décembre 2000

Routes : trop de conduites agressives et dangereuses

En charge de la sécurité routière, le sous-préfet du Doubs insiste sur une nécessaire sensibilisation, car le comportement des usagers est le principal facteur d'accidents.

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7 600 personnes, c'est à peu près le nombre de voyageurs transportés dans 50 Airbus. C'est également le nombre de tués sur les routes de France cette année. C'est énorme, et deux fois plus que chez nos partenaires européens ayant à peu près le même nombre d'habitants (Grande-Bretagne, Italie). A quoi cela tient-il ? A l'importance du trafic routier et autoroutier en France tout d'abord : étendue et densité du réseau, notamment des petites routes sur lesquelles trois quarts des accidents interviennent, et transit croissant, dû à la position centrale de la France en Europe. L'infrastructure, ensuite, est parfois mise en cause. Mais enfin et surtout, c'est sur le comportement des usagers qu'il convient d'insister. Ce sont en effet des conduites agressives et dangereuses, par la vitesse et la consommation d'alcool en particulier, que l'on retrouve souvent à l'origine des accidents de la route, ou comme facteurs aggravants. Il convient également d'insister sur les comportements car c'est en agissant sur eux que le nombre et la gravité des accidents de la route peuvent le plus fortement baisser. On n'admettra pas en effet de fermer certaines routes, sous prétexte que des accidents s'y produisent. Des efforts importants sont par ailleurs consentis pour aménager les infrastructures afin de les «sécuriser» un peu plus : adaptation de la signalisation, réduction de la vitesse par des moyens variés : ronds-points, aménagements divers... Mais l'action préventive auprès des usagers reste à améliorer, en particulier auprès des jeunes. 1200 jeunes francs-comtois sont chaque année victime d'un accident de la route, et près de la moitié des hommes qui perdent la vie entre 15 et 24 ans le doivent à un accident de la circulation. Sans compter les douleurs, physiques et morales, des survivants... C'est pourquoi le gouvernement a renforcé les actions de sensibilisation auprès des usagers de la route, en particulier ceux âgés de 15 à 24 ans.
Tous les acteurs de la «sécurité routière» se sont ainsi mobilisés dans le cadre de la «grande cause nationale» déclarée cette année. Il en est résulté un surcroît d'actions et de campagnes d' information, notamment dans les entreprises et les établissements scolaires. Pour l'année 2001, au niveau local, les opérations de contrôle de la vitesse et de l'alcoolisme seront renforcées afin de réprimer cette réelle délinquance routière. Par ailleurs, des pôles d'animation sont prévus sur le thème : « On ne badine pas avec la sécurité routière ». Ils développeront les points suivants : intensification des actions dans les collèges, avec l'implication de l'Education nationale ; manifestations importantes à l'attention du grand public ; continuation de l'implication de la Sécurité routière dans toutes les actions individuelles et associatives menées dans le cadre du Plan départemental des actions de Sécurité routière (PDASR). Enfin, le dispositif «Label vie» sera poursuivi l'année prochaine. Il a permis en 2000 de subventionner dans le Doubs 16 projets présentés par des jeunes de 14 à 28 ans traitant des ques-tions de sécurité routière. Un jeune chauffeur de bus a ainsi pu réaliser une bande dessinée humoristique sur les principes à respecter pour éviter les accidents mettant en cause des autocars. Les lycéens de Tristan Bernard ont également organisé une semaine complète d'information sur les risques de la route. D'autres initiatives peuvent encore être aidées l'année prochaine. Des projets ont d'ailleurs déjà été déposés, mais il est encore temps d'en présenter ! C'est en effet par une mobilisation de tous que des vies cesseront d'être brisées sur la route, à cause de décès ou de traumatismes trop souvent dus à des comportements irresponsables. Les routes ont été moins mortelles cette armée que les années précédentes. C'est la preuve de l'utilité des actions de prévention, mais aussi de répression. Mais il reste encore beaucoup à faire : qui osera dire que 7600 tués est un chiffre satisfaisant ?

Le Sous-Préfet du Doubs chargé de la Sécurité routière

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