit, parfois sur un canapé, parfois sur le sol. L’idée est simple : on s’inscrit sur un site spécialisé et on y cherche quelqu’un pour nous héberger, nous servir de guide ou simplement prendre un café dans une ville où l’on a prévu de se rendre. La participation est gratuite et libre : personne n’est obligé de n’héberger personne, même si on a bénéficié de l’hospitalité d’autrui. D’après les statistiques, l’accueil autour du monde a été enthousiaste : il y aurait déjà 328 629 “hôtes” enregistrés dans 207 pays et 851 800 “couchsurfers” de 230 pays. Les Etats-Unis, le Royaume Uni, la France et le Canada enregistrent le plus grand nombre de membres, mais il y a également des inscrits dans des destinations comme les îles Malouines, le Kiribati ou le Vatican. 
L’une des inquiétudes les plus courantes concerne la sécurité. Les utilisateurs du service ont à leur disposition une interface claire qui permet d’exposer sur leur profil personnel leurs goûts, leurs préférences, leurs intérêts et quelques photos pour que ceux qui sont intéressés puissent les connaître avant de les contacter. En outre, couchsurfing.com met à disposition plusieurs outils pour assurer la fiabilité des inscrits : une certification vérifie que leurs donnés sont correctes et les “eCSpériences” et le “cautionnement” permettent aux membres de raconter leurs expériences et donner leur avis. Hospitalityclub.org contient une procédure semblable.
Le problème, selon Quim Pérez, un utilisateur catalan de ce dernier site, est qu’ils ne sont pas assez connus. Quim est allé il y a un an et demi en Norvège pour rendre visite à une amie belge qui était en Erasmus à Bergen. “Je voulais visiter Oslo et j’ai décidé de passer une nuit là-bas avant d’aller à Bergen. Afin de ne pas payer un logement et de tester cette forme d’hébergement, j’ai commencé à envoyer des courriers. La seule personne qui m’a vraiment prêté attention était une étudiante française qui faisait également un Erasmus à Oslo" raconte-t-il. Finalement, l’expérience est un grand souvenir. “J’ai fini la soirée en mangeant du jambon ibérique avec une Catalane et un garçon d’Almeria très sympas”, rit-il. Il admet “qu’il faut parfois envoyer beaucoup de courriers pour avoir une seule réponse” mais il recommande la méthode. Il pense même qu’il faut en faire la promotion : “Il s’agit d’une façon très proche de connaître un pays et surtout sa culture. L’équivalent à faire de l’auto-stop, mais plus intense. Je le recommande de tout cœur”. 

Júlia Bestard
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