février 2017

Sensibilisation scientifique aux addictions

Sous la responsabilité de l'Inserm, le site Maad cherche à sensibiliser les jeunes aux dangers des drogues, de manière scientifique.

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"On ne serait pas un peu tous addicts à quelque chose ?". La phrase d’accueil situe les débats sur le mode de la déculpabilisation. Lancé en 2015, le site Maad digital se donne pour but de sensibiliser autrement les jeunes aux dangers de la consommation de drogues. En prévenant qu’il «fonde ses articles sur des connaissances scientifiques validées par la communauté scientifique, en précisant à chaque fois les sources. Les informations scientifiques sont validées dans le sens où elles sont publiées dans des revues de renommée internationale à comité de lecture».
Financé par la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, il est placé sous la responsabilité éditoriale de l’Inserm. Bertrand Nalpas, chercheur et médecin responsable du projet, annonce vouloir «toucher un maximum d’adolescents, entre 13 et 19 ans» (1). Les addictions, leurs mécanismes et leurs conséquences sur le cerveau sont décryptées. Avec un rappel capital, le cerveau des ados, en pleine maturation, est particulièrement vulnérable aux substances psycho-actives. Elles perturbent la mémoire, l’apprentissage, la prise de décision, accroissent impulsivité et émotivité, deux états déjà étroitement associés à la jeunesse.
Visuellement, le site se présente comme un webzine, avec diversité d’entrées : textes, dossiers, vidéos. Les propos sont vulgarisés à l’aide de quizzes et d’un abécédaire. Autre élément inhabituel, le comité éditorial est composé de scientifiques et d’adolescents. L’approche s’appuie sur l’éducation par les sciences et la curiosité scientifique des jeunes «alors que les campagnes de prévention sont généralement fondées sur la description d’un risque ou de ses modalités d’évitement. Notre approche s’appuie sur le modèle "information, motivation, behavior" selon l’idée que l’information sur la santé, la motivation et les compétences comportementales sont des déterminants majeurs de l’exécution d’un comportement de santé adapté» (1).



(1)
Science & santé n°34

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octobre 2025
Le neurobiologiste Mickael Naassila vient de publier J'arrête de boire sans devenir chiant (éditions Solar, 18 euros). Son propos : à aucun moment l'alcool n'est bénéfique à la santé et toute consommation, même minime, comporte des risques. Les seuils de déclenchement de cancers sont par exemple assez bas. Sinon : risques cardiovasculaires, atteintes au foie, déficits congitifs, démence précoce, violence, accidents de la route. Et si chacun souhaite faire le point sur sa consommation : mydefi.life. Santé !

Centre garatuit d'information, de dépistage et de diagnostic du Doubs-Jura


octobre 2025
Cet organisme assure un accueil anonyme, confidentiel et gratuit pour le dépistage, la prévention, le traitement et le suivi des infections sexuellement transmissibles. Il propose également un service de vaccination (hépatite A et B, HPV), une évaluation des risques, la délivrance de contraception d'urgence et des conseils personnalisés en santé sexuelle. Accueils à Besançon (15 avenue Denfert Rochereau, 0381634450), Montbéliard (40 faubourg de Besançon, 0381993700); dole (CH, 73 avenue Léon Jouhaux, 0384798077), Lons (CH, 55 rue du Dr Jean Michel, 0384356206). Infos sur ahs-fc.fr.

Deuil périnatal


octobre 2025
Peu évoqué dans le débat public, le deuil périnatal concerne les pertes de grossesses précoces du premier trimestre (200 000 par an en France) et la mortalité périnatale (interruption médicale de grossesse, décès in utero, à la naissance ou au cours des 7 premiers jours de vie) touchant près de 7 000 femmes et couples chaque année. Ce drame conduit à un traumatisme qui varie selon le moment de la grossesse ou encore, selon l'expérience personnelle propre à chaque femme et chaque couple. D'après le CHU de Besançon, les grossesses arrêtées précocement (GAP) concernent 15 à 20 % des grossesses au premier trimestre. Un chiffre conséquent " mais une prise en charge morcelée et hétérogène, avec des parcours peu lisibles, des moyens limités et un accompagnement insuffisant, ce qui aggrave la souffrance des patientes et des couples" . Pour répondre à ces lacunes, le CHU a mis en place une nouvelle filière de soins novatrice dans notre région dédiée entièrement aux GAP pilotée par un médecin référent, visant à offrir un parcours structuré, coordonné, plus humain, alliant prise en charge médicale adaptée et soutien psychologique. Parmi les actions mises en oeuvre figurent des consultations post-GAP spécifiques, des parcours mieux identifiés, un protocole standardisé, des supports pédagogiques pour les patientes etr les fratries, la création d’une box ressource à disposition. Le CHU souhaite aménager une nouvelle pièce dédiée appelée « salon des anges » et la rendre propice au recueillement. Pour mener à bien cette initiative, le fonds Phisalix (fonds de dotation du CHU) est à la recherche de 10 000 €. Chacun peut y contribuer ici.

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Cette application mobile qui aide les jeunes 18-25 ans à prendre soin de leur santé mentale a été créée par l'association Promotion Santé Bourgogne Franche-Comté. Basée sur des thérapies cognitivo-comportementales et la psychologie positive, elle a été conçue dans une démarche participative rassemblant des jeunes, des experts et le studio de jeux mobiles Pinpin Team. L'appli est disponible gratuitement pour mobiles et web. Infos ici.

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GAE Conseil, spécialiste de la prévention des conduites addictives en milieu professionnel, alerte sur une situation préoccupante à partir d'une enquête Odoxa.Santé mentale et addictions, un enjeu majeur de santé publique : Celle-ci anonce que 62 % des Français concernés par un trouble en santé mentale et 46 % par une addiction. Parmi les dix troubles testés dans l’étude, l'anxiété, affecte 51 % de la population. La dépression concerne 33 % des personnes, le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out 26 %.Près d’un Français sur cinq (18 %) a déjà eu des idées suicidaires, 15 % ont souffert de stress post-traumatique et 14 % d'hyperactivité. Par ailleurs, les Français ayant été affectés par un trouble de santé mentale au cours des 5 dernières années sont beaucoup plus nombreux à se dire dépendants de certaines pratiques par rapport aux Français non touchés (60 % contre 31 %). Le classement des troubles addicts est similaire au classement des pratiques addictives les plus répandues : 25 % estiment être dépendants des réseaux sociaux, 19 % des plateformes de streaming, 10 % des jeux vidéo et 10 % de l’alcool.
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