avril 2004

« Une reconnaissance et une opportunité d'évoluer »

La validation des acquis de l'expérience peut s'appliquer dans tous les domaines. Quelques témoignages.
Dessin Christian Maucler

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La validation des acquis de l'expérience ou VAE est un dispositif dont les modalités s'opèrent au cas par cas. Il existe des règles générales décrites ici, mais s'agissant d'examiner des parcours particuliers, fonction des études antécédentes et surtout des années de travail, il est inévitable que cette VAE s'applique de manière différente à chaque personne. Quelques exemples :
Véronique Stenzel vient de créer «la Marmotte immobilière», agence située 1 rue de Pontarlier à Sochaux. La VAE lui a permis d'obtenir l'équivalent d'une maîtrise de droit et de pouvoir de la sorte ouvrir cette agence immobilière. «J'en ai déjà ouvert d'autres, mais c'est la première fois que je le fais en tant que gérante. J'ai travaillé 18 ans dans l'immobilier, surtout en tant que commerciale et la préfecture m'a conseillé de m'adresser à l'AFPA pour voir s'il était possible de passer par une VAE. J'ai déposé un dossier fin octobre et j'ai abouti à une journée d'examen le 12 février. Entre-temps j'ai suivi une formation à Besançon et réalisé un mémoire. C'était 3 mois assez chargés, avec la préparation à l'examen et les déplacements, en parallèle à mon métier. Mais cela m'a permis à la fois de valider une ancienneté dans le métier et d'évoluer. La VAE a aussi servi à voir si j'avais les capacités de tenir une agence, d'être responsable sans avoir à l'origine le diplôme nécessaire».
Annie Guillaume est elle aussi passée par l'AFPA de Besançon pour valider ses années de commerciale à EDF. «Je l'ai fait pour avoir une reconnaissance et valider toutes mes connaissances professionnelles. Cela me permet de chercher un emploi commercial à l'extérieur d'EDF, où il n'y a plus d'agents commerciaux comme moi ou du moins le métier de commercial tel que je l'ai connu il y a 15 ans, n'existe plus à EDF. J'ai constitué mon dossier en mai l'an dernier et le traitement a été assez long. Comme j'avais les acquis professionnels pour avoir l'équivalent du bac attaché commercial, j'ai juste été convoquée pour des examens oraux devant 3 jurys. Le soir même, on m'a délivré le diplôme. Aujourd'hui, je pense poursuivre cette VAE pour passer un BTS commercial, toujours avec l'AFPA. Mais cette fois, il y aura une formation nécessaire».
Chantal Drouhard a entamé une VAE pour suivre la formation DESS «ingénierie pédagogique dans des dispositifs ouverts et à distance» à l'UFR SLHS de Besançon. Auparavant, elle possédait un BTS et un DUFA (diplôme universitaire de formation d'adulte). «La VAE reconnaît un niveau acquis par l'expérience professionnelle. Dans mon cas, elle m'a permis de me dispenser de maîtrise et d'une partie du DESS. Avec l'ensemble de mes expériences professionnelles, je n'ai eu qu'à suivre environ 50 % de la formation. Le dossier a été assez long à élaborer d'autant que l'on me demandait une autoévaluation de mes acquis et ce n'est pas évident. Je trouve ce dispositif formidable parce qu'étant jeune, on n'a pas tou-jours la chance ou l'on ne voit pas l'opportunité de faire des études. Il faut dire aussi que quand j'ai commencé à travailler, on trouvait facilement un emploi. Et il y a une logique très française qui veut que si on n'a pas le diplôme correspondant, il est très difficile de grimper une hiérarchie professionnelle. Aujourd'hui, je peux ajouter un autre avantage à ce dispositif : j'ai vraiment repris goût aux études et je suis dans une logique de continuer».
Philippe Augié a lui aussi pu suivre ce DESS grâce à la VAE. Son dossier et 2 entretiens avec un jury lui ont permis d'y être admis. «J'avais un BTS pub-marketing, dont le rapport avec le DESS est très lointain. Mon acceptation dans la formation est nettement due à ce que j'ai appris en travaillant. Sur ce plan, c'était même plus large : on a tenu compte de mes études et de mes expériences mais aussi d'une partie personnelle, de mes activités annexes. Mon objectif c'était d'abord de valider un niveau d'études supérieures m'offrant accès à des concours éventuels. Il y avait aussi l'envie personnelle de reprendre des études et ce DESS à Besançon correspondait à ce que je souhaitais parfaire. Cela a constitué une bonne expérience, due notamment à la dynamique de groupe qui s'est installée, avec une parité d'étudiants en formation initiale et en formation continue».
Médéric Chapitaux a eu la chance d'obtenir le BP Jesps «mention activité pugilistique option full contact» par VAE avec Jeunesse et Sports. La direction régionale reçoit une centaine de demandes par an, animation et sport confondus, mais peu d'entre elles réunissent les conditions pour aboutir. «J'ai commencé la démarche en mars et j'ai obtenu le diplôme par VAE en octobre. Comme j'avais tous les prérequis, je n'ai eu qu'à passer un entretien oral. Il faut dire que je pratique le full contact depuis 12 ans, que j'ai encadré et animé des activités au bout de 4 ans dans le club où j'ai débuté, le Full contact
bisontin. Aujourd'hui je suis gendarme moniteur de sport et j'encadre les sports de combat, notamment une section full contact. J'ai aussi ouvert un club, le CSFG Franche-Comté. enfin, au cours de cette période, j'ai passé un CTA EPS, diplôme délivré par le ministère de la Défense et reconnu par Jeunesse et Sports et un BEESAPT. Et dès que j'ai vu que Jeunesse et Sports voulait réglementer le full contact en créant un vrai diplôme, je m'y suis intéressé. Parce que c'est une clarification pour ce sport et une reconnaissance pour moi. La VAE est une opportunité parce que sans elle, j'aurais dû passer par la formation continue pendant deux ans et avec mon emploi du temps, c'était mission impossible».


S.P.
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