novembre 2019

Mieux vaut réduire que détruire

Photo Laurent Cheviet

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Produire, consommer, jeter. Il peut paraître aujourd’hui ironique que cette trilogie s’applique à une époque nommée Trente glorieuses. La forte croissance économique des années d’après-guerre allait de pair avec une amélioration des conditions de vie. Aujourd’hui, ces trois verbes s’apparentent de plus en plus à une détérioration. Celle de la planète, de ses ressources non inépuisables, de l’environnement, du traitement des déchets. Plutôt que les trier et les détruire, les réduire : cette thématique est devenue l’une des nombreuses questions cruciales liées à la préservation de l’environnement. Le mouvement Zéro déchet est né de ces constats.  L’intitulé n’est pas si utopique : en quelques gestes simples et quelques efforts rentables, il est facile de réduire considérablement sa « production » de déchets. La thématique n'est pas non plus anodine. Elle l'est de moins en moins à mesure que les impacts humains sur l'environnement prennent de l'ampleur dans l'opinion. A ce titre, l'année 2019 serait une année charnière, celle où l'environnement est passée en première ou deuxième place des préoccupations des Français selon certains sondages, et ce quels que soient la catégorie ou l'âge (lire par exemple ici). Celle où la question du choix n'est plus entre écologie ou non, mais entre écologie à petits pas et écologie radicale, entre décroissance et croissance verte.
Dossier
- Les déchets questionnent notre mode de vie

- Moins 60 % en quelques gestes

- Un mouvement en émergence

- Réduire ses déchets, ça s'apprend !

En photo
Atelier couture animé par Zéro déchet Besançon.

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Le problème eau en chiffres


juillet 2023
23% du territoire français métropolitain est couvert par des zones humides, soit 13 millions d’hectares. On estime que ce chiffre a été divisé par 2 au cours du siècle dernier.

Selon l’UICN, en France métropolitaine, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 19% des poissons d’eau douces et 28% des crustacés d’eau douce sont menacés d’extinction sur le territoire.

5 milliards de personnes dans le monde seront soumises, au moins une fois par an, à une pénurie d’eau d’ici 2050 selon un rapport de l’ONU. Aujourd’hui, 10 % de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Deux miliards de personnes boivent de l’eau contaminée.

Chaque été, près de 14 000 tonnes de crème solaire sont rejetées dans les fonds marins du monde entier.

Une cinquantaine de départements sont menacés de manquer d’eau cet été et la situation pourrait être pire qu’en 2022 selon le Bureau de Recherche Géologique Minière (BRGM), organisme public chargé de surveiller le niveau des nappes. Une carte de la situation au 1er avril 2023 met en avant qu’aucune nappe n’a un niveau au-dessus de la moyenne et 75% d’entre elles ont un niveau allant de modérément bas à très bas.

Empreinte eau


juillet 2023
A l'image de l'empreinte carbone, l'empreinte eau de chacun peut se calculer. Cet article de la RTBF explique comment, tandis qu'une méthode de calcul est applicable ici. Le Water footprint network donne des éléments pour comprendre l'utilisation et la pollution de l'eau selon les aliments.

Des améliorations quand même


juillet 2023
De nombreuses stations d’épuration ne sont pas encore suffisamment efficaces et doivent être réhabilitées pour améliorer l’assainissement des eaux usées. La pollution domestique a déjà connu une forte baisse depuis 25 ans grâce à l’installation de stations performantes.
Les opérations collectives effectuées avec les industriels ayant pour objectif de réduire la pollution toxique dispersée ont divisé le niveau de contamination par les métaux (chrome, nickel, zinc…) par 6 depuis 10 ans.

Mégabassines


juillet 2023
La controverse autour des mégabassines ne concerne pas la région, pour l’instant. Mais il faut savoir que ces immenses réservoirs destinés à l’industrie agroalimentaire ne sont pas seulement alimentés par l’eau de pluie, elles nécessitent des opérations de pompage des cours d’eau ou des nappes phréatiques qui peinent déjà à se reconstituer. Selon le CNRS, le stockage artificiel en surface est très différent du stockage naturel dans le sol, avec des zones humides fonctionnant comme des éponges : les pertes par évaporation sont estimées entre 20 et 60 % de la totalité.

Eaux : que peuvent les particuliers ?


juillet 2023
Respecter les milieux humides, bannir herbicides et pesticides du jardinage, utilisez des produits biodégradables pour le ménage et la lessive, économiser l’eau. Il est également possible de contribuer à l’observation des cours d’eau pour aider les scientifiques, en reportant les données sur enquetedeau.eaufrance.fr (un tutoriel est disponible sur le site).
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