Réaliser un chargeur solaire pour téléphone portable : ce projet est l'une des 36 idées labellisées cette année en Franche-Comté par l'opération «1000 défis pour ma planète». L'idée émane de quatre jeunes en terminale STI au lycée Jules Haag à Besançon. Sous l'égide de leur professeur et en partenariat avec I'Ademe, ils ont déjà bien avancé sur le plan technique. Reste à finaliser l'esthétique et la faisabilité. Mais les buts premiers liés à «1000 défis» sont déjà atteints : le groupe est sensibilisé à un problème de développement durable, en l'occurrence celui des renouvellements d'énergie et il a travaillé à partir de sa propre motivation en recherchant des partenaires extérieurs. Autre ambition du dispositif : « Participer et relever un défi doit favoriser la formation de citoyens solidaires, susceptibles d'exercer des responsabilités sur leur propre environnement et d'être force de proposition ».
L'opération était peu mise en avant jusqu'à présent. Elle trouve cette année un second souffle opportun, car répondant à deux priorités affichées du gouvernement : favoriser l'éducation à l'environnement et, sous l'impulsion du ministère de l'Education nationale, inciter les jeunes à l'action citoyenne. Deux buts que «1000 défis» remplit depuis... 1993. Et de façon importante. En 2001 - 2002, plus de 700 projets labellisés dans toute la France ont mobilisé de nombreux acteurs et plus de 50 000 jeunes. Dans une démarche qui est aussi de l'ordre de l'innovation pédagogique. Aujourd'hui, les ministères concernés (Ecologie et Développement durable, Education nationale, Agriculture) « entendent relancer ces défis et donner de plus grands impacts à ces initiatives ». A cette fin, la dynamique partenariale sera renforcée, la participation des collectivités territoriales accrue et l'ensemble des citoyens plus sensibilisé. Bien qu'il soit très ouvert, le dispositif s'est surtout déve-oppé jusqu'à présent dans les lieux d'enseignement. Sur les 36 défis Francs-Comtois de l'année, 25 émanent des établissements scolaires, de la maternelle aux études supérieures. Or tous les groupes de jeunes de moins de 26 ans peuvent soumettre une idée. Ils sont accompagnés par des éducateurs, des enseignants, des animateurs ou peuvent former un groupe librement organisé s'ils ont entre 18 et 25 ans. Ils ont des parrains techniques et doivent chercher des partenaires susceptibles de les aider. Initiative, responsablité et motivation leur sont demandées et, outre les adultes qui les encadrent, eux-mêmes peuvent recevoir l'appui des correspondants départementaux du dispositif. Le critère principal de sélection est l'objet du défi : « chacun doit contribuer à améliorer durablement la gestion et la protection de l'environnement, en tenant compte des conditions sociales et économiques du milieu concerné ». Ce qui laisse place à de nombreuses initiatives. Le projet de téléphone portable solaire est d'ailleurs atypique : cette année la majorité des projets concernaient la flore et la faune.

S.P.