septembre 2017

Lobster mélange les styles avec bonheur

Le trio bisontin développe les idées musicales de Brice Sarrazin.
Photo Yves Petit

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Il n’est pas fréquent parmi les jeunes groupes d’entendre des influences qui viennent des années 70. C’est pourtant le cas des Bisontins de Lobster qui, en concert, font parfois penser au country rock estampillé "Laurel canyon". Entre autres, car à d’autres moments, le trio évoque des sons plus urbains, plus côte est. Brice Sarrazin, 28 ans, instigateur du projet, confirme ses influences. «Ce que je fais avec Lobster vient des musiques dans lesquelles j’ai baigné. C’est une volonté de faire des morceaux pop, avec une mélodie, et derrière des arrangements rock, country, blues, soul. J’écoute beaucoup de styles, y compris de l’electro, du hip-hop, du jazz». Ses coups de cœur du moment : Half Moon Run, Honne, Tom Misch. Des registres diversifiés qu’accentuent également les noms moins récents de Jack Johnson ou John Mayall. «J’aime bien le mélange des styles».
Brice fait également partie du groupe Sept, dans lequel il chante, joue de la guitare et compose. Dans Lobster aussi, mais c’est un projet beaucoup plus personnel. «Il y a deux ou trois ans, j’ai commencé à écrire des chansons qui ne correspondaient pas du tout à Sept. Quand je les ai fait écouter, mes amis m’ont incité à fonder un groupe pour amener ce projet devant un public». Il a convaincu Benoït Cailleteau, batteur de 28 ans (lui aussi dans Sept) et Grégory Tran-Guilloux, bassiste de 30 ans, de le rejoindre. «Ils ont des registres différents, plus rock pour Benoït, plus jazz pour Grégory et ça me plaisait d’associer des musiciens qui ne viennent pas forcément de mon univers musical. Ils ont leur mot à dire sur les compositions. Il est important d’avoir de la souplesse».

   5 titres enregistrés

Tous trois sont profs et tous trois ont des projets parallèles. Cet été, le trio a quand même trouvé le moyen d’enregistrer 5 chansons pour un premier EP numérique ("Hope", "North star", "Crazy dream", "Someone to love", "Let me out") qui devrait sortir en octobre. Avec l’apport de Martin Schiffmann, pianiste et prof lui aussi, ils ont passé une semaine au Little big studio créé par Christophe Darlot et Herbert Harel, pianiste et guitariste d’Aldebert. «Ils sont pros, efficaces, gages de qualité. Ils savaient où je voulais en venir, ce qui nous a permis d’aller vite. Ils nous ont donné de bons retours».
Brice a commencé la musique vers l’âge de 15 ans. D’abord la batterie, puis la guitare, en autodidacte. «J’avais envie d’en faire un métier alors je suis parti un an à la MAI à Nancy puis j’ai appris le solfège et j’ai commencé à donner des cours». Il possède une voix qui part naturellement vers le haut, ce qui se prête assez à l’orientation de Lobster. «Sans me comparer, je suis un grand fan de la voix de Sting».
Il s’exprime en anglais, là encore de manière automatique. «Ado, j’écrivais en français mais aujourd’hui j’ai beaucoup de mal. C’est plus instinctif en anglais, une langue qui correspond plus à ma façon d’écrire, par images. C’est un choix qui me permet de me libérer dans l’écriture. Et puis la musique qu’on fait, country blues pop, appelle l’anglais». Il compose d’abord, la musique servant de point de départ au texte. «J’aime qu’il y ait une histoire et un point de vue et j’aime que ce soit lié à la musique de sorte que même si on ne comprend pas les paroles, on ressente l’ambiance». Brice a déjà d’autres morceaux, espère emmener Lobster en concert. C’est son projet le plus personnel et le plus libre. «J’ai envie de le développer. A un moment, on se rend compte que le temps file. Cela me pousse à vouloir faire ce qui me plaît».

S.P.


De g. à dr.
Grégory, Benoît et Brice, influences multiples.

Les suivre
Lobster en concert
le 21 septembre à Besançon (brasserie de l’Espace)
le 18 novembre à Plainoiseau (Jura)

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