Trecy Billotte revient de Pologne, « ravie d’avoir pu y passer 5 mois » grâce au programme Stages Monde. « Pour moi, ça a été une chouette expérience, alors je remercie la Région pour ce dispositif qui n’est pas assez connu. En tout cas, je le conseillerais à d’autres jeunes les yeux fermés, avec ce bémol que la bourse soit un peu plus élevée ! En ce qui me concerne, j’ai un peu dépassé mon budget, mais en partie parce que j'ai eu un problème de logement au début » sourit-elle. « Cela dit, si j’avais dû payer une formation équivalent pour compléter mes compétences, ça m’aurait coûté beaucoup plus ! Et j’ai trouvé qu’on est vraiment bien accompagné, avec un suivi régulier.» Elle est partie à Cracovie, à la limite d’âge du dispositif, 30 ans, accompagnée de son chat Friskette, qu’elle emmène partout. « Ça m’a obligée à prendre le train, avec un trajet de 29 h au retour !»
Elle a entendu parler du dispositif par sa tante et l’idée est arrivée à point nommé dans son parcours de vitrailliste. Une formation rare puisqu’il n’y a que 3 écoles en France. « Après mon bac éco et social, j’ai suivi une prépa beaux-arts au lycée St-Jean, à Besançon, relate la jeune femme originaire des Combes, près de Morteau. Ensuite, je suis allée à l’école d’art et de communication de Cambrai puis à l’école d’art de Tourcoing. J’y ai découvert la peinture sur verre, les effets de lumière, de transparence, de couleur et ça m’a menée à un CAP de vitrail que j’ai fait en 3 ans à Sainte-Luce-sur-Loire. J’étais en alternance, dans une entreprise à Valence, ce qui n’était pas pratique du tout ! »
L’art du vitrail vient essentiellement du Moyen Âge, mais de nouvelles techniques de montage sont apparues, telle celle dite Tiffany, au XIXe, qui utilise un sertissage en cuivre plutôt qu’en plomb. « Avant de me lancer professionnellement, j’ai voulu appréhender différents aspects du métier et c’est pour ça que j’ai voulu aller en Pologne. En stage, j’étais guide francophone au musée du vitrail de Cracovie. Auparavant, j’avais fait un séjour Erasmus en Allemagne, déjà pour voir des technique de montage différentes.Et c’est vrai que ces expériences m’ont permis de compléter ce que j’avais appris ».
Au fil du temps et des expériences, son intérêt pour le vitrail n’a pas faibli. « La lumière donne vie au dessin et ça m’impressionne à chaque fois. C’est aussi un art peu commun, rare, qui permet une grande liberté d’expression. Et c’est un art qui permet de préserver le patrimoine ». Si elle décrit des professionnels beaucoup orientés vers la restauration, ce n’est pas son option. « J’espère monter mon atelier de décoration et bijoux. »
Autre motivation, l’envie de voyager. « Je suis allée en Pologne parce que c’est une des réponses positives que j’ai reçues ! Mais surtout, c’est un pays qu’on ne met pas beaucoup en avant et dont je ne connaissais rien. En plus, je n’avais pas envie d’aller dans un endroit chaud ». Bilan : « Des gens accueillants, une vie pas chère, beaucoup de bienveillance au travail. En tout cas, là où j’étais, j’avais des collègues très sympas, qui n’hésitent pas à aider. Côté nourriture, rien de spécialement fou, on mange beaucoup de chou ! J’ai un peu visité, mais j’y étais à une période où la nuit tombe tôt, donc ce n’était pas évident. »
S.P.
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