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mars 2001
L'échange de biens et services, sans argent
Céline tape le CV de Fred qui repeint le plafond le Valérie qui donne des cours de cuisine à Nicolas, etc.
Dessin Christian Maucler
Le fonctionnement des Sel (systèmes d'échanges locaux) est l'une grande simplicité. Il ressemble à une chaîne solidaire à chacun rend un ou plusieurs ervices et en reçoit en échange. Fondés sur la réciprocité, ils e développent sans argent mais par le nombre de participants. Une légende d'un dessin illustrant un livre sur le sujet, Pour changer, échangeons (aux éditions Silence), résume on ne peut mieux leur mode : Brigitte repeint le plafond de Xavier qui donne des cours de peinture à Laeticia qui donne une raquette à Farid qui donne les cours de cuisine à Nathalie qui donne un appareil photo à Thierry, etc. On l'a compris, les adhérents peuvent échanger les services, des savoirs mais aussi des biens. Pour mesurer la valeur des échanges une unité propre à chaque Sel est instaurée. A Besançon, où le Sel local a été créé en 1998, son nom est par exemple la goutte de lait.
La simplicité du fonctionnement explique peut-être le succès des Sel. Alors que le premier est apparu en 1994 dans l'Ariège, il en est actuellement dénombré 322 dans tout le territoire français. Leur atout principal est d'abolir les liens d'argent et donc que riche ou pauvre, chacun peut trouver son compte au Sel pour peu qu'il ait quelque chose à proposer.
A Besançon, l'organisme a instauré un marché tous les mois (le premier samedi), à la Maison de la Famille, 7 rue de la Famille. Les adhérents et les personnes intéressées peuvent s'y rencontrer, proposer des services et en chercher. Un catalogue de tous les biens et services disponibles est à disposition de chacun. Lorsqu'une personne est intéressée par une
proposition, c'est à elle de se mettre d'accord avec l'offrant sur les modalités, la valeur de l'offre. L'équipe du Sel n'intervient que lorsque une médiation s'impose, ce qui est très rare. Comme le précisent les responsables à Besançon, les Sel ne sont pas un simple troc, Il existe aussi une certaine philosophie derrière ces projets (classés dans ce que l'on nomme aujourd'hui économie solidaire) : « Le système permet de redécouvrir la dimension humaine des échanges économiques : la recherche de convivialité plutôt que celle du profit, la solidarité au lieu de l'accumulation, la responsabilité à la place de l'assistanat ». Car tout en y trouvant une utilité personnelle, chacun apporte quelque chose.
La simplicité du fonctionnement explique peut-être le succès des Sel. Alors que le premier est apparu en 1994 dans l'Ariège, il en est actuellement dénombré 322 dans tout le territoire français. Leur atout principal est d'abolir les liens d'argent et donc que riche ou pauvre, chacun peut trouver son compte au Sel pour peu qu'il ait quelque chose à proposer.
A Besançon, l'organisme a instauré un marché tous les mois (le premier samedi), à la Maison de la Famille, 7 rue de la Famille. Les adhérents et les personnes intéressées peuvent s'y rencontrer, proposer des services et en chercher. Un catalogue de tous les biens et services disponibles est à disposition de chacun. Lorsqu'une personne est intéressée par une
proposition, c'est à elle de se mettre d'accord avec l'offrant sur les modalités, la valeur de l'offre. L'équipe du Sel n'intervient que lorsque une médiation s'impose, ce qui est très rare. Comme le précisent les responsables à Besançon, les Sel ne sont pas un simple troc, Il existe aussi une certaine philosophie derrière ces projets (classés dans ce que l'on nomme aujourd'hui économie solidaire) : « Le système permet de redécouvrir la dimension humaine des échanges économiques : la recherche de convivialité plutôt que celle du profit, la solidarité au lieu de l'accumulation, la responsabilité à la place de l'assistanat ». Car tout en y trouvant une utilité personnelle, chacun apporte quelque chose.
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