L’alimentation ultra-transformée était connu comme pourvoyeuse d’excès caloriques. Jusqu’à présent, trois études ont évalué l’effet direct de la consommation d’aliments ultra-transformés sur la santé, en se concentrant sur le métabolisme. Elles ont montré qu’un régime riche en produits ultra-transformés entraînait une surconsommation calorique par rapport à un régime peu transformé. Elles établissaient également une corrélation entre leur consommation et des maladies chroniques telles que l’obésité, le diabète, des affections cardiovasculaires, mais sans savoir si la cause est l’excès calorique ou les aliments eux-mêmes. Fin août, un article de la revue scientifique américaine
Cell Metabolism répondait à la question : des scientifiques ont montré que des effets sur la santé et la fertilité peuvent être observés indépendamment des calories consommées.
Selon le CNRS biologie, les résultats sont préoccupants : à partir d’un protocole expérimental basé sur deux groupes d’une quarantaine de jeunes hommes, il s’avère que
« le régime ultra-transformé, à quantité calorique identique et consommé de façon modérée, a entraîné une prise de poids, une augmentation de la masse corporelle, ainsi qu’une augmentation du ratio LDL/HDL, un indicateur du risque cardiovasculaire. Certains changements hormonaux ont aussi été observés, comme la baisse de deux hormones impliquées dans le métabolisme et la fertilité masculine. La qualité du sperme a également eu tendance à se détériorer, avec une baisse du nombre de spermatozoïdes mobiles.»
La présence de polluants et pesticides dans le sang et le liquide séminal des participants « ultra-alimentés » laisse penser que ces substances jouent leur rôle dans la détérioration de la santé. Le CNRS biologie signale que «
la complexité des procédés industriels, l’ajout d’additifs et la multiplication des étapes de préparation des aliments ultra-transformés, accroissent mécaniquement le risque de contamination par des polluants industriels.»
En tout état de cause, l’apport calorifique, préoccupant en lui-même, n’est pas le seul responsable des problèmes de santé liés à la consommation ultra-transformée. Or ces produits ultra-transformés, préparés de manière industrielle avec ajout d’ingrédients synthétiques, représentent 80 % des produits disponibles en supermarché...
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