octobre 2020

Elan végan ?

En lien avec la notion de respect des animaux, ce thème a émergé ces dernières années. Mais peu de personnes adoptent ce mode de vie.
Photo Yves Petit

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Végétarisme, végétalisme, véganisme. Les termes ne sont pas équivalents, mais procèdent de la même volonté. La différence est une question de degrés. Les végétariens ne mangent pas d’animaux mais acceptent les produits d’origine animale (lait, oeufs…) contrairement aux végétaliens. Quant aux végans, ils étendent le végétalisme à l’ensemble de la consommation qu’il s’agisse d’habillement, de cosmétique comme de nourriture. Ce qui mène de l’un à l’autre est la question du bien-être et de la souffrance animale. Selon les enquêtes récentes, le motif éthique de refus et dégoût des conditions de production animale est la première cause d’abandon du régime carné.
Le courant végétarien a des sources très anciennes, remontant à l’Antiquité. Le terme vegan serait quant à lui apparu en Angleterre au milieu du XXe siècle. Mais l’on note une nouvelle émergence récente. Eddy Fougier, dans son étude sur La Contestation animaliste radicale publiée par Fondapol en janvier 2019 la date précisément de 2015 : « En France, au début des années 2000, seuls quelques initiés savaient ce qu’était un végan. Dans la presse française, un seul article mentionnait le terme en 2000. En 2017, pas moins de 1638 articles l’ont cité au moins une fois ». Pour l’expliquer il mentionne la parution de plusieurs ouvrages, des prises de position de personnalités médiatiques et une sensibilisation accrue,  liée par exemple aux vidéos de L214 au sujet du traitement des animaux. Moins ponctuellement, les thèmes à la popularité grandissante de l’écologie et du réchauffement climatique jouent leur rôle dans cette émergence. Eddy Fougier tempère : « Même si les végans sont ultraminoritaires dans la société française et plutôt impopulaires si l’on en croit les résultats de quelques enquêtes d’opinion, leur part de voix dans l’espace public n’en est pas moins significative, tout comme leur influence auprès d’une partie de la population, notamment parmi les jeunes ».
Les jeunes semblent plus sensible à la cause végane que les autres tranches de population selon lui. Il remarque paradoxalement que les 18 – 24 ans sont également les plus gros consommateurs de produits carnés – mais ce ne sont peut-être pas les mêmes jeunes. Il s’appuie sur une enquête CSA pour Forum Homme/Animaux & Société de septembre 2018 qui indique que 48 % des 18 – 24 ans font confiance aux associations véganes contre une moyenne nationale de 31 %. « Pour une partie des jeunes, le véganisme semble avoir trois attraits : un cadre fondé sur des principes éthiques, la défense de victimes innocentes et le sentiment de contribuer à l’amélioration de leur sort et au-delà, de la planète et enfin la tentation de rompre avec un système d’exploitation ».
Devenir végétarien

Une enquête menée en 2017 auprès de quelques étudiants parisiens par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement cherchait à comprendre le passage au végétarisme. Ses conclusions : « Trois résultats ont émergé et montrent le parcours dans le végétarisme. D'abord, dans un contexte où les traditions accordent une place centrale à la viande, le passage au végétarisme se fait par une prise de conscience chez des individus déjà sensibilisés. Ensuite, s’instaure une phase de transition entre la prise de décision et la réalisation concrète, pendant laquelle les végétariens réapprennent à cuisiner. Enfin, ils sont conduits à modifier leurs pratiques lorsqu'ils sont avec d'autres individus, et s’ajustent aux circonstances sociales, cherchent à y adhérer en apportant des modifications, afin de ne pas être exclus d'un nombre trop grand d'activités relatives à l'alimentation (vacances, sorties) ».


Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Elections européennes


mars 2024
Les élections approchent : 9 juin. Pour voter, il faut avoir 18 ans au plus tard la veille du scrutin et être inscrit sur les listes électorales d’une commune. Normalement, les moins de 26 ans sont déjà inscrits, notamment s'ils ont effectué le recensement citoyen à 16 ans. Mais si ce n'est pas le cas ou s'il y a eu déménagement depuis, il faut se réinscrire. Cette opération peut s'effectuer en ligne jusqu’au 1er mai (suivre ce lien) et jusqu’au 3 mai pour les inscriptions en mairie ou par courrier.

Prix de l'Homme debout


mars 2024
Le prix de l'Homme debout est un concours d'expression destiné aux jeunes de 12 à 15 ans organisé par le festival Livres dans la Boucle à Besançon. Il s'agit de défendre une idée en vidéo pendant 2 minutes sur le thème justice/injustice. Pour concourir, il faut participer à 2 ateliers gratuits puis envoyer son intervention via Whatsapp avant le 30 juin. 4 prix seront décernés en septembre (places de spectacles et de cinéma, carte Avantages Jeunes, rdv exclusif à Détonation). En savoir +

Appel à projets de solidarité internationale


février 2024
La Ville de Besançon soutient les associations bisontines engagées dans un projet de solidarité internationale ou d’éducation à la citoyenneté mondiale, en leur apportant une aide financière (15 000 euros répartis entre les différents projets retenus). Les associations loi 1901 à but non lucratif, ayant leur siège sur le territoire bisontin sont concernées par cette aide aux projets. Les formulaires de candidature sont téléchargeables sur le site de la Ville de Besançon. Ils doivent être envoyés avant le 1er avril par courrier (Ville de Besançon, service des relations internationales, 2 rue Mégevand, 25034 Besançon cedex) ou par mail (secretariat.relations-internationales@besancon.fr).

39-45, mémoires d'une jeunesse en guerre


janvier 2024
Radio Campus Besançon a recueilli quatre témoignages inédits de personnes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient entre 9 et 18 ans et vivaient à Besançon, Ris-Orangis ou encore Coutances. Plongez au cœur de leur histoire ! Tous les épisodes sont en ligne sur le site campusbesancon.fr.

Harcèlement


septembre 2023
De plus en plus préoccupant, le harcèlement scolaire concernerait 2,6 % des élèves de CM1-CM2, 5,6 % des collégiens et 1,3 % des lycéens selon l'Education nationale. Pour y faire face, le ministère généralise le programme Phare (Prévenir le harcèlement et agir avec respect) et insiste sur l'utilisation des numéros d'urgence 3018 (cyberharcèlement) et 3020 (harcèlement scolaire). Un plan interministériel de lutte est en préparation.
Voir tout