Nathalie Dufour, vétérinaire depuis 2004, est installée avec un confrère à Saône depuis un an. Si chiens et chats constituent la «clientèle» principale des vétérinaires, d'autres animaux plus ou moins inattendus sont entrés dans les foyers des français. «On voit souvent des lapins ou des cobayes, parfois des hamsters. C'est finalement devenu assez classique. Il y a aussi des phénomènes de mode comme pour le furet par exemple, mais cette mode est un peu passée» explique Nathalie Dufour. Dans les cas d'urgence, le vétérinaire est dans l'obligation de soigner tous les animaux. Toutefois, pour des cas spécifiques ou plus pointus, il est parfois nécessaire de se rapprocher d'un spécialiste de l'espèce. «Deux de nos clients ont des pythons, cela ne pose pas de problème.» Les personnes qui possèdent ce genre d'animaux sont des passionnés qui ont eux-même quelques connaissances utiles.
Que l'on choisisse un animal «classique» ou «exotique», il est nécessaire de bien se renseigner au préalable sur son mode de vie et son alimentation. Certains ont besoin d'une température et d'une hygrométrie maîtrisée, d'autres ont besoin de calme ou craignent les courants d'airs...
«De manière générale, il ne faut pas hésiter à demander des informations à un vétérinaire car un mauvais choix se termine souvent par un abandon. Certaines personnes achètent des animaux sans savoir comment les nourrir et une mauvaise nutrition provoque des problèmes de santé qui peuvent coûter cher». De plus, il est interdit de posséder certaines espèces. Enfin, l'identification est obligatoire dans certains cas et la vaccination, bien que facultative, est vivement conseillée.
Loutre et wallaby
Alors, avoir chez soi un wallaby, une loutre, une perruche ? C’est possible à condition d’avoir une autorisation préfectorale de détention. Pour les animaux dangereux ou menacés, il faut un certificat de capacité.
Un simple particulier ne peut pas librement acquérir ou détenir n’importe quelle espèce. La réglementation des animaux de compagnie est étoffée ; elle est fonction de l’espèce mais aussi parfois de la quantité d’animaux et de leur taille. De manière générale, elle est différente selon qu’il s’agisse d’espèces protégées, d’espèces menacées, d’espèces fragiles ou d’espèces dangereuses.
Pour certaines espèces protégées, il suffit d’avoir une autorisation de détention préalable qui peut être obtenue auprès de la direction départementale des services vétérinaires (DDCSPP).
Pour la majorité des espèces protégées, dangereuses, fragiles en captivité ou pouvant porter atteintes à l’environnement comme par exemple les singes ou les tortues de Floride, seules les personnes ayant obtenu du préfet un certificat d’aptitude et une autorisation d’ouverture pourront les détenir.
En cas de détention non autorisée, la loi prévoit jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 9000 euros d'amende.
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