juin 2004

Stéphanie Clément, l'agriculture avec bonheur

Après un incendie de la ferme familiale, elle a aidé son père, exploitant à Foucherans, à repartir. Et pris goût au métier.
Photo Laurent Cheviet

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Agricultrice à 23 ans ? Stéphanie Clément en est ravie. Même si ce n'était pas son orientation initiale, le travail en tant que salariée à la ferme de son père lui a donné le goût d'une profession de famille depuis plusieurs génération. « L'effort physique, être dans la nature, les animaux, tout ça m'a plu et conquise». Il y a 4 ans, elle avait entamé un BTS de comptabilité-gestion quand la ferme où elle vit avec ses parents et grands-parents a brûlé entièrement. « Mon père était désespéré, un peu perdu, alors je l'ai épaulé pour qu'il ne renonce pas. On a reconstruit le bâtiment, avec le logement de mes grands-parents. Et j'ai commencé à travailler avec mon père. Je trouvais dommage d'abandonner quelque chose qui existait et je pense que ça aurait fait de la peine à mes grands-parents si on avait vraiment arrêté. J'ai soutenu mon père par esprit de famille, pour perpétuer la ferme ».
Sur 96 ha, l'exploitation produit 200 000 litres de lait l'an. « On travaille tous les jours, avec des horaires imposants, on finit tard, mais comme on est père et fille on s'arrange pour alterner les périodes de repos. Mon père sera en retraite dans 10 ans, j'aimerais continuer, mais pas seule, ce serait trop difficile. Après avoir commencé à travailler avec lui, j'ai fait un BP exploitation agricole puis un stage de 6 mois dans le but de m'installer, mais pour l'instant, j'ai renoncé pour la même raison : seul, c'est trop de boulot. Et pour une fille, certaines tâches sont quand même trop physiques ».

Des vaches et des couleurs pour enjoliver la ferme

Séduite par le métier d'agriculteur, elle n'entend pas se laisser envahir. Elle veut garder loisirs, week-ends, temps libre. Et activités annexes. Elle a repris son BTS par correspondance, elle continue le sport et l'accordéon. L'an dernier, elle est devenue pompier volontaire. « Ça m'est venu par rapport à l'incendie et quelques petits problèmes qu'on a eu chez nous. Je me suis dit qu'il est très utile de pouvoir porter secours, alors pourquoi ne pas le faire ? » Autre « hobby », sous son pinceau, la ferme a également pris les couleurs de décorations de vaches humoristiques. « Comme la construction est en bois, quand le temps est sombre, c'est assez triste. J'ai voulu donné un coup de gaieté en dessinant une tête de vache sur une porte. Les gens qui passaient m'ont encouragé à continuer alors j'ai fait une fresque de 10 mètres de long sur le bâtiment ». Elle a aussi participé au concours des fermes fleuries l'an dernier et obtenu un prix d'encouragement après avoir enjolivé l'exploitation de géraniums, d'oeillets, de dahlias, de tournesols, etc. Les organisateurs l'ont rappelée cette année pour la réinscrire. « Je tiens vraiment à garder des activités de loisirs dit-elle. Les gens sont tous aux 35 h alors je ne vois pas pourquoi les agriculteurs devraient travailler beaucoup plus. D'autant qu'on na pas des revenus énormes ».

Stéphane Paris
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