Hector, que deviens-tu huit mois après les JOP de Paris ?
Tout va bien. Je suis en pleine recherche d’appartement actuellement. Je voudrais trouver quelque chose pas loin de la piscine de Dijon, du côté de Quetigny.
Adieu le Creps alors ?
Je suis en internat depuis l’âge de 14 ans. Il faut que j’évolue. J’ai 20 ans, c’est le moment. Je vais devoir m’organiser pour les courses, les repas, le ménage, mais cela va aller. Et je sais que je pourrai toujours manger au Creps.
Quel est ton quotidien aujourd’hui ?
J’étudie en BTS communication, un domaine qui me plaît et dans lequel je pense qu’il y aura toujours du travail. Je suis actuellement en stage au SCO Dijon, l’un des meilleurs clubs amateurs du cyclisme français.
Comment a débuté cette nouvelle saison ?
Je suis maintenant à neuf entraînements par semaine. J’ai réduit un peu par rapport à 2024 car j’essaie de manquer le moins de cours possibles. J’arrive à 6 h 45 à la piscine, je sors de l’eau à 9 h 30 et je vais en cours à 10 h, donc je ne loupe qu’une heure par jour. Et je retourne nager le soir.
Y a-t-il des coups de blues parfois ?
Ce n’est pas toujours simple. La natation n’est pas le sport le plus marrant, surtout en février quand on travaille le foncier et qu’on peut faire des séances de 8 500 m !
Pourquoi avoir choisi ce sport ?
J’ai commencé à Scherwiller en Alsace, où mes parents vivent et où j’ai grandi jusqu’à 17 ans. Je jouais aussi au foot, mais j’ai eu Osgood-Schlatter, une maladie de croissance qui m’a empêché de faire des sports avec chocs. Le seul sport qu’on m’autorisait était la natation et il fallait que je me dépense. J’ai réussi à me qualifier pour les championnats d’Europe juniors et voilà... Puis j’ai intégré le Creps à Dijon.
Comment as-tu vécu les JOP 2024 et comment as-tu digéré l’événement ?
C’était super cool. J’étais un peu déçu d’avoir fait deuxième, mais c’était difficile de faire mieux à 19 ans. Je suis compétiteur, j’allais pour gagner, pas pour faire deuxième ! A l’issue des Jeux, cela a été un peu difficile. J’ai coupé complètement pendant deux mois car j’en avais besoin. Paris 2024, je l’avais en tête depuis l’âge de 14 ans quand j’ai quitté mes parents et il a fallu refixer des objectifs derrière. Puis je me suis fait opérer de amygdales donc je n’étais pas en super forme et je me suis retrouvé seul à la maison car mes parents travaillaient. Je n’ai pas apprécié ces moments.
La repise n’a-t-elle pas été difficile ?
On peut dire qu’on repart de zéro. J’ai fait juste une compète en eau libre durant l’été en Sardaigne avec ma copine. Ça me plaît moyen, mais je voulais l’accompagner. Moi au-delà de 200 mètres, c’est long pour moi…
Quels sont tes objectifs maintenant ?
Depuis les championnats de France à Aix-en-Provence (NDLR : Hector a obtenu 3 titres de champion de France), j'aurai les championnats régionaux à Dijon (4-6 juillet) puis la préparation pour les « Monde » à Singapour en septembre. Je pense que ça va le faire… Il faut juste que j’arrive à être à mon niveau. Je suis en dessous de ce que je faisais il y a un an mais je m’en rapproche.
As-tu conservé la même structure d’entraînement et la même coupe de cheveux ?
Oui. Ramzi Mekhmoukh m’entraîne toujours. On ne change pas, ça se passe nickel. Par contre, je suis redevenu châtain comme à l’origine. Pour les cheveux, j’aime bien faire des couleurs comme lors des JOP. Au moins, les gens me reconnaissaient au bord du bassin !
En dehors de la natation, comment arrives-tu à décompresser ?
Je joue au jeux vidéo avec mes potes, c’est une passion. Je sors parfois avec des amis, mais je ne suis pas fêtard, ce n’est pas mon truc. J’aime bien aussi aller en cours, ça me permet de sortir de ce côté performance et d’être avec d’autres jeunes, décontracté. C’est n’est pas ludique mis j’y passe du bon temps.
Dans trois ans, les JOP auront lieu à Los Angeles…
Oui. Et je vais aller chercher le métal manquant !
Recueilli par Christophe Bidal
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