juin 2023

Le jardin pluvial, petite contribution au bon fonctionnement du cycle hydrique

Un concept utile, notamment en milieu urbain, pour favoriser la circulation et l'infiltration de l’eau.
Dessin Christian Maucler
Le jardin pluvial, petite contribution au bon fonctionnement du cycle hydrique

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En forme d’ovale, de haricot, de croissant, le jardin de pluie (ou rain garden) existe depuis longtemps aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni mais commencent à se répandre en raison de leur utilité multiple : stocker les eaux de pluie afin d’éviter la surcharge des réseaux et les inondations lors de pluies abondantes, voire la pollution des cours d’eau, favoriser la biodiversité, renforcer la circulation de l’eau dans le sol. Ils sont adaptables en habitat collectif mais aussi en jardin privé, à seule condition de posséder un espace végétal minimum. Ces jardins sont conçus pour capter l’eau qui provient des toits, des allées d’une maison ou d’autres surfaces imperméables et la retenir temporairement, lui laissant le temps de s’infiltrer dans le sol. Pensés également pour leurs aspects esthétiques, ils intègrent plantes basses et hautes, vivaces et herbacées, roches, arbustes ligneux. Il ne faut pas oublier de construire des excavations pour retirer les surplus d’eau. Un jardin de pluie bien aménagé est peu coûteux et demande peu d’entretien.  
Evidemment, il faut posséder une surface de terrain pour l’installer. Mais, en fonction de la taille de la parcelle, du type de sol et de sa topographie, le jardin de pluie peut prendre différentes formes : fossé ou noue végétalisée, bassin sec ou en eau. Pour qu’il puisse jouer son rôle pleinement, le jardin pluvial doit être conçu selon certains principes : emplacement si possible sur une pente douce  de moins de 12 %, distance minimale de 3 mètres de la maison, prise en considération des gouttières et du ruissellement en provenance des terrains voisins, analyse du sol pour connaître le taux d'infiltration, taille à déterminer en fonction de la dimension du toit et des autres surfaces qui acheminent l'eau, choix des plantes intégré à l'aménagement paysager existant. La taille varie de 9 à 30 m avec une profondeur de 10 à 20 cm.
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Le problème eau en chiffres


juillet 2023
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Chaque été, près de 14 000 tonnes de crème solaire sont rejetées dans les fonds marins du monde entier.

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Les opérations collectives effectuées avec les industriels ayant pour objectif de réduire la pollution toxique dispersée ont divisé le niveau de contamination par les métaux (chrome, nickel, zinc…) par 6 depuis 10 ans.

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La controverse autour des mégabassines ne concerne pas la région, pour l’instant. Mais il faut savoir que ces immenses réservoirs destinés à l’industrie agroalimentaire ne sont pas seulement alimentés par l’eau de pluie, elles nécessitent des opérations de pompage des cours d’eau ou des nappes phréatiques qui peinent déjà à se reconstituer. Selon le CNRS, le stockage artificiel en surface est très différent du stockage naturel dans le sol, avec des zones humides fonctionnant comme des éponges : les pertes par évaporation sont estimées entre 20 et 60 % de la totalité.

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