novembre 1996

Combattre la manipulation, non les croyances

Le centre Roger Ikor dénonce des mouvements qui «asservissent les esprits».

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«Nous ne nous intéressons pas et nous ne nous en prenons pas aux croyances des gens, car chacun, en fonction de la Déclaration des droits de l'homme, naît et demeure libre d'avoir les pensées qu'il veut sur les plans politiques, philo-sophiques, religieux. Ce qui nous intéresse, ce sont les méthodes qu'emploient certains mouvements. Quand certaines méthodes existent, on nous trouve et nous dénonçons». Cette affirmation des permanents du CCMM (Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales) en Franche-Comté situe sur quel terrain de lutte se place l'association. Si elle a choisi de se dresser contre les sectes, ce n'est pas en raison des idées développées car, aussi farfelues qu'elles puissent paraître, elles ne sont condamnables que lorsqu'elles servent de prétexte à embrigader et à tirer profit d'autrui. La charte du Centre souligne qu'il «s'oppose à toute action, collective ou individuelle, qui tend, par quel que moyen que ce soit, à pénétrer, domestiquer, asservir les esprits, notamment ceux des jeunes. A cette fin, il mène une action d'information, d'éducation et de mise en garde du public, et intervient en justice si nécessaire». Cette dernière précision n'est pas la plus facile à mettre en oeuvre. Le Centre ne peut se porter partie civile et agir en justice parce qu'il n'est pas reconnu d'utilité publique. Par contre il peut se défendre lorsqu'il est attaqué et le CCMM de Besançon peut s'enorgueillir de n'avoir jamais perdu un procès. Dernièrement, l'Eglise évangélique de Besançon a été par exemple déboutée de son procès en diffamation contre le CCMM et son appel jugé irrecevable par la cour d'appel de Besançon, le 24 mars 1994. Mais plus que la justice, le Centre insiste sur la prévention, avec des informations patiemment établies, notamment à partir de témoignages d'anciens adeptes ou de proches. «Nous préférons parler de mouvement sectaire que de sectes. Le sectaire pense détenir seul la vérité. Parmi nos critères, ce qui nous fait dire que nous avons affaire à un mouvement sectaire, c'est lorsqu'une personne se voit enfermée dans un carcan et ne peut plus dire et penser que ce que veut le mouvement en question».

S.P.

Le CCMM, sur le terrain depuis 81

C'est Roger Ikor, professeur et écrivain (il fut prix Goncourt en 1955 avec Les Eaux mêlées) qui a fondé le CCMM en 1981, à la suite de l'embrigadement de son fils par le Zen Macrobiotique et de son suicide un an plus tard. Il a rédigé la charte du Centre, association apolitique et aconfessionnelle, qui se réfère uniquement à la Déclaration des droits de l'homme. L'association, sous statut loi 1901, a pour but de se documenter sur les sectes (témoignages, articles, tracts...), d'informer sur leurs agissements et leurs méthodes, en tentant de les analyser et surtout d'aider les individus à faire face à ces mouvements. A Besançon, le CCMM tient une permanence tous les mardis de 17 h 30 à 19 h à l'Hôtel de Ville.

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