Pourquoi le projet biomasse a été lancé à Novillars ?
La première fois qu'on en a parlé, c'était vers 2000 – 2002. L'idée est d'avoir des sources de chaleur sur place pour la papeterie. C'est l'ancien directeur, Gérard Lasserre , qui a eu l'idée, pour avoir de la chaleur pour sécher le papier. Le redémarrage de la papeterie, il y a 3 ou 4 ans a contribué à faire aboutir le projet.
En quoi consiste-t-il ?
C’est une usine à cogénération par biomasse. La papeterie consomme beaucoup beaucoup d’énergie. Le budget énergie représente un tiers du budget total. A l’époque, cela représentait 35 tonnes de fioul/jour. Si l’on veut faire des économies pour rester compétitif, c’est là qu’il faut regarder. Le premier objectif est de fournir non pas de la chaleur mais de l’électricité. On sait que les énergies fossiles vont disparaître alors il faut trouver le moyen de les remplacer, de diversifier les sources. En ce qui concerne le projet de Novillars, la production d’électricité à partir de bois va générer de la chaleur résiduelle importante. Plutôt que la perdre, on l’utilise, pour la papeterie mais aussi pour un réseau de chaleur alimentant certains bâtiments collectifs (école, hôpital, HLM…). C’est un projet d’envergure nationale retenu avec 2 autres dans le cadre d’un appel d’offre lancé par le ministère en charge de l’Energie en 2011. J’ajoute que l’on utilise une énergie verte plutôt que du pétrole ou du gaz, que cela crée 30 emplois directs plus une centaine dans la filière bois.
Jusqu’à quand vont durer les travaux ?
Les premiers essais devraient avoir lieu en septembre 2018. On a commencé en décembre 2016. On est dans les temps prévus.
Comment est-ce financé ?
C’est un projet entièrement privé, financé par des banques, notamment la caisse des dépôts et consignations ! Le coût est énorme, autour de 85 millions.
Quelle quantité de bois va utiliser l’usine ?
Environ 700 tonnes par jour ! Ce n’est pas tant que ça par rapport à a régénération naturelle d’une forêt, comme cele de Chailluz par exemple. L’achalandage se fera à 100 km autour de Novillars avec utilisation de résidus que les professionnels du bois ne prennent pas, ce qui évite les conflits d’usage.
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