Vous êtes programmateur des Eurockéennes depuis 2001. Pas de lasstiude ?
Pas du tout, car il n’y a aucune routine. Chaque édition est une nouvelle aventure. On a toujours un projet initial, avec des noms qu’on aimerait avoir et finalement, c’est rarement ce que l’on avait imaginé ! Mais il y a toujours l’envie de nouvelles affiches, de faire découvrir de nouveaux groupes, de proposer des projets spéciaux, d’apporter de nouveaux sons.
Y a-t-il des choses que vous attendez particulièrement cette année ?
Il est toujours difficile de ressortir certains noms ! C’est sûr qu’on attend avec impatience Iron Maiden. C’est un nom atemporel, 50 ans de carrière qui devraient donner un beau best of ! D’ailleurs, la soirée du jeudi a été complète assez tôt. Il y a évidemment les autres tête d’affiche, DJ Snake, Justice, Damso ou Clara Luciani. Il y a la carte blanche à Acid Arab qui va proposer le projet unique Radio Méditerranée Live en invitant 5 chanteuses et chanteurs venant de Tunisie, de Turquie, du Maroc, d’Egypte et d’Algérie. C’est une belle proposition pour la scène de la Plage, samedi. Et il y a aussi des découvertes à faire, comme tous les jeunes talents du projet
Iceberg (1) ; pour cette année, Alta Rossa, Akira No Face, Crème Solaire, Mary Middlefield.
C’est un aspect qui vous tient à coeur ?
C’est super important. On ne peut pas faire un festival à Belfort sans tenir compte des groupes de la région. Il y a ici un vivier de groupes hyper intéressants qui méritent de passer aux Eurocks.
Si l’on cherche une identité au festival, elle est peut-être dans sa diversité ?
Cela en fait partie. Elle se reflète dans le public, de 7 à 77 ans. On voit venir toutes les générations, des grands-parents aux petits-enfants ! Quand on est de la région, les Eurocks sont devenues un rite initiatique !
Comment se passe le festival pour vous le moment venu ? Pouvez-vous en profiter comme un spectateur ?
Non, au cours des quatre jours, je fais beaucoup de relations publiques, d’accueil des artistes. Il m’arrive d’aller dans le public pour ressentir l’ambiance ou voir comment ça se passe pour un artiste, j’aime beaucoup le faire, mais c’est rarement pour un concert en entier. Il y en a pourtant beaucoup que je ne veux absolument pas rater, mais je n’y arrive pas !
En tant que programmateur, quand commence l’édition suivante ?
Je suis déjà sur l’édition 2026. Je travaille dessus depuis le mois de février !
Vous avez déjà des souhaits en tête ?
Toujours. Il y a des groupes que j’essaie tous les ans. Il y en a d’autres qui restent de l’ordre du rêve car il faut rester raisonnable au niveau du budget. J’essaie d’être attentif à trouver des artistes qui ne sont jamais venus, non seulement par rapport à mes goûts, mais aussi parce qu’il y a un public potentiel.
La notoriété des Eurockéennes doit faciliter les choses.
Certains sont effectivement demandeurs. On a l’avantage d’être connu, d’être un des plus gros festivals en France et aussi d’être pas mal placés géographiquement pour les artistes en tournée. On a aussi un savoir-faire et un site incroyable, ce qui nous aide beaucoup. Mais à côté de cela, il y a tellement de concurrence française, européenne, mondiale à cette période que monter une programmation alléchante reste difficile.
Recueilli par S.P.
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