avril 2020

L’intox au temps du covid-19

Rumeurs, théories du complot, remèdes miracle se sont répandus aussi vite que l’épidémie. A chacun de se prémunir.
Dessin Christian Maucler

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Problème de santé mondial, nouveau virus par définition méconnu, importance des réseaux sociaux : toutes les conditions de peur et de suspicion (« on nous cache quelque chose ») étaient réunies pour que la crise sanitaire du covid-19 donne lieu à désinformation. Ce qui n’a pas manqué : les fausses informations se sont répandues aussi vite que le virus. Quelques jours après le début du confinement en France, l’Agence France presse recensait déjà plus de 50 fake news. Entre rumeurs infondées, charlatans profiteurs et théories du complot, cette crise est devenue un modèle pour qui veut étudier et décortiquer les mécanismes de l’information intoxiquée. Elle a généré diverses idées fumeuses telles que « le virus est issu du développement de la 5G ». Celle-là peut vaguement prêter à sourire, d’autres moins. Proposer des remèdes miracles revient à jouer avec la santé des personnes crédules et de leurs proches puisque se croire guéri peut inciter à baisser la garde sur les précautions réellement vitales. En l’occurrence, il vaut mieux se fier aux infos émanant des sites de santé officiels.
Face à l’abondance d’infos où se mêlent vrai et faux comment faire le tri ? Garder un esprit critique, certes, pour aller à l’encontre de la crédulité, mais l’esprit critique ne suffit pas puisque c’est également lui qui mène aux théories du complot. Systématisé, l’esprit critique met en doute les infos émanant des sites de santé officiels.
Plus importante est la notion de discernement car parfois, il vaut mieux se fier aux communications officielles qu’aux rumeurs. Il faut aussi éviter les réactions immédiates, prendre le temps et réfléchir avant de partager une info, aussi spectaculaire soit-elle. Ce qui, souvent, ne prend pas beaucoup de temps. S’il suffisait de retenir sa respiration pendant 10 secondes pour savoir si l’on est infecté aurait énormément simplifié la lutte contre l’épidémie.
Désinformation et fausses informations ne sont pas nouvelles. Mais internet et les réseaux sociaux en ont facilité la propagation rapide. Mais si le web représente un vecteur de diffusion rapide de fake news, il est aussi un moyen de les vérifier. En général, il suffit de quelques clics et quelques minutes pour savoir de quoi il s’agit. Premièrement en se rendant sur les sites des médias reconnus qui ont désormais souvent des rubriques de décodage de l’intox. D’autres tels que hoaxbuster.com se sont spécialisés dans la recherche de l’exactitude et le dévoilement du faux. En général un petit tour de leur côté suffit.
Sans cela, quelques questions à se poser systématiquement permettent d’avoir une idée plus précise : d’où vient l’information ? Cette source est-elle officielle, connue, reconnue (journaux, sites, personnalité publique, en faisant attention aux comptes des réseaux sociaux non officiels) ? l’information est-elle vérifiable, apparaît-elle ailleurs ? est-elle précisément contextualisée, datée, localisée ? est-elle parodique ? est-elle basée sur de l’opinion ou sur des faits ? est-elle étayée par des faits et arguments précis ou par des détails suspicieux et de vagues observations ? par des preuves ou par des intuitions et des interprétations ? Il eut être également utile de se demander qui fait parvenir cette info et pourquoi (question particulièrement importante pour les emails), d’observer la manière de rédiger en se méfiant des messages remplis de fautes, de voir si cette info est reprise ou non. Filant la métaphore avec le covid-19, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié l’inflation de fake news « d'infodémie » contre laquelle chacun devrait développer une immunité. Ces questionnements ne sont pas seulement valable au temps du covid. Elles servent aussi à éviter de se laisser manipuler.
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