juin 2025

Du serious game à la formation

Créée il y a 12 ans à Dijon, Da Viking Code s’est basée sur les jeux vidéo pour se diversifier.
Photo Laurent Cheviet

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Le jeu vidéo peut ouvrir des perspectives car la maîtrise des technologies numériques qu’il implique est transférable. L’entreprise dijonnaise Da Viking Code en est un bel exemple. Lancée en autoentreprise en 2013 par le Belfortain Aymeric Lamboley, elle est aujourd’hui une société de 12 salariés. « Je ne suis pas resté longtemps en autoentreprise pour des questions de TVA liée aux logiciels et des réflexions d’embauche. J’ai eu un premier salarié dès 2014 relate-t-il. A l’époque, on faisait du jeu et du serious game. Cela nous a permis de nous développer assez vite vers d’autres secteurs, notamment l’industrie et la santé. Aujourd’hui, on fait toujours du jeu vidéo, mais c’est 30 % de notre activité. Sinon, on est orienté a 30 % vers la formation et 40 % vers la transition numérique des entreprises. »
La maîtrise de la réalité virtuelle est duplicable. Aymeric décrit une évolution facile : « Passer du serious game aux logiciels de formation procède d’une certaine logique car il y a déjà l’idée de vulgarisation des métiers, des secteurs. Au-delà, l’industrie a découvert un grand intérêt pour la réalité virtuelle qui permet de simuler des chaînes de production ou des environnements à risque, par exemple, et d’interagir sans le réel ». Il ajoute un élément de sécurisation de sa propre entreprise, la diversification. « Le marché du jeu vidéo n’est pas évident. C’est un milieu assez fermé, avec peu de studios. A un moment, on s’est demandé si on ne voulait faire que ça ou se projeter sur autre chose. D’autant que c’est un marché mondial, avec beaucoup de concurrence, venant notamment de pays où les coûts de production sont beaucoup moins élevés qu’en France ».
Il décrit des salariés qui viennent du jeu vidéo et de l’image 3D ou qui sont des développeurs, certains avec double compétence. Lui-même a un profil technique de développeur informatique, passé par l’IUT MMI à Montbéliard, l’UTBM et l’école des Gobelins à Annecy. « Mais je suis arrivé à ce métier par intérêt personnel comme beaucoup de jeunes qui jouent ». Le nom de son entreprise évoque un univers prisé par celui du monde geek. « Code pour l’informatique, Viking en référence à mon attrait pour la culture scandinave et une évocation au livre Da Vinci Code et par contrecoup à Leonard De Vinci ».
Même réduit à un tiers de l’activité, l’univers du jeu reste le coeur de Da Viking Code. « C’est notre ADN. Quand on fait un logiciel, on a toujours en tête que l’utilisateur ait une expérience agréable, alors on réfléchit en termes de fluidité, d’affichage, d’interactivité avec une attention aux petits détails qui nous vient du jeu vidéo ».
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