novembre 2023

L'Asie avec un sac à dos

Au mois de mars, Laurane Maunit a décidé de partir seule avec un sac à dos. Pendant 6 mois, cette Montbéliardaise de 26 ans a visité la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam et l’Indonésie.
L'Asie avec un sac à dos

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Qu’est-ce qui vous a décidée à ce voyage à travers l’Asie du sud-est ?
J’avais envie depuis très longtemps. J’ai envie de découvrir le monde, voir comment se passe la vie ailleurs qu’en France, découvrir d’autres mentalités. J’ai fini mes études et je travaille en freelance dans la communication et l’événementiel. Je me suis dit que c’était le bon moment, alors je suis partie ! Beaucoup de gens me parlaient du coût, de la sécurité, de telle ou telle difficulté. Mais je crois que le plus dur finalement, c’est de prendre la décision !

Partir seule était une volonté ?
Je ne me suis même pas posé la question, c’était évident. Quand on est seul, c’est plus facile pour s’organiser ! Et je voulais me débrouiller seule, décider par moi-même de ce que je voulais faire. A partir de là, j’ai regardé sur internet pas mal de pays, lu beaucoup de témoignages et je me suis décidée à partir de 3 critères principaux : étant une fille seule, le premier était la sécurité. Ensuite, la facilité des moyens de transports en commun et le coût de la vie. Une fois la destination décidée, j’ai pris un billet d’avion aller sans savoir précisément quand je rentrerais. Mon but était de faire un grand tour.

Et ce tour vous a plu ?
C’était le meilleur voyage de ma vie, je le referais cent fois ! Une très belle expérience pendant laquelle j’ai énormément appris sur moi et sur le monde. J’ai rencontré des gens qui n’ont pas du tout le même fonctionnement que nous, avec une mentalité incroyable, chaleureux, attentionnés. Je ne me suis jamais sentie en insécurité. J’ai rencontré des gens prêts à m’aider de manière spontanée. En rentrant, la France semble triste à côté. Et puis ça ouvre l’esprit. Quand on se rend compte que ce qui nous paraît aussi normal qu’une douche chaude est en fait un luxe, on relativise nos problèmes !

Et du point de vue du paysage, du patrimoine ?
Je suis très nature. J’ai fait quelques grandes villes, mais ça ne m’intéresse pas forcément. Je voulais essayer d’éviter les lieux ultratouristiques, alors je cherchais des lieux beaux à voir mais pas connus. Quand je suis arrivée dans la boucle de Ha Giang au Vietnam, je me suis dit que c’était pour ça que j’étais partie. Je crois que je n’ai jamais rien vu d’aussi beau !

Communiquer était facile ?
Je ne parle pas anglais alors ce n’était pas évident, mais de toute façon, dans certains endroits, les gens ne parlaient pas anglais non plus. Mais en voyage, les traducteurs en ligne sont nos meilleurs amis ! Je me suis rendu compte aussi qu’il y a beaucoup de Français qui voyagent, ce qui facilite l’échange d’infos. Et on se débrouille. Au bout d’un temps, on comprend et on utilise les phrases de base. Globalement, la langue n’est pas une barrière.

Quel était votre budget ?
En 6 mois, 5000 euros, trajets en avion compris, c’est-à-dire l’aller, le retour et un vol pour rejoindre l’Indonésie. Dans l’ordre décroissant, mes dépenses ont été pour les transports, la restauration, l’hébergement et les activités. J’utilisais les transports en commun, mais le mode de locomotion que j’ai le plus utilisé, c’était le scooter. J’en ai loué beaucoup, c’est le meilleur moyen de se déplacer. Je faisais attention à mes dépenses, notamment pour la restauration et dans l’idée d’économiser pour me permettre une ou deux activités payantes comme la plongée. Je ne regrette pas, ça valait le coup ! En tout cas, si on part pour faire la fête, ça va coûter beaucoup plus cher.

Où retourneriez-vous ?
Il y a tellement de choses à voir que j’ai d’abord en tête d’autres endroits comme l’Amérique latine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Polynésie. Mais sinon, l’Indonésie, c’était la meilleure partie du voyage. A Java, j’ai fait 2 volcans en partant à 2 h du matin pour arriver au lever du soleil. C’était tellement magnifique que j’en referais d’autres. Je le conseille à tout le monde.

Après cette expérience, que conseillez-vous à ceux qui ont le même genre d’idée ?
Il faut quand même préparer suffisamment à l’avance. Par exemple, pour les vaccins nécessaires, ça peut prendre un peu de temps. Pour les papiers, c’est plus simple. Je suis partie avec un passeport, un premier visa et une première réservation d’hébergement de 4 nuits à Bangkok. Ensuite, j’ai improvisé du jour au lendemain. Je n’avais pas d’itinéraire précis et c’était mieux finalement. En fait, j’avais prévu de commencer par aller dans le nord de la Thaïlande, mais j’ai changé d’avis après avoir rencontré beaucoup de personnes qui m’ont dit que c’était la saison des brûlis et que j’allais me retrouver dans la fumée, à ne pas voir les paysages ! Je pense qu’il ne faut pas trop planifier car lorsqu’on voyage comme ça, on rencontre énormément de personnes qui peuvent nous conseiller. J’écoutais, je changeais mon programme, j’allais à un endroit que je n’avais pas prévu, ce qui m’amenait ailleurs par d’autres échanges. Il faut pouvoir improviser en fonction de ce que l’on rencontre sur place. Je pense aussi qu’il faut bien se renseigner à travers les témoignages d’autres voyageurs, ce qui peut permettre d’éviter certaines arnaques, par exemple sur certains passages de frontières.

Cela ne vous a pas posé de problèmes d’hébergement ?
Non, j’ai toujours trouvé, la plupart du temps en auberges de jeunesse. En plus c’est moins cher et ça permet de rencontrer des gens. Si on part dans l’idée de dormir à l’hôtel, ça va coûter très cher ! En auberge de jeunesse, parfois je réservais et parfois je me présentais directement. Il y avait toujours de la place. En 6 mois, il y a eu une seule fois où c’était compliqué et où j’ai un peu galéré. De temps en temps, je suis aussi allée à l’hôtel. Et il y a aussi le couchsurfing qui est pour moi la meilleure expérience pour connaître le mode de vie local.

Recueilli par S.P.
Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

105


avril 2018
C'est le nombre de Bourguignons-Francs-Comtois qui sont partis avec les dispositifs Stages monde et Eurodyssée en 2017. Ils se sont rendus dans 30 destinations différentes.

"Deux nanas chez Bouddha"


juin 2017
Pauline et Tiffany sont 2 jeunes franc-comtoises ayant le projet de partir en mission humanitaire en Birmanie dans un monastère bouddhiste. Leurs missions seront principalement l’aide au bon fonctionnement du monastère autogéré par les moines, l’aide à la communauté locale, les travaux divers et l’enseignement de l’anglais aux plus jeunes. Pour le mener à bien, elles organisent des collectes de dons, par exemple le 10 juin au marché de Champagnole, place de la Mairie et le 11 au vide-grenier de Champagnole organisé par l'association Emal, parking de l'Intermarché. Besoins (non exhaustifs) : habits légers pour enfants de 5 à 15 ans (pas de short ni de débardeurs en raison de leur religion), matériel éducatifs, jeux et ballons. En savoir plus : facebook ; projet.

Voir tout