avril 2023

Un livre pour réhabiliter la science

Annabelle Kremer-Lecointre est lassée de la défiance envers la pratique scientifique. Avec "La Science à l’épreuve des mauvaises langues", elle répond aux idées-reçues.
Dessin Christian Maucler
Un livre pour réhabiliter la science

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Les réseaux sociaux sont pleins de fake news qui induisent les plus crédules dans l’erreur. Une enquête, conduite par le CSA en 2021, a démontré que près de 85 % des jeunes de 10/15 ans sont séduits par au moins une théorie du complot. Pseudosciences, religions, etc… Aujourd’hui le monde scientifique ne rencontre pas l’approbation de tout le monde. Après l’épisode de la pandémie de Covid-19, beaucoup de Français sont restés cois devant les accusations lancées à Didier Raoult, ancien directeur de l’IHU de Marseille. Le microbiologiste, qui s’assume ouvertement climatosceptique, avait annoncé avoir trouvé le remède miracle contre le coronavirus en 2020. Or, il s’est avéré que ses études n’avaient respecté aucune démarche scientifique. Si la science est un outil puissant entre nos mains, ce livre nous rappelle aussi qu’elle peut se tromper car elle est le produit de recherches humaines.
La Science à l’épreuve des mauvaises langues revient également sur l’apport des siècles passés sur nos connaissances actuelles. Nous devons aux mathématiciens grecs bien plus que des opérations ou des théorèmes de géométrie. Ils ont entamé une réflexion sur les mécanismes en jeu dans notre univers. Une réflexion qui sera reprise par les savants arabes puis par les Européens à partir de la Renaissance. Des hommes et des femmes se sont interrogés sur la pertinence des explications apportées par les croyances. Pendant longtemps, science et religion n’étaient pas séparées. Ainsi, Newton invoque Dieu dans sa théorie de la gravitation universelle. Il a fallu attendre le XIXe siècle pour voir une science détachée de toute arrière-pensée religieuse.
La science est faite d’hypothèses, de connaissances et parfois de hasard. Ignace Philippe Semmelweis, médecin hongrois, a compris l’importance de l’hygiène dans les hôpitaux où les chirurgiens effectuaient les accouchements après d’autres opérations. Quant à la théorie de la relativité générale, émise par Albert Einstein, si elle a chamboulé complètement les connaissances de l’époque, elle n’a pu être vérifiée que bien plus tard. La science progresse d’année en année, mais les consciences pas vraiment.

RG

La Science à l’épreuve des mauvaises langues, Annabelle Kremer-Lecointre, Delachaux et Niestlé, 208 p., 23 €

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