avril 2015

Aurélie Chaboudez, de Montbéliard à Rio

Vice-championne du monde junior 2012, l'athlète montbéliardaise se concentre désormais sur les Jeux Olympiques de Rio 2016. A 23 ans, la spécialiste du 400 m haies ne perd pas de vue non plus ses diplômes scolaires. «Dans le sport, l’avenir est incertain» confie-t-elle.
Photo SimonDaval.fr

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C’est au stade d’athlétisme Jacky Boxberger de Montbéliard que nous rencontrons Aurélie Chaboudez, quelques semaines après son stage de préparation intensif effectué dans les hauteurs d’Afrique du Sud. «Retour à la maison : c’est parti pour deux jours de repos, au planning : famille, interviews, footing, sauna, restaurants» annonce-t-elle sur sa page Facebook où plus de 2600 personnes «aiment» suivre son quotidien.
«Je bouge beaucoup, et ça me fait du bien de rentrer pour me ressourcer. J’ai déjà eu des propositions financières pour rejoindre de  plus grands clubs, mais je n’ai jamais voulu changer, je suis attachée à mes racines. Au Montbéliard-Belfort Athlétisme (MBA), j’ai toujours gardé de bons contacts, notamment avec mes anciens coachs» confie l’athlète qui a étudié au collège André Bouloche de Montbéliard. Au-delà du lien affectif avec son club de coeur, il y a pour elle, une volonté de créer et de maintenir un environnement sain : «J’ai toujours su sentir les bonnes personnes et m’entourer de ceux qui me voulaient du bien, en plus de mes amis et de ma famille. C’est important et ça conditionne aussi les bonnes performances».

     
L'UNSS

Les bons résultats, Aurélie Chaboudez n’a pas dû attendre longtemps pour les obtenir. L’ « hyper-active », comme elle-même se définit, découvre l’athlétisme à l’UNSS, après s’être essayée à une petite dizaine de sports. Dans cette discipline, elle y trouve «un sport complet, un équilibre qui me va très bien».
Licenciée au MBA, elle participe aux épreuves combinées en heptathlon (sept épreuves) avant d’être repérée, puis sélectionnée en équipe de France jeunes cadettes en 400 m haies. «J’adore les haies, je trouve ça beau, j’aime la fluidité, la technique, la souplesse, le rythme, le fait d’être au-dessus du sol rapidement. Il y a de l’action, je m’ennuie sur du plat» explique la vice-championne junior du monde 2012.

     Aux JO, «pas de limite
     de temps et d’objectifs»


Les haies n’ont jamais été un obstacle pour la jeune franc-comtoise qui, peu de temps après, en 2010 à Singapour, obtient la médaille d’or dans cette discipline aux Jeux Olympiques de la jeunesse. «C’est à partir de là que j’ai commencé à être médiatisée et que les sponsors m’ont proposé des contrats. A 17 ans, quand tu dois faire un choix entre deux grands équipementiers, c’est le paradis» s’amuse-t-elle. Désormais donc, une célèbre marque lui fournit tout l’équipement nécessaire à la pratique de son sport. En terme financier, elle peut compter aussi sur différentes subventions allouées par les collectivités locales. L’athlète franc-comtoise ne change pas pour autant sa philosophie et poursuit ses études en parallèle. Après une licence Staps obtenue au Pôle France à Montpellier, elle est actuellement en troisième année de master management des entreprises du luxe en école de commerce à Paris. Tout en s’entraînant à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), environ 3 heures par jour.
«La moitié de mon temps est consacrée à mes études, et l’autre à l’athlétisme. Je vis très bien grâce à mon sport et je sais que ce n’est pas donné à tout le monde de gagner de l’argent grâce à un loisir. Je considère que ce n’est pas mon métier» reconnaît-t-elle. Toutefois, elle confie qu’un «moment décisif» se profile, l’année prochaine, à la fin de ces études, lorsqu’elle tentera de se consacrer pleinement à l’athlétisme.
Avant, un rendez-vous de taille s’annonce : les Jeux Olympiques 2016 à Rio au Brésil. «Les JO de la jeunesse restent mon plus beau souvenir. C’était une expérience à la fois sportive et humaine. Alors j’imagine en seniors… Désormais, je n’ai donc qu’une envie, c’est de participer aux Jeux de Rio. iI faut du travail, c’est ce que je fais».
Aujourd’hui, Aurélie a laissé l’heptathlon de côté (elle a été championne de France dans cette discipline à plusieurs reprises), pour se consacrer pleinement au 400 m haies. Quels sont ces objectifs aux JO ? «Je les garde pour moi. Je peux juste dire qu’une fois que j’y serai, je n’aurai pas de limite de temps et d’objectifs». Avant, Aurélie Chaboudez participera aussi en juillet aux championnats d’Europe espoirs en Suède. Des rendez-vous cruciaux pour lesquels, elle ne manquera pas de motivation : «je n’ai jamais été la championne à l’entraînement mais je réagis très bien à la compétition, c’est difficile à expliquer, mais ça me donne la «gnaque» !».

S.D.

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