août 2025

Amélie Pérardot, journaliste convaincue par la radio

Depuis 10 ans à Radio Campus Besançon, elle a notamment mené un travail de mémoire autour de la Seconde guerre mondiale.
Photo Laurent Cheviet

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Amélie Pérardot finalise la 3e partie de son podcast « 39 – 45 : mémoires d’une jeunesse en guerre ». Une série de témoignages poignants délivrés par des personnes qui ont vécu l’occupation allemande. Ils racontent des souvenirs lointains, mais encore vivaces, d’une période forcément marquante. « Je m’y suis lancée il y a 4 ans raconte la journaliste de Radio Campus Besançon. En pensant à mon grand-père qui a fait la guerre d’Algérie, je me suis dit qu’il y a encore des gens qui ont vécu la 2e guerre mondiale et qu’il fallait recueillir leur témoignage pendant qu’il en est temps. Dans mon village de Haute-Marne, Vaux-sous-Aubigny, je connaissais une dame qui parlait très librement de cette période. C’est la première qui a témoigné pour ce podcast ». Quand elle aura terminé, il y aura 3 séries de 4 portraits de personnes qui avaient entre 9 et 18 ans au moment de la guerre. Elle les a rencontrées 2 ou 3 fois chacune, « pour tisser un lien et ouvrir les portes de leur histoire ». « Toutes m’ont remerciée. Julien m’a dit qu’il avait le sentiment de ne pas avoir assez témoigné et il était heureux qu’on lui demande. Il connaissait une autre de mes interlocutrices, Henriette, mais ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps. Le podcast a été l’occasion de retrouvailles. René, lui, avait tout écrit et enregistré sur des K7 que j’ai numérisées. C’était un précurseur du podcast ! ».
Amélie retire de l’expérience des témoignages désormais mémorisés (« un petit-fils m’a envoyé des remerciements de pouvoir écouter la voix de son papy ») et des relations touchantes. « C’était parfois difficile d’entendre ce qu’ils ont vécu, mais c’était beaucoup d’émotions dans les échanges avec eux, avec leurs familles. Le plus dur a été d’apprendre le décès de certains ».

Radio Campus, univers formateur

Depuis 10 ans qu’elle est à Radio Campus, d’abord en service civique, puis en tant que salariée, Amélie apprécie le format à part du podcast. « C’est moins cadré, plus souple qu’une émission. On est plus libre. » Elle a présenté ce podcast dans une maison Age et Vie ; elle l’utilise aussi dans le cadre de ses interventions scolaires d’éducation aux médias. Le format pratique, maniable, lui donne de nombreuses possibilités. Elles correspondent bien à l’univers de Radio Campus. « Ici, on est très libre dans le choix de nos sujets et on est forcément polyvalent. On fait du reportage, de l’émission, du journalisme, de l’animation, de la technique, du montage ». Cette année, elle anime " Sortie d’amphi " avec Alexie Le Coroller et " Sais-tu d’où je viens ? " À propos des étudiants internationaux.
L’univers très formateur de Radio Campus l’a convaincue que la radio est son média de prédilection. Elle avait envie d’être journaliste depuis le collège, « mais à la base, c’était plutôt PQR ». Venue à Besançon pour une licence info-com, elle a suivi le conseil « de voir autre chose ». « Comme j’étais trop dans l’écrit, j’ai frappé à la porte de Radio Campus pour être bénévole ». On connaît la suite. Aujourd’hui, c’est elle qui forme et conseille, accompagnant les bénévoles de la radio ou d’autres personnes intéressées à faire du podcast, intervient auprès de scolaires ou à la maison de quartier de Montrapon. En suscitant peut-être d’autres vocations.

S.P.
En savoir +
campusbesancon.fr

Podcast Mémoires d'une jeunesse en guerre

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Tri-Haut pour l'Everest


avril 2021
Beau projet inscrit sur energiejeune.fr : un trio de copains sportifs étudiants en école d'ingénieurs veulent agir pour l'environnement au Népal où les nombreux treks en haute altitude engendrent des quantités de déchets importants. Le Népal n’a pas les infrastructures nécessaires pour les traiter et nombreux sont les déchets non-recyclables qui finissent directement dans les rivières. Leur objectif est de créer un incinérateur dans le village de Pangboche, à 4 000 m d’altitude.Une campagne de financement participatif est en cours à l'adresse helloasso.com. En savoir +

Nettoyage nature


décembre 2018
Des jeunes de Besançon ont décidé d’assainir les berges du Doubs. Un projet soutenu par le Clap. A lire ici.

Olympiades des métiers 2018


décembre 2018
L'équipe régionale Bourgogne-Franche-Comté a participé avec succès aux finales nationales des Olympiades des métiers (du 29/11 au 1/12 à Caen) : 4 médailles d'or, 7 d'argent, 4 de bronze et 16 médaillons d'excellence décernés aux jeunes ayant obtenu au moins 500 points sur 600. Ces Olympiades servent à valoriser les métiers en regroupant les meilleurs jeunes dans un concours de pratique. Les 4 médaillés d'or de la région : Théo Jeanroy en horticulture, Roman Bizouard en cycle et motocycle, Arnaud Marandet en tôlerie-carrosserie et l'équipe Adrien Ambrosini / Clément Durandeau / Romain Guenard en intégrateur robotique. +infos

L'info des ados : liens entre générations


novembre 2018
A la rentrée 2018, une équipe de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a accompagné une classe de 4e du collège Victor Hugo (Besançon) dans la réalisation d'un reportage sur les liens intergénérationnels. Un sujet choisi par les élèves eux-mêmes, au moment de  la Semaine Bleue consacrée aux personnes âgée. L'info des ados, à voir ici.

Rivières : les sentinelles du réchauffement


octobre 2018
Nicolas Caussanel et
Marlène Devillez, kayakistes de niveau international, ont décidé de profiter de leur passion pour alerter au sujet du réchauffement climatique et de l'état des rivières. Ils se lancent dans la réalisation d'un film documentaire, Rivières : les sentinelles du réchauffement. Ils ont lancé un crowdfunding pour mener à bien leur projet. Pour y contribuer, c'est ici.
Voir tout