mars 2020

« Comment agir pour les personnes isolées, vulnérables ?»

Certains se posent la question, mais c'est impossible sans protections sanitaires. Florence et Lisa, une mère et une fille bisontines cherchent quand même des solutions.
Photo Pixabay

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Comment puis-je agir ? Une question que beaucoup se posent certainement depuis le début de la période de confinement. Mais cette question habituelle se pose dans un contexte particulier : agir peut-être contre-productif puisque le but du confinement est d’éviter les contacts. En se posant cette question, Florence et Lisa Ducros, mère et fille d’un quartier bisontins, répondent sans hésiter. Mais parce qu’agir nécessite des protections sanitaires, elles ont décidé de lancer un appel sous forme de pétition. « Cela m’est venu naturellement explique Florence. Je travaillais dans l’aide aux personnes âgées ».

Comment est née votre initiative ?
Spontanément, au début du confinement, j’ai proposé à des personnes âgées de mon quartier de m’appeler si elles se sentaient isolées. Et je leur ai dit que je pourrais faire leurs courses, en cas de besoin et en prenant toutes les précautions sanitaires. Je l’ai fait, il n’y a pas de contact, je pose leurs courses devant chez elles. Et si l’on y réfléchit, si une personne fait les courses pour plusieurs, cela diminue les risques de contact. Par ailleurs, si jamais une voisine m’appelle parce qu’elle est tombée, qu’est-ce que je fais ? Pour moi, pas question de ne rien faire. Alors je me suis dit que s’il y avait d’autres personnes ayant la même volonté dans d’autres quartiers, il faudrait quand même des masques, des gants, du gel, des lunettes. De là est née la pétition que ma fille a lancée sur change.

Mais la recommandation est de rester chez soi.
Oui, mais il y a aussi la volonté de porter secours et je pense que d’autres personnes dans d’autres quartiers l’ont. J’ai deux voisines de 87 et 96 ans qui ne peuvent pas se déplacer. Quand je suis allée faire les courses pour l’une d’elles, elle m’a remercié, elle n’avait même plus rien à donner à son chat. Je pense que c’est un devoir d’agir, bien évidemment dans le respect des règles sanitaires. L’idéal serait d’avoir un ou deux volontaires par quartier, suffisamment équipé pour agir en cas de besoin. Mais la question n’est pas d’aller s’amuser dans le quartier ou de prendre des risques. Je ne vais pas au contact des personnes.

Mais le matériel de protection doit aller en priorité aux hôpitaux qui en manquent.
Oui, dans l’état actuel des choses. Mais s’il y a une grosse production en cours, comme on l’entend, ce sera peut-être l’occasion. Cela dit, avec ma fille, on pose une question, on soumet une idée. Après, il faut trouver des solutions, s’organiser, les mettre en place. On pense créer une plateforme en ligne pour les suggestions. Les gens peuvent aussi nous contacter par mail. Ce n’est pas simple, mais moi, je ne peux pas laisser les choses comme ça. Je pense que d’autres personnes ont les mêmes valeurs. Beaucoup de questions se posent, mais si on s’en pose trop, on ne fait plus rien.

Qu’attendez-vous de la pétition ?
Peut-être d’interpeller les pouvoirs publics. Mais avant, on attend de voir les signatures, les personnes intéressées, les commentaires. Ensuite, peut-être que ça donne des idées à d’autres puisque je le répète, il vaut mieux qu’une personne fasse les courses pour plusieurs plutôt que chacun y aille. Avec l’absolue nécessité de respecter les gestes barrière et ne prendre aucun risque. J’ai été conforté dans cette idée parce que Fabrice Provin se pose les mêmes questions. Il est l’auteur du livre Offrir une vie meilleure à nos aînés, il est un pionnier dans ce domaine.
Contacts
florence.nicod@sfr.fr
lisa.ducros25@gmail.com

Pétition
Tous volontaires pour les plus démunis

Je veux aider
Pour répondre aux souhaits de solidarité émanant des citoyens, l'Etat a mis en place la plateforme de réserve civique. Infos ici.

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Elections européennes


mars 2024
Les élections approchent : 9 juin. Pour voter, il faut avoir 18 ans au plus tard la veille du scrutin et être inscrit sur les listes électorales d’une commune. Normalement, les moins de 26 ans sont déjà inscrits, notamment s'ils ont effectué le recensement citoyen à 16 ans. Mais si ce n'est pas le cas ou s'il y a eu déménagement depuis, il faut se réinscrire. Cette opération peut s'effectuer en ligne jusqu’au 1er mai (suivre ce lien) et jusqu’au 3 mai pour les inscriptions en mairie ou par courrier.

Prix de l'Homme debout


mars 2024
Le prix de l'Homme debout est un concours d'expression destiné aux jeunes de 12 à 15 ans organisé par le festival Livres dans la Boucle à Besançon. Il s'agit de défendre une idée en vidéo pendant 2 minutes sur le thème justice/injustice. Pour concourir, il faut participer à 2 ateliers gratuits puis envoyer son intervention via Whatsapp avant le 30 juin. 4 prix seront décernés en septembre (places de spectacles et de cinéma, carte Avantages Jeunes, rdv exclusif à Détonation). En savoir +

Appel à projets de solidarité internationale


février 2024
La Ville de Besançon soutient les associations bisontines engagées dans un projet de solidarité internationale ou d’éducation à la citoyenneté mondiale, en leur apportant une aide financière (15 000 euros répartis entre les différents projets retenus). Les associations loi 1901 à but non lucratif, ayant leur siège sur le territoire bisontin sont concernées par cette aide aux projets. Les formulaires de candidature sont téléchargeables sur le site de la Ville de Besançon. Ils doivent être envoyés avant le 1er avril par courrier (Ville de Besançon, service des relations internationales, 2 rue Mégevand, 25034 Besançon cedex) ou par mail (secretariat.relations-internationales@besancon.fr).

39-45, mémoires d'une jeunesse en guerre


janvier 2024
Radio Campus Besançon a recueilli quatre témoignages inédits de personnes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient entre 9 et 18 ans et vivaient à Besançon, Ris-Orangis ou encore Coutances. Plongez au cœur de leur histoire ! Tous les épisodes sont en ligne sur le site campusbesancon.fr.

Harcèlement


septembre 2023
De plus en plus préoccupant, le harcèlement scolaire concernerait 2,6 % des élèves de CM1-CM2, 5,6 % des collégiens et 1,3 % des lycéens selon l'Education nationale. Pour y faire face, le ministère généralise le programme Phare (Prévenir le harcèlement et agir avec respect) et insiste sur l'utilisation des numéros d'urgence 3018 (cyberharcèlement) et 3020 (harcèlement scolaire). Un plan interministériel de lutte est en préparation.
Voir tout