Le théâtre Mansart a fait sa rentrée 2025 en accueillant celle du Théâtre universitaire puis avec un « pillow concert » de Bison Phare. Deux événements emblématiques de l’activité : le premier parce qu’il s’agit de soutenir la créativité artistique des étudiants, le second parce qu’il s’agit d’un concept original proposant au public d’écouter de la musique en format intimiste avec lumière tamisée, oreillers, tapis, plaids. « On a des choses plus traditionnelles, mais on aime aussi surprendre et susciter la curiosité » indique Pauline Sallet, chargée de communication et de médiation au Crous.
Le projet du service culturel du Crous est décrit sur son site. Il repose sur deux axes : « l’accompagnement de projets et d’équipes artistiques et la diffusion de spectacles pluridisciplinaires. » Avec la volonté de « sortir des schémas classiques, inventer de nouveaux formats de spectacle dans et hors les murs, être attentif aux questions de société… ». Pour mener à bien cette politique, le service compte 8 personnes et dispose de 3 lieux de diffusion, cas unique pour un Crous en France : outre le théâtre Mansart, le théâtre de la Bouloie et le Café international proposent des spectacles et ateliers à Besançon. Tous trois sont complémentaires : depuis 1997, le théâtre de la Bouloie reçoit le public dans une salle de 136 places sur le campus bisontin. Le Café international, au bord du Doubs, est plus spécifiquement dédié à la musique avec une jauge de 140 places pour accueillir des artistes émergents un jeudi par mois. Construit en 1967, rénové en 1997 et de nouveau cette année, le théâtre Mansart fait partie de l’espace du même nom, sur le campus dijonnais. Une situation de proximité idéale pour les étudiants, avec deux ou trois propositions par mois de mi-septembre à mi-juin. Il compte une salle de spectacle de 204 places et deux salles de répétition. « On peut y accueillir de plus grandes formes souligne Pauline Sallet. Et nous disposons aussi d’un espace d’exposition pour les étudiants et les jeunes artistes ». Les arts plastiques sont un moyen de les associer au projet, de même que divers ateliers menés à Dijon comme à Besançon : fanzine & podcast, illustrations rotatives, théâtre...
Donner envie aux étudiants
Frédéric Sonnet, responsable adjoint du service culturel, rappelle que ce sont eux qui sont au coeur du projet. « Toute la programmation est cosignée avec le Théâtre universitaire de Dijon, que l’on héberge ici. Nous avons aussi une politique d’accueil en résidence de compagnies émergentes. On essaie d’être un tremplin, de donner envie aux étudiants. On est un lieu ouvert qui permet la simple découverte comme la possibilité de rencontrer des artistes professionnels. » Avec une configuration qui lui permet d’être « un petit laboratoire pour expérimenter », le théâtre Mansart dynamise ses perspectives en nouant des relations avec son environnement. « On travaille avec le Théâtre universitaire mais aussi avec l’Atheneum et Radio campus pour un projet de production de critiques par des étudiants, et avec de nombreux acteurs culturels lors d’événements particuliers : Cirqonflex, le Théâtre Dijon Bourgogne, Zutique pour le Tribu festival, l’ABC, le festival Art Danse… C’est important, cela apporte de la diversité dans les formes et de la mutualisation ». Géographiquement, le théâtre s’inscrit dans l’espace Mansart, participant par exemple aux journées festives organisées en mars.
La proposition répond-elle aux envies ? « L’an dernier, on a fait une très bonne saison avec un taux de remplissage de 80 % ». Il faut signaler que le service culturel est attentif à la tarification : 3 euros le spectacle pour les étudiants et scolaires, et même gratuité pour les concerts au Café international.
S.P.
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