Commençons par la fin : Jours de danse se termine par une soirée animée par deux DJ au parc urbain de la Rhodiacéta. Pour Nathalie Pernette, faire participer le public est une facette importante du festival. « La fête de clôture permet de retrouver tout le monde, décompresser et montrer qu’il n’y a pas de scission entre tous les participants du festival. Notre volonté, c’est que la ville danse » !
Traditionnellement, la programmation inclut un projet qui réunit tous ceux qui le souhaitent. Cette année, c’est L’Origine du monde, initiée par Nathalie Pernette, Daphné Amouroux et Christelle Pinet dans une « volonté de mixité pour toutes les populations » : professionnels et mateurs, adultes, adolescents et enfants, handicapés et valides sont conviés à participer. Au cours des 3 jours, des ateliers et des cours de 30 mn sont également conçus pour être accessibles à tous. Quant à la programmation de spectacles, elle contient autant de propositions émanant d’amateurs que de professionnels. « Des association dynamiques comme Group ou Grand Ecart sont en capacité de présenter des projets de grande facture » estime la chorégraphe bisontine.
L’idée participe d’un souhait général de « montrer la diversité de la danse dans l’espace public bisontin », ou plutôt de « l’art du mouvement » précise-t-elle. La tendance est au croisement des disciplines avec des chorégraphies où les arts se mêlent ». En 2025, Wake up (compagnie Errância) est une performance d’acrobates, Relief (compagnie En lacets) évoque le land-art. Obake (collectif Maison courbe) adapte danse et cirque à l’architecture urbaine. « On essaie de trouver un grand éventail d’esthétiques. On n’a pas envie d’être un festival pointu mais d’éveiller à la réalité de la danse contemporaine ». Une réalité qui passe par Wakan, projet pour 6 danseurs de la compagnie Pernette, Fantasie Minor dans laquelle Marco da Silva Ferreira s’appuie sur le classique, les danses folkloriques comme le hip-hop, Post scriptum, de courtes formes préparées par la compagnie Pernette et l’association Grand Ecart en lien avec une expo du Musée des beaux-arts et d’archéologie. Bien parado amplifié regroupe une vingtaine d’amateurs. T.I.L.T est une création en langue des signes et en voix a cappella de l’association Sors les mains d’tes poches et l’atelier 6B. L’Atelier du 14 se lance dans (H)être, double spectacle autour du thème des racines. Des élèves du conservatoire à rayonnement régional feront un lien entre tamurriata, danse traditionnelle d’Italie du sud et danse contemporaine (Vibrations intemporelles). Et pour être complet, Thierry Combe présente une étape de travail de son prochain spectacle.
Le tout réparti sur 3 journées, selon une formule stable de spectacles gratuits en plein air, dans dix lieux de la ville. « Le but du jeu est aussi de s’adresser aux passants, de cueillir le Bisontin là où il est, de le confronter à quelque chose qu’il n’avait pas prévu ». Et ça marche : ces dernières années, l’audience est évaluée à 5000 spectateurs.
Commentaires
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.