Vingt-sept ans après avoir créé Radio Campus à Besançon, Martial Greuillet lance l’antenne de Belfort-Montbéliard. Si tout va bien, cette dernière sera ouverte au moment du festival Rencontres & Racines d’Audincourt (28-30 juin). « Ça a beaucoup de sens en termes de visibilité mais aussi de valeurs que nous partageons avec ce festival » signale le directeur des deux entités. Du sens en termes de symbole également, puisque la musique et les festivals ont toujours été au cœur d’une radio qui fut un temps organisatrice de L’Herbe en zik sur le campus bisontin. Rencontres & Racines, c’est la jeunesse, l’ouverture, la diversité des styles musicaux. Un moment propice pour démarrer, mais la première grille de programmes débutera véritablement à la prochaine rentrée.
Etre présent dans la zone géographique de Rencontres & Racines, du Fimu et des Eurockéennes semble donc la légitime réparation d’une anomalie. A partir de cette année, le 3e pôle étudiant de la région aura donc une Radio Campus, comme à Besançon et Dijon. Certains programmes comme la matinale de Sensation rock, les plateaux sur les grands événements ou des reportages seront les mêmes que Radio Campus Besançon, mais Martial Greuillet souhaite un maximum de prises d’antenne locales. « C’est une nouvelle antenne insiste-t-il, pas une duplication. Même si pour nous, cela change beaucoup de choses puisque l'on devient un média régional » La radio a un local sur le campus des Portes du Jura à Montbéliard. Une journaliste a été embauchée. Elle sera rejointe par 3 services civiques à la rentrée. Comme à Besançon, les jeunes sont les bienvenus. « On invite les étudiants et lycéens de l’Aire urbaine à nous rejoindre ». Pour ceux qui aimeraient faire de la radio, c’est un bon moyen de débuter et d’acquérir de l’expérience dans des conditions professionnelles. « C’est un territoire qui a besoin de fédérer. Mon projet, c’est que la radio s’ouvre à tous les projets locaux comme la web radio du lycée Germaine Tillon ou celles des maisons de quartier, d’impliquer tous les lieux d’études supérieurs, UTBM comme IUT, de créer des synergies avec les associations étudiantes ».
Soutenue par l’Université, mais aussi les collectivités locales, la radio est attendue. Lors de l’appel à candidatures de l’Arcom (1) pour 2 ouvertures d’antenne, il y a 2 ans, beaucoup de projets ont été déposés. Même s’il existe déjà quelques radios associatives, un environnement de 250 000 habitants suscite de l’intérêt. « Il y avait même des projets suisse et allemand. Il a fallu vraiment bosser dur pendant 2 ans pour l’obtenir ». Au bout du parcours et de l’attente, un média diffusé en radio, streaming Internet et Dab+. « On espère un projet pérenne pour les 20 prochaines années ! Mais en tout cas, on veut implanter un média libre, dans l’air du temps, qui met les étudiants au cœur du projet ».

S.P.