mars 2000

Reina-Flor Okori, espoir de l'athlétisme français

Cette Bisontine accumule les exploits et va se battre pour décrocher une sélection aux prochains Jeux olympiques.
Photo G. Trivellin

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Elle n'a que 20 ans et rêve déjà d'un passeport pour les JO de Sydney : Reina-Flor Okori, athlète du club Doubs sud athlétisme, est championne d'Europe junior de 100 mètres haies. Elle a beau ne pas se prendre pour une star, elle risque bien d'en devenir une tout de même. Elle a commencé l'athlétisme à 13 ans, et aujourd'hui elle a un joli palmarès en poche : d'abord championne de France en saut en longùeur et en 60 mètres haies depuis 1993 (sauf en 98), elle est sélectionnée en 96 au championnat du monde junior de Sydney. Là-bas, elle parvient en finale mais tombe durant la course. La malchance la poursuit en 1998 à Annecy où, trop soucieuse de bien faire, elle réalise un temps moyen. Elle tombe à nouveau au championnat de France et croit alors que les portes du championnat d'Europe lui sont désormais fermées.

   Une performance de 13"16 au 100 m haies

Mais le système de sélection français lui laisse une dernière chance : elle doit prouver qu'elle peut réaliser de très bons temps. «J'ai participé à plusieurs meetings internationaux, et j'ai pu prouver à la fédération que je pouvais courir sous 13"20, le temps à battre pour pouvoir être sélectionnée.» Arrive, le championnat d'Europe junior d'athlétisme à Riga (Lettonie) en août dernier. Reina s'inscrit seulement pour le 100 mètres haies, et emporte la finale avec un temps de 13"16. «Quand j'ai gagné, j'ai été soulagée car je savais que je pouvais réussir. J'ai été émue en regardant mon entraîneur, j'ai pensé à tout le travail qu'on avait fourni ensembe et qui avait enfin abouti», confie-t-elle. Du travail, Reina en fournit : elle s'entraîne 3 à 6 fois par semaine selon les objectifs et l'approche des compétitions. Les conditions ne sont pas toujours faciles, alors pour l'aider, le Conseil régional lui octroie une bourse, le Conseil général des primes à la performance variables selon l'importance des compétitions et son sponsor Adidas l'équipe en vêtements. Mais il ne faut pas oublier que Reina-Flor est avant tout une lycéenne qui pense aussi et surtout à décrocher son bac littéraire en juin. Allier sport et études demande quelques sacrifices, Reina n'a pas toujours le temps de sortir avec les copains. Pourtant, elle ne s'en plaint pas, rappelant qu'elle a la chance de beaucoup voyager à travers le monde pour participer aux meetings et aux stages.

   Se confronter aux plus grandes athlètes

Mais maintenant, il faut jouer dans la cour des grands. L'année dernière, Reina-Flor s'est déjà confrontée aux meilleures Françaises comme Patricia Girard au championnat de France national 1 et elle a obtenu la 5e performance nationale. Elle compte bien être sélectionnée pour les Jeux de cet été - la sélection finale aura lieu les 4 et 5 août-, et affirme ne pas y aller que pour gagner : «j'ai 20 ans et ce qui m'intéresse c'est de m'amuser et de me trouver face aux plus grands». Réaliser de belles performances est bien sûr un objectif important, mais elle sait qu'une carrière de sportif s'arrête un jour, c'est pour ça qu'elle ne pense pas dans l'avenir entamer une telle carrière, mais au contraire se servir du sport comme tremplin. Reina rêve de faire de la télé et d'avoir un jour sa propre émission, c'est pourquoi elle espère après son bac entrer dans une école de communication réservée aux sportifs de haut niveau. Ainsi, elle devrait continuer l'athlétisme à Paris, là où elle veut pour-suivre ses études et retrouver son petit ami.

Aurélie Morel

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