octobre 2023

Tanguy et la verdure

Originaire des environs de Louhans en Saône-et-Loire, Tanguy Dutel travaille depuis 3 ans à la Saline royale d’Arc-et-Senans où il contribue au festival des jardins. A 23 ans, il connaît déjà bien les nécessités du métier de jardinier.
Photo Yves Petit

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Parcours
Je suis en CDI depuis 3 ans à la saline royale d’Arc-et-Senans, en tant que jardinier. Auparavant, j’ai fait une 3e professionnelle au collège Henri Vincenot à Louhans puis j’ai poursuivi mes études au lycée agricole Edgar Faure, à Montmorot : un BEP agricole et un bac pro gestion du milieu naturel et de la faune. Puis j’ai commencé un BTS gestion et protection de la nature mais j’ai arrêté au bout d’un an parce qu’il y a eu la période Covid et parce que la formation ne me convenait pas vraiment. J’ai alors commencé à travailler en intérim avant de tomber par hasard sur l’annonce de la saline royale. J’en avais beaucoup entendu parler avant alors j’ai postulé tout de suite et j’ai commencé avec un CDD de 10 mois.

Orientation
Je suis d’une famille qui travaille beaucoup en extérieur. A 14 ans, j’ai aidé mon oncle à tailler une haie et ça m’a beaucoup plu. Ensuite j’ai pris goût à l’entretien du jardin, la tonte de pelouse. Je me suis dit que c’était peut-être dans ce domaine que j’aimerais travailler. Avec mon bac, je me suis passionné pour la nature, l’environnement, la biodiversité, les interactions entre faune et flore. Ça m’a ouvert les yeux sur ce qu’on a autour de nous et sur ce qu’on ne fait pas pour le préserver. Je n’ai pas forcément retrouvé ça en BTS.

Saline royale
Ça me plaît : le cadre est merveilleux, le travail intéressant, les collègues sympas. Il y a une vraie politique en faveur de la biodiversité, par exemple avec un refuge LPO. Pour une première expérience, c’est idéal. Mais je ne pense pas y faire toute ma carrière. Je voulais découvrir et apprendre à travailler mais mon idée est à terme de partir pour continuer à apprendre ailleurs.

Travail
De janvier à juin, on aménage, on démonte les éléments du festival des jardins en gardant l’existant végétal, on reçoit les plans du futur festival, on accueille les élèves qui vont le préparer. On les guide, on les conseille, on leur vient en appui tout au long de la préparation pour que tout soit prêt pour accueillir le public à la date d’inauguration, en début d’été. Ensuite, on gère les jardins jusqu’à la foire aux plantes qui clôture le festival. Il faut entretenir, arroser, désherber, réparer, ramasser les déchets… Puis on les accompagne tout doucement à l’hiver, notamment en ramassant et répartissant les feuilles mortes pour garder un sol frais, aéré, enrichi et qui évite de geler. C’est très important pour avoir ensuite une belle floraison.

Avantages
Travailler dehors, c’est sympa. Ce qui me plaît, c’est qu’on ne fait jamais la même chose. Le travail est différent suivant les saisons et même d’une semaine à l’autre. J’ajoute qu’à la saline, on a du très bon matériel, ce qui aide beaucoup pour éviter les problèmes physiques comme le mal de dos. Et puis la spécificité ici est qu’on ne fait pas un travail confidentiel. Il est vu par 50 000 à 100 000 personnes, ça fait chaud au cœur. Des gens viennent nous parler, nous donner leur avis, ça rend fier de l’équipe et du travail. Quand des groupes de 15 personnes viennent nous féliciter, on est touché !

Qualités nécessaires et conseils
Savoir rester émerveillé. Aimer la beauté d’une fleur, tout simplement. La qualité principale, je pense, c’est l’observation. Même si endroit ne paraît pas forcément joli, se déplacer, faire un pas à droite ou à gauche permet de la voir autrement. Mais surtout, un jardin évolue, grandit et il faut savoir observer les petits changements pour déterminer quel travail faire afin de l’accompagner au mieux, ce qu’il faut enlever, ce qu’il faut laisser. Il faut savoir « jouer » avec les plantes. Il faut bien connaître les plantes et les techniques de jardinage et se tenir à jour. Travailler avec passion en ayant conscience qu’un jardin est vivant, qu’il y a des interactions entre faune et flore et que jardiner, c’est protéger la vie. En ce qui concerne la Saline, on doit aussi être polyvalent car on touche à d’autres métiers comme la menuiserie ou la métallurgie. On est en contact avec le public : il faut être pédagogue avec les écoles, « souple » avec le public.

Recueilli par S.P.
Parcours
Cité scolaire Henri Vincenot
71500 Louhans

Lycée agricole Edgar Faure
614 avenue Edgar Faure
39570 Montmorot

Saline royale
Grande rue
2560 Arc-et-Senans

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Un projet très valorisant pour les élèves

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