mars 2011

Caméra 7 passe à l'action

Le Collectif de l'art multimédia et des réalisations audiovisuels n'en est pas à son premier coup d'essai : clips, films d'entreprises, courts métrages... Cet été, ces passionnés amateurs vont tourner en Franche-Comté les premières séquences de "Svolta". Un long métrage à surprises qui se veut professionnel.
Photo SimonDaval.Com

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
«Le cinéma nous sert à oublier la réalité ou nous rappeler qu'on l'a oubliée». Dans l'association Caméra 7, chacun y va de sa petite citation sur le 7e art. Il faut dire que cette passion les anime depuis bien longtemps. «Au début, le collectif s'appelait Arahs (Association des réalisateurs amateurs de Haute-Saône), explique Gaëtan, le président, nous avons tous une ambition et une motivation qui s'oriente dans les domaines de l'art, du multimédia, de l'audiovisuel». C'est sur le film "Point de vue" que se sont rencontrés Gaëtan Selle, Marc Durand et Cédric Deneubourg. «Je me sentais un peu seul dans la région et un film, ça ne se fait pas tout seul, confie ce dernier. Je leur ai proposé un scénario, il a été remanié pour que chacun puisse amener son univers. Nous avons mélangé mon côté dramatique, avec le paranormal cher à Gaëtan et le psychologique qu'affectionne Marc».

   «Chacun apporte ses compétences
   par pure passion»


Ce nouveau projet s’appelle "Svolta". Dans cette aventure, le trio a su bien s'entourer. De nombreux acteurs – professionnels, amateurs et bénévoles - y participeront dont Régis Ivanov, professionnel parisien. «Quand j'ai écrit l'histoire et que je l'ai rencontré lors d'une figuration, je l'ai tout de suite identifié comme le personnage de mon film», précise Cédric. Svolta, c'est aussi une équipe technique avec différents protagonistes dont Quentin, attaché à la photographie, entre autres. «Je ne me destine pas forcément à travailler dans le cinéma, mais je me  lance dans la photo. Ce film, ce sera donc un enrichissement pour moi, un vrai plus», affirme-t-il. L'équipe a eu aussi l'occasion de faire connaissance avec Alain Baptizet, réalisateur, scénariste et producteur autodidacte, «une grosse rencontre du film».
«C'est un vieux routard dans le cinéma, sur le tournage ce sera un peu le papa de tout le monde. Il veut aider les jeunes qui se lancent comme nous» s'enthousiasme Cédric. Valentigney, Héricourt, l'Hôtel du Tonneau d'Or à Belfort ou encore le CFA de Bethoncourt, «le gros des séquences sera tourné dans la région à part quelques scènes à Paris». Sur le tournage - les premières seront tournées pendant l'été, le reste en octobre -, il sera bien difficile de dire qui portera quelle casquette. «Le but de ce collectif, c'est le partage, rappelle Gaëtan, chacun apporte ses compétences et s'investit dans ce projet par pure passion».

   «Ce n'est pas un film de copains
   avec un caméscope»


Même s'ils sont pour l'heure amateurs, chacun met tout en oeuvre pour que ce film se déroule le plus professionnellement possible.
«Ce film, c'est un rêve, confie Cédric, il faut aller au bout. Il sera fait dans la débrouille, mais je veux que notre travail soit reconnu sans qu'on ait connaissance, dans un premier temps, du budget. "Svolta" n'est pas un film de copains avec un caméscope». Pour le moment, le budget s'élève à 10 000 €. «Si l'on trouve des partenaires et des financements, certaines séquences seraient revues à la hausse, notamment une grosse fusillade dans un restaurant, mais aussi le confort des acteurs». A «dimension européenne» - deux séquences seront tournées en roumain et allemand -, "Svolta" raconte l'histoire de Raphaël qui, «officiellement aide les entreprises à se relancer, officieusement, forme des gens pour des actes terroristes». Mais vous n'en saurez guère davantage. «Je ne souhaite pas trop en dire, ce sera un film à rebondissements, autant dans le casting que dans l'histoire. Je souhaite garder une certaine surprise même les acteurs ne sont pas au courant». Pour le moment, la date de sortie n'est pas encore connue mais l'équipe souhaite bien diffuser leur réalisation dans des salles de la région et participer à des concours et des festivals. Mais d'ici là, il va falloir faire tourner la caméra. "On apprend à jouer en jouant", encore une citation - de Romain Duris - qu'on garde bien en tête à Caméra 7. Alors, action !

Simon Daval
Photo Simon Daval


En savoir plus
camera-7.com

Film "Point de vue"

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Des mentions au concours de piano d'Epinal


mai 2022
Des élèves bisontins de Christine Lambert ont participé au programme piano du concours artistique d'Epinal, le 3 avril. Avec des belles prestations puisque Minh-Long Ngo a obtenu la mention bien à l'unanimité, Leila Boudot et Ernad Husejinovic ont obtenu la mention très bien et Anh-Khoa Ngo la mention très bien à l'unanimité.

Marion Roch rend hommage aux soignants


juillet 2020
La Bisontine Marion Roch vient de faire paraître "Les 1000 pieuvres" chanson dédiée aux soignants, auxquels tous les profits générés seront reversés. Une chanson écrite en deux étapes : en 2016, elle découvre le quotidien des soignants lorsqu'elle accompagne pendant 5 mois sa grand-mère à l'hôpital. Début 2020, lorsqu'on parle une fois de plus des conditions difficiles des soignants, elle reprend ses idées, recueille des témoignages et écrit cette chanson. Sans se douter qu'elle allait sortir en pleine crise sanitaire, troisième référence inopinée de son texte. Disponible en single, à écouter et partager sur youtube

« Citadelle »


décembre 2019
On vous laisse apprécier ici le nouveau morceau electro de l'artiste bisontin Sorg, "Citadelle", hommage à sa ville, accompagné d'une réalisation 100% locale : morceau produit et mixé par Sorg, masterisé par Thomas Fournier, visuel réalisé par Ornella Salvi, prises drones par Jean-Philippe Putaud (Apollo77) et réalisation et montage de la vidéo par Christophe Roy (MS Studio / Mesh Photography).

Great hat persévère


novembre 2018
Après "Namantius", l’association de cinéma bisontine a poursuivi ses activités, en tournant notamment "Clair obscur", un court métrage sur Gustave Courbet lors de son retour à Ornans pour peindre son tableau "Enterrement à Ornans". Originalité du projet, il a été mené en partenariat avec l'école de musique Amuso qui joue la musique en direct lors des projections."Clair obscur" est passé par un financement participatif sur ulule.

#Quiproquo


octobre 2018
Un film d'action de 26 mn tourné à Besançon à partir d'une histoire vraie. Le 3e court métrage de Liil Serge Mbeutcha est dans son genre une réussite : scènes d'action très pros, images et montage soignés. Armé de l'enthousiasme et du dynamisme permettant de franchir les obstacles compliqués qui émaillent toute réalisation cinéma, le jeune homme est près pour se lancer dans le long. Trailer ici.
Voir tout