juillet 1994

La Franche-Comté s'éveille aux loisirs d'été

Un tourisme d'été attrayant? L'idée, saugrenue dans la région il y a peu, s'impose petit à petit

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La Franche-Comté se découvre des charmes insoupçonnés. Traditionnellement acquise au tourisme d'hiver, la région attire de plus en plus durant l'été. A tel point que l'activité des mois chauds a pris autant d'importance que les séjours liés à la neige. Il est vrai que la région a connu un certain "déficit d'enneigement" ces dernières années, ce qui ne favorise pas les sports d'hiver.
Dans le même temps, le tourisme "vert" vit un véritable engouement. La Franche-Comté en profite, elle qui possède un environnement de qualité. D'après François Clerc, délégué régional du tourisme, "cet environnement constitue un véritable capital touristique, à sauvegarder absolument". Et éventuellement à développer.
Depuis quelques années, ce capital est pris en compte dans l'évolution de la région. Très symboliques, le VTT ou le cyclotourisme montrent quel avantage constitue la nature franc-comtoise pour certaines activités sportives. Pratiquer la randonnée, les sports nautiques ou encore certains sports aériens y est très facile. Et donné à tous, à condition d'un minimum de structures d'accueil.
De ce côté, le bât blesse encore, même si le IXe contrat de plan insistait déjà en 1984 sur la mise en place de produits touristiques et d'animations. Depuis, des équipements tels que sentiers balisés ou bases nautiques ont vu le jour. Les itinéraires culturels et thématiques liés à l'environnement se sont multipliés.
La prise de conscience du capital tourisme a multiplié les initiatives. Aujourd'hui, en Franche-Comté, il est possible
de s'envoler en montgolfière ou de pratiquer le tourisme fluvial. Le développement récent de cette activité montre quel parti l'on peut tirer de l'utilisation de l'environnement.
Petit à petit, la région prend conscience de ses atouts. Entreprend de restaurer ses sites naturels. Développe un professionalisme permettant d'offrir des animations autres que celles de la neige. Lentement, mais sûrement, une vocation touristique s'institue. Considérée auparavant comme un appoint, l'animation d'été prend une importance grandissante.
Et si les Eurockéennes de Belfort en juillet et le festival de la Musique à Besançon en septembre écrasent de leur réputation internationale les autres manifestations, l'été franc-comtois n'est pas morte saison, loin s'en faut. Au contraire, fêtes et festivals prolifèrent dans toute la région. Leur rayonnement moins important n'empêche pas d'offrir un certain nombre de divertissements aux touristes. Comme aux Franc-Comtois qui ne partent pas en vacances.

   Sous tin soleil pas trop brûlant

Des touristes français, les Francs-Comtois sont d'ailleurs les deuxièmes visiteurs de leur région, juste précédés des habitants de l'Ile-de-France. Parmi les étrangers de passage, Suisses, Allemands et surtout Hollandais sont les plus présents.
Ces derniers recherchent l'environnement franc-comtois, notamment les lacs et la verdure du Jura, un climat au soleil pas trop brûlant. Les points forts de la région répondent à leur attente, en alliant nature, gastronomie et une réputation de rapports humains de qualité. Voilà qui devrait réjouir le ministère du Tourisme, en croisade pour un meilleur accueil des visiteurs en France.
La Haute-Saône a même signé l'an dernier une "Charte de l'accueil et du bien recevoir". En l'adoptant, le Département, les offices de tourisme et les professionnels s'engageaient à respecter les quatre principes suivants : écouter, comprendre, informer, servir.
Même type d'opération dans le Doubs, où l'Aded (Agence de développement économique du Doubs) a instauré les "Mardis d'accueil", afin de mieux recevoir les touristes dans le département. Elle utilise les compétences des habitants, qui deviennent "animateurs accompagnateurs" pour des visites guidées sur certains sites.

   Des séjours souvent courts

Selon François Clerc, "les touristes sont surpris par le rapport qualité prix de leur séjour et par la beauté de la région". En général satisfaits, les visiteurs reviennent très souvent. Le Doubs enregistre un taux de fidélisation de 70 à 80 %. Seul problème, cette clientèle a des habitudes de séjour court. Dans le Doubs par exemple, les trois quarts des touristes restent moins d'une semaine. Autre inconvénient, la Franche-Comté est pénalisée par un manque d'équipements touristiques de qualité. Deux hôtels 4 étoiles pour toute une région, c'est peu. L'hébergement en montagne est également jugé insuffisant, même si le nombre de gîtes ruraux s'est fortement accru. Enfin, la Franche-Comté traîne une image de.région "vieillotte". Pour pallier ces défauts, le nouveau contrat de plan (94-98) émet certaines priorités pour l'avenir, ajoutées au dévelop-pement des structures d'accueil, déjà prévu auparavant.
Il insiste sur l'aménagement des sites touristiques en milieu rural comme le lac de Châlain, la Bresse jurassienne, le plateau des Mille Etangs, le saut du Doubs ou le ballon d'Alsace. Il n'oublie pas les sites touristiques urbains, pour en faire des zones attrayantes aux niveaux historique, culturel et surtout industriel, à l'exemple d'une ville comme Mulhouse. Il veut faire connaître le tourisme de santé et le tourisme fluvial sur le Doubs et la Saône. Le contrat prend enfin en compte les avantages de la région, en insistant sur l'attractivité sportive (randonnée, VTT, spéléologie...) et sur l'offre de loisirs pour la clientèle de court séjour. La Franche-Comté en a pris conscience : pouvant offrir des vacances reposantes, actives ou culturelles, elle a des atouts pour l'été.

Stéphane Paris
En photo
Sur le lac St-Point.

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