mai 2011

Au service des jeunes fragiles

Implantée à Besançon et à Hyères, l’association «les Salins de Bregille» accompagne enfants et adolescents déficients visuels, polyhandicapés ou ayant des troubles psychologiques. Thierry Fauvez, directeur du pôle médico-social du secteur Doubs de l’association explique le fonctionnement.
Photo Yves Petit

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Comment est née l'association ?
Après la 1re guerre mondiale, la dénutrition touche durement les populations et notamment les enfants. Le chanoine Hubert Mourot fonde en 1917, à Besançon, un premier établissement qui accueille 13 enfants. Un second ouvre à Hyères quelques années plus tard afin que les enfants bénéficient des bienfaits de l’eau salée. Avec les années, l’association se spécialise dans la lutte contre la tuberculose. Lorsque cette maladie disparaît dans les années 1970, l’association se restructure et prend sa configuration actuelle.

Quelle est-elle ?
L’association gère 8 établissements situés dans le Doubs et le Var. Nous accueillons près de 1 000 personnes dans le secteur sanitaire, social et médico-social. Le pôle médico-social de Besançon, quant à lui, accueille ou accompagne des enfants et adolescents ayant de graves troubles psychologiques au sein de l’Itep ainsi que des bébés, enfants et adolescents déficients visuels ou polyhandicapés au sein du Creesdev (Centre régional d’enseignement et d’éducation spécialisés pour déficients visuels).

Comment fonctionne le Creesdev ?
Son intervention est double : à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement. Sur toute la Franche-Comté, personnel médical, paramédical, enseignants et éducateurs accompagnent 19 bébés ou très jeunes enfants déficients visuels ainsi que leur famille accueillis au Safep (accompagnement familial et éducation précoce), 45 élèves déficients visuels scolarisés dans la région au sein du SAAAIS (aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire).
À Bregille, la section d’enseignement et d’éducation spécialisés accueille jusqu’à 40 enfants en internat ou semiinternat et 27 enfants dans la section «polyhandicapés» des Hauts de Bregille.

De quelle façon les déficients visuels sont-ils pris en charge ?
Les enfants bénéficient d’un accompagnement pédagogique, éducatif, rééducatif et médico-psycho-social. En interne, la pédagogie est adaptée à la déficience visuelle car celle-ci a des répercussions sur l’appréhension des savoirs à acquérir. Les machines per- Au service des jeunes fragiles Implantée à Besançon et à Hyères, l’association «les Salins de Bregille» accompagne enfants et adolescents déficients visuels, polyhandicapés ou ayant des troubles psychologiques. Thierry Fauvez, directeur du pôle médico-social du secteur Doubs de l’association explique le fonctionnement. mettant d’écrire en braille, les ordinateurs adaptés, les calculatrices parlantes sont quelquesuns des outils spécifiques favorisant l’acquisition des matières fondamentales, au rythme de chacun. Aux côtés des enfants dans les temps de vie liés à l’internat, les éducateurs favorisent l’acquisition des savoirs et des savoir-être inhérents à la vie en société. En externe, les enfants sont suivis en classe de manière à adapter les documents à leur disposition, à leur apprendre les techniques palliatives et à les aider à se repérer et se déplacer dans leur école ou collège. Des interventions à domicile sont également proposées pour accompagner les parents et vérifier que nos interventions correspondent bien à leurs attentes et aux besoins de leur enfant. Tous les enfants, adolescent et jeunes adultes bénéficient des compétences d’une équipe interdisciplinaire réunissant : médecins pédiatre, ophtalmologiste, psychiatre, infirmières, psychologue, orthoptiste, psychomotricien, orthophoniste, AVJiste, qui apprend à l’enfant les actes de la vie journalière, instructeur en locomotion, qui apprend à l’enfant à se déplacer
en toute sécurité.

Recueilli par Maxime Troutier

Contact
Les Salins de Bregille, 7 rue des
Monts de Bregille, 25041 Besançon
(03 81 65 86 86)

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Alcools


octobre 2025
Le neurobiologiste Mickael Naassila vient de publier J'arrête de boire sans devenir chiant (éditions Solar, 18 euros). Son propos : à aucun moment l'alcool n'est bénéfique à la santé et toute consommation, même minime, comporte des risques. Les seuils de déclenchement de cancers sont par exemple assez bas. Sinon : risques cardiovasculaires, atteintes au foie, déficits congitifs, démence précoce, violence, accidents de la route. Et si chacun souhaite faire le point sur sa consommation : mydefi.life. Santé !

Centre garatuit d'information, de dépistage et de diagnostic du Doubs-Jura


octobre 2025
Cet organisme assure un accueil anonyme, confidentiel et gratuit pour le dépistage, la prévention, le traitement et le suivi des infections sexuellement transmissibles. Il propose également un service de vaccination (hépatite A et B, HPV), une évaluation des risques, la délivrance de contraception d'urgence et des conseils personnalisés en santé sexuelle. Accueils à Besançon (15 avenue Denfert Rochereau, 0381634450), Montbéliard (40 faubourg de Besançon, 0381993700); dole (CH, 73 avenue Léon Jouhaux, 0384798077), Lons (CH, 55 rue du Dr Jean Michel, 0384356206). Infos sur ahs-fc.fr.

Deuil périnatal


octobre 2025
Peu évoqué dans le débat public, le deuil périnatal concerne les pertes de grossesses précoces du premier trimestre (200 000 par an en France) et la mortalité périnatale (interruption médicale de grossesse, décès in utero, à la naissance ou au cours des 7 premiers jours de vie) touchant près de 7 000 femmes et couples chaque année. Ce drame conduit à un traumatisme qui varie selon le moment de la grossesse ou encore, selon l'expérience personnelle propre à chaque femme et chaque couple. D'après le CHU de Besançon, les grossesses arrêtées précocement (GAP) concernent 15 à 20 % des grossesses au premier trimestre. Un chiffre conséquent " mais une prise en charge morcelée et hétérogène, avec des parcours peu lisibles, des moyens limités et un accompagnement insuffisant, ce qui aggrave la souffrance des patientes et des couples" . Pour répondre à ces lacunes, le CHU a mis en place une nouvelle filière de soins novatrice dans notre région dédiée entièrement aux GAP pilotée par un médecin référent, visant à offrir un parcours structuré, coordonné, plus humain, alliant prise en charge médicale adaptée et soutien psychologique. Parmi les actions mises en oeuvre figurent des consultations post-GAP spécifiques, des parcours mieux identifiés, un protocole standardisé, des supports pédagogiques pour les patientes etr les fratries, la création d’une box ressource à disposition. Le CHU souhaite aménager une nouvelle pièce dédiée appelée « salon des anges » et la rendre propice au recueillement. Pour mener à bien cette initiative, le fonds Phisalix (fonds de dotation du CHU) est à la recherche de 10 000 €. Chacun peut y contribuer ici.

WeCare


avril 2025
Cette application mobile qui aide les jeunes 18-25 ans à prendre soin de leur santé mentale a été créée par l'association Promotion Santé Bourgogne Franche-Comté. Basée sur des thérapies cognitivo-comportementales et la psychologie positive, elle a été conçue dans une démarche participative rassemblant des jeunes, des experts et le studio de jeux mobiles Pinpin Team. L'appli est disponible gratuitement pour mobiles et web. Infos ici.

Santé mentale et addictions


février 2025
GAE Conseil, spécialiste de la prévention des conduites addictives en milieu professionnel, alerte sur une situation préoccupante à partir d'une enquête Odoxa.Santé mentale et addictions, un enjeu majeur de santé publique : Celle-ci anonce que 62 % des Français concernés par un trouble en santé mentale et 46 % par une addiction. Parmi les dix troubles testés dans l’étude, l'anxiété, affecte 51 % de la population. La dépression concerne 33 % des personnes, le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out 26 %.Près d’un Français sur cinq (18 %) a déjà eu des idées suicidaires, 15 % ont souffert de stress post-traumatique et 14 % d'hyperactivité. Par ailleurs, les Français ayant été affectés par un trouble de santé mentale au cours des 5 dernières années sont beaucoup plus nombreux à se dire dépendants de certaines pratiques par rapport aux Français non touchés (60 % contre 31 %). Le classement des troubles addicts est similaire au classement des pratiques addictives les plus répandues : 25 % estiment être dépendants des réseaux sociaux, 19 % des plateformes de streaming, 10 % des jeux vidéo et 10 % de l’alcool.
Voir tout