Snowpiercer
Écrit par Malcom
Snowpiercer contient tous les ingrédients du film d’action réussi : suspens, rebondissements, alternance de calme, de tension et de batailles rangées. Ces dernières allient efficacité américaine et influence asiatique qui transforme la confusion des combats en peintures abstraites, évoquant les films de sabre. Car Bong Joon Ho accorde quelques moments poétiques (paysages figés, flocon ralenti) et se laisse parfois aller à l’humour. Il montre aussi qu’action n’exclut pas réflexion : de manière explicite, cette dystopie évoque le devenir de l’humanité, le climat, le surpeuplement. De façon implicite, elle parle de lutte des classes et de répartition des richesses, de système politique et de leadership. Un film sans héros véritable, dont la métaphore principale est un train signifiant l'idée d’une fuite en avant de l'humanité, mise à mal par la sagesse contemplative d’un des personnages.
Bémol cependant, le scénario tiré d’une BD se laisse aller à des éléments devenus facilité, le coup de théâtre et la théorie du complot. Deux aspects tellement galvaudés et systématisés par les scénaristes contemporains qu’ils ne surprennent plus. Ce côté pop mis à part, le film réserve des images étonnantes et des incidents pas toujours attendus (personnages principaux qui disparaissent prématurément, fin sans réponse).
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