février 2018

«J’ai trouvé un job à Madrid sans parler espagnol»

Originaire de Mâcon, Kévin Guénon, 22 ans, est parti travailler mi-mai 2017 à Madrid pour une durée indéterminée. Un CAP en poche mais sans contact professionnel préalable, il a été embauché dans un salon de coiffure en une semaine. Rencontre.

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Quelle formation as-tu suivi en France?
J’ai suivi un CAP coiffure au CFA Mercury à côté de Chalon-sur-Saône. Ensuite, j'ai enchaîné des petits boulots en tous genres (fast food, commercial) et aux quatre coins de la France. A Annecy, à Lyon, à Toulouse, à Nevers et à La Rochelle.

Pourquoi avoir choisi Madrid ?
Je voulais travailler dans un pays européen. J'hésitais entre l'Espagne et l'Angleterre. Le choix a été vite fait, par rapport au soleil surtout (rires). J'ai cherché un appartement sur internet - une application qui s'appelle Badi - et me voilà parti.

Avais-tu des contacts pour trouver un travail ?
Aucun, j'ai cherché un travail à mon arrivée, plutôt dans des entreprises françaises comme je ne parlais pas espagnol. Une semaine après mon arrivée, Franck Provost, une chaîne de salons de coiffure, m'a proposé un poste.

Tu avais un CV espagnol ?
Oui mais mal traduit. Ce qui m'a valu plusieurs refus (rires).

Tu ne parlais pas du tout espagnol ?
Du tout. Au collège, j'ai suivi des cours d'anglais et d'italien seulement. Je ne connaissais même pas les bases. En arrivant à Madrid, je suis allée à la Fnac et j'ai acheté le premier livre d'apprentissage que j'ai trouvé. Là j'ai passé des soirées et des matinées à réviser, j'ai aussi pris quelques cours particuliers au début mais pas beaucoup. Au bout de deux mois, j'ai
commencé à être à l'aise.

   «Vivre à l'étranger ?
   Tu te sens dans ta bulle, un monde à part»


Comment communiquais-tu avec tes collègues au début ?
Au départ, avec le traducteur sur le téléphone. Les clients expliquaient ce qu'ils voulaient à ma responsable ou se faisaient comprendre avec des photos. Au fur et à mesure, j'ai appris l'espagnol et j'ai pu communiquer avec eux et mes collègues. Aujourd'hui je suis très bien intégré à l'équipe.

T'es tu rapidement fait des amis ici ?
Oui c'est allé très vite. Au début, comme je ne parlais pas espagnol et que je suis un peu timide, ce n’était pas évident. Mais j'étais très fusionnel avec le peu d'amis que je me suis faits. En sortant avec eux, j'ai rencontré d'autres personnes. Et puis, il faut savoir qu’à Madrid il ya beaucoup d’organismes qui proposent des événements pour les internationaux.
Les amis que je me suis faits ici ont beaucoup de signification pour moi. J'ai l'habitude de bouger et de rencontrer des gens mais le faire à l'étranger reste particulier.

La France ne te manque pas trop ?
Non pas du tout. Je préfère le côté fun quand tu es à l'étranger. Tu te sens un peu dans ta bulle, dans un monde à part. C'est cet univers qui me plaît pour l'instant et je pense que je vais continuer à voyager comme ça.

Qu'est-ce que tu aimes à Madrid ?
Les gens sont sympas : quand tu ne sais pas quoi faire, tu peux interpeller quelqu’un dans la rue. Il connaîtra forcément un truc cool à faire ce jour-là. Et c'est une capitale, donc les événements ne manquent pas.

Qu'est-ce-que tu retiens de cette vie à l’étranger ?
Je ne saurais pas comment l'expliquer mais c'est bien. En fait, je vis un truc hyper cool mais il n'y a pas de grand changement à part la langue et la culture.

Recueilli par Léa Surmaire
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