février 1999

Infarctus, hémorragies, cancers, troubles psychiques...

Quand le dopage rime avec ravages.

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« Le périmètre crânien s'élargit, le maxillaire inférieur croît et provoque un écartement des incisives, une déformation des extrémités peut apparaître provoquant des difficultés à enfiler ses chaussures, sa bague, son alliance...» De quoi s'agit-il ? D'un extrait du synopsis de L'Incroyable Hulk ? D'un texte de science-fiction sur la transformation d'un loup-garou ? Non, simplement des effets des hormones de croissance. Les produits utilisés pour le dopage sont en général des médicaments qui n'ont jamais été fabriqués à cette fin et qui doivent être utilisés sur prescription médicale à des doses précises et limitées. Détournés de leur fonction première, parfois avant même leur mise en service, ils ne manquent pas d'effets secondaires pas toujours très bien connus. Surtout s'ils sont utilisés à doses massives, fréquemment et sur un long terme... Pour les hormones de croissance, utilisées normalement en médecine pour traiter les nanismes, l'objectif recherché dans le sport est l'augmentation de la masse musculaire. Mais, outre les effets décrits plus haut, elles peuvent aussi déclencher des troubles thyroïdiens, une insuffisance cardiaque, le diabète, divers cancers et la maladie de Creutzfeld Jacob. D'autres exemples ? Utilisée à mauvais escient, l'EPO (erythropoïétine), créée pour traiter les anémies, peut provoquer des infarctus, des embolies, la mort subite, de l'hypertension artérielle ou encore un cancer de la moëlle osseuse.
Les stéroïdes anabolisants ? Stérilité et virilisation définitive, cancers du foie, ruptures tendineuses, infarctus, troubles psychiques.
L'éphédrine ? Hypertension, hémorragie cérébrale, infarctus, troubles du rythme cardiaque, psychose.
Les bêta-bloquants, utilisés en compétition pour diminuer les effets du stress ? Crises d'asthme, coma hypoglycémique, insuffisances cardiaques.
Les amphétamines ? Innoffensives ? Psychoses aiguës, accident vasculaires cérébraux, infarctus, trouble du rythme cardiaque, maladies pulmonaires, mort subite... Voilà, on s'arrête là mais la liste est longue et terrifiante (en France, la liste indicative des spécialités pharmaceutiques françaises contenant des substances dopantes contient plus de 500 produits). Parlez-en à votre médecin.
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Alcools


octobre 2025
Le neurobiologiste Mickael Naassila vient de publier J'arrête de boire sans devenir chiant (éditions Solar, 18 euros). Son propos : à aucun moment l'alcool n'est bénéfique à la santé et toute consommation, même minime, comporte des risques. Les seuils de déclenchement de cancers sont par exemple assez bas. Sinon : risques cardiovasculaires, atteintes au foie, déficits congitifs, démence précoce, violence, accidents de la route. Et si chacun souhaite faire le point sur sa consommation : mydefi.life. Santé !

Centre garatuit d'information, de dépistage et de diagnostic du Doubs-Jura


octobre 2025
Cet organisme assure un accueil anonyme, confidentiel et gratuit pour le dépistage, la prévention, le traitement et le suivi des infections sexuellement transmissibles. Il propose également un service de vaccination (hépatite A et B, HPV), une évaluation des risques, la délivrance de contraception d'urgence et des conseils personnalisés en santé sexuelle. Accueils à Besançon (15 avenue Denfert Rochereau, 0381634450), Montbéliard (40 faubourg de Besançon, 0381993700); dole (CH, 73 avenue Léon Jouhaux, 0384798077), Lons (CH, 55 rue du Dr Jean Michel, 0384356206). Infos sur ahs-fc.fr.

Deuil périnatal


octobre 2025
Peu évoqué dans le débat public, le deuil périnatal concerne les pertes de grossesses précoces du premier trimestre (200 000 par an en France) et la mortalité périnatale (interruption médicale de grossesse, décès in utero, à la naissance ou au cours des 7 premiers jours de vie) touchant près de 7 000 femmes et couples chaque année. Ce drame conduit à un traumatisme qui varie selon le moment de la grossesse ou encore, selon l'expérience personnelle propre à chaque femme et chaque couple. D'après le CHU de Besançon, les grossesses arrêtées précocement (GAP) concernent 15 à 20 % des grossesses au premier trimestre. Un chiffre conséquent " mais une prise en charge morcelée et hétérogène, avec des parcours peu lisibles, des moyens limités et un accompagnement insuffisant, ce qui aggrave la souffrance des patientes et des couples" . Pour répondre à ces lacunes, le CHU a mis en place une nouvelle filière de soins novatrice dans notre région dédiée entièrement aux GAP pilotée par un médecin référent, visant à offrir un parcours structuré, coordonné, plus humain, alliant prise en charge médicale adaptée et soutien psychologique. Parmi les actions mises en oeuvre figurent des consultations post-GAP spécifiques, des parcours mieux identifiés, un protocole standardisé, des supports pédagogiques pour les patientes etr les fratries, la création d’une box ressource à disposition. Le CHU souhaite aménager une nouvelle pièce dédiée appelée « salon des anges » et la rendre propice au recueillement. Pour mener à bien cette initiative, le fonds Phisalix (fonds de dotation du CHU) est à la recherche de 10 000 €. Chacun peut y contribuer ici.

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