Que ce soit pour diffuser du rock, du reggae, du hip-hop ou de la musique electro, les problématiques rencontrées par les associations sont les mêmes. De ce constat commun, et au delà des styles respectifs, est né en 2012 le Consortium qui réunit désormais 14 associations locales.
«L'objectif est d'unir nos forces, de se fédérer pour alerter la mairie sur le difficultés qu'ont les associations à diffuser les musiques actuelles» explique Julien, président du Consortium et issu d'Uppertone.
«Pour des petites associations, c'est difficile financièrement car nous devons avancer de la trésorerie. C'est une prise de risque permanente et nous n'avons pas droit à l'erreur. Nous voulons faire resurgir les problèmes du quotidien et être entendus» poursuit Ben, le trésorier, venu de Mighty Worm.
Principale difficulté soulevée par le Consortium, l'absence d'un lieu de diffusion intermédiaire entre le «caf'conc» et la salle de la Rodia. Pour cela, le Consortium a déjà soumis plusieurs propositions qui n'ont pas été retenues malgré la volonté affichée de la municipalité de soutenir ce projet.
Ce lieu, d'une capacité d'environ 150 places, serait mis à disposition des associations «clés en main». Ce qui signifie que chaque association en est entièrement responsable mais en retire également tous les bénéfices, y compris ceux du bar, ce qui n'est pas le cas dans d'autres structures.
«C'est un projet solide qui nécessite peu d'aides. Nous aurions la possibilité de programmer 3 à 4 concerts chaque semaine mais aussi de créer une passerelle avec le milieu étudiant par exemple ou d'envisager d'autres activités» poursuit Julien.
Si ce projet d'envergure avance lentement, le Consortium ne rend pas les armes et poursuit ses activités. Il a pris en charge l'organisation de toute la partie concerts du festival Emergences, a organisé en décembre un Barathon avec quatre concerts au tarif unique de 2 €, s'investit à l'occasion de la fête de la musique, met en place des outils de communication tels qu'un agenda en ligne et une page Facebook. Pour les amateurs de musiques actuelles qui souhaitent apporter leur soutien, rien de plus simple d'après Ben :
«Il suffit de s'ouvrir, de ne pas toujours écouter la même chose et d'en parler autour de soi.»
Katia Mairey
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