avril 2018

On n’a qu’une planète

Raréfaction des abeilles, qualité de l’air : deux effets de la pollution sujets de préoccupation. Est-ce irréversible ? Article réalisé dans le cadre d'un atelier avec les élèves de l'école primaire de Novillars.

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
A 91 ans, Guy Jodon pratique l’apiculture depuis 30 ans. Au début, il avait 14 ruches. Aujourd’hui, plus que deux, mais il continue par passion. Comme tous ses collègues, il est un témoin direct de l’évolution de la planète. Car les abeilles sont fragiles et sensibles à toutes formes de pollutions. «Les pesticides dans les champs et les engrais chimiques les frappent directement. Et il faut ajouter d’autres changements comme la suppression des haies ou l’intrusion des frelons. Je les ai perdues petit à petit mais c’est spectaculaire». Guy Jodon insiste sur 2 faits : «les abeilles étaient là avant l’être humain ; elles sont indispensables à la survie» car elles sont essentielles dans le processus de reproduction des plantes. Que peuvent faire les particuliers ? «Faire pousser des plantes mellifères». Mais les principales solutions dépendent de décisions politiques.

   En France, la pollution
   vient d'abord du secteur résidentiel


Ce n’est pas impensable : en ce qui concerne l’air, autre élément naturel indispensable sujet à pollution, les perspectives semblent moins sombres qu’il y a quelques années.  Du moins à Besançon. Comme partout en France, l’association Atmo Bourgogne-Franche-Comté mesure la qualité de l’air de manière indépendante. Selon Anaïs Detournay, responsable études, «la qualité à Besançon est plutôt bonne. Il n’y a pas tant d’épisodes de pollution. Dans 60 % du temps, l’indice de l’air est bon ou très bon. Mais on observe des pics entre 8 et 9 h et entre 17 et 18 h, lorsque les particuliers vont travailler ou rentrent chez eux».
Elle précise : «les niveaux de pollution de l’air ont considérablement diminué depuis les années 80. Pour certains éléments étudiés, comme le dioxyde de carbone, ils ont même tellement baissé qu’on a arrêté le suivi». Le principal artisan de cette évolution est la réglementation. «Il y a eu une prise de conscience et des normes mises en place pour le fioul ou l’essence par exemple. Dans ce dernier cas, cela a permis de diminuer considérablement le niveau de plomb dans l’air».
Tout n’est pas rose : le dioxyde d’azote ou les particules fines demeurent à des taux préoccupants, contre lesquels les associations spécialisées réclament un plan de lutte ambitieux. «Aujourd’hui, ce n’est plus l’industrie qui pollue mais les particuliers à travers le trafic routier et surtout l’habitat. Le principal problème est lié au chauffage et notamment aux cheminées à foyer ouvert. Et on le sait peu, mais en termes de pollution, faire un feu de jardin revient à aller jusqu'à Moscou en voiture !». Solutions réclamées par les observateurs : réduire le trafic routier et la consommation d’énergies fossiles.








Que peuvent faire les particuliers
- Limiter les déplacements motorisés, privilégier les transports en commun et le covoiturage.
- Eviter les feux de jardin et de bois vert qui polluent énormément.
- Eviter les cheminées à foyer ouvert (et à défaut y brûler du bois sec)

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Le problème eau en chiffres


juillet 2023
23% du territoire français métropolitain est couvert par des zones humides, soit 13 millions d’hectares. On estime que ce chiffre a été divisé par 2 au cours du siècle dernier.

Selon l’UICN, en France métropolitaine, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 19% des poissons d’eau douces et 28% des crustacés d’eau douce sont menacés d’extinction sur le territoire.

5 milliards de personnes dans le monde seront soumises, au moins une fois par an, à une pénurie d’eau d’ici 2050 selon un rapport de l’ONU. Aujourd’hui, 10 % de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Deux miliards de personnes boivent de l’eau contaminée.

Chaque été, près de 14 000 tonnes de crème solaire sont rejetées dans les fonds marins du monde entier.

Une cinquantaine de départements sont menacés de manquer d’eau cet été et la situation pourrait être pire qu’en 2022 selon le Bureau de Recherche Géologique Minière (BRGM), organisme public chargé de surveiller le niveau des nappes. Une carte de la situation au 1er avril 2023 met en avant qu’aucune nappe n’a un niveau au-dessus de la moyenne et 75% d’entre elles ont un niveau allant de modérément bas à très bas.

Empreinte eau


juillet 2023
A l'image de l'empreinte carbone, l'empreinte eau de chacun peut se calculer. Cet article de la RTBF explique comment, tandis qu'une méthode de calcul est applicable ici. Le Water footprint network donne des éléments pour comprendre l'utilisation et la pollution de l'eau selon les aliments.

Des améliorations quand même


juillet 2023
De nombreuses stations d’épuration ne sont pas encore suffisamment efficaces et doivent être réhabilitées pour améliorer l’assainissement des eaux usées. La pollution domestique a déjà connu une forte baisse depuis 25 ans grâce à l’installation de stations performantes.
Les opérations collectives effectuées avec les industriels ayant pour objectif de réduire la pollution toxique dispersée ont divisé le niveau de contamination par les métaux (chrome, nickel, zinc…) par 6 depuis 10 ans.

Mégabassines


juillet 2023
La controverse autour des mégabassines ne concerne pas la région, pour l’instant. Mais il faut savoir que ces immenses réservoirs destinés à l’industrie agroalimentaire ne sont pas seulement alimentés par l’eau de pluie, elles nécessitent des opérations de pompage des cours d’eau ou des nappes phréatiques qui peinent déjà à se reconstituer. Selon le CNRS, le stockage artificiel en surface est très différent du stockage naturel dans le sol, avec des zones humides fonctionnant comme des éponges : les pertes par évaporation sont estimées entre 20 et 60 % de la totalité.

Eaux : que peuvent les particuliers ?


juillet 2023
Respecter les milieux humides, bannir herbicides et pesticides du jardinage, utilisez des produits biodégradables pour le ménage et la lessive, économiser l’eau. Il est également possible de contribuer à l’observation des cours d’eau pour aider les scientifiques, en reportant les données sur enquetedeau.eaufrance.fr (un tutoriel est disponible sur le site).
Voir tout