mai 2019

La trajectoire rectiligne d’Eugénie Dorange

Après avoir franchi toutes les étapes menant au plus haut niveau national, l’Auxerroise désormais à l’Insep, se prépare pour les Jeux.

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Etre numéro 1 française à 20 ans peut ouvrir de légitimes ambitions. Eugénie Dorange aura à peine 25 ans lors des Jeux olympiques de Paris. «C’est mon objectif à long terme. Gagner à la maison serait un rêve. Avant cela, une première expérience à Tokyo serait bien. Mais si j’y vais, ce pour donner le maximum, pas pour faire de la guration». A moins de méforme, sa place est quasiment assurée. En 2018, elle était imbattable en championnat de France. Cette année, les Jeux européens, la coupe du monde et les championnats du monde lui permettront de mieux se situer sur le plan international.
Mikaël Ortu, son entraîneur à Auxerre n’est pas étonné de sa trajectoire. «Dès qu’elle est arrivée en 2006, elle faisait preuve d’une grande maturité avec un projet d’entraînement et une hygiène de vie rares pour une adolescente. On avait rapidement fixé des objectifs internationaux. Le canoë est au cœur de sa vie, elle s’entraîne beaucoup, cherche en permanence à progresser. Elle est même partie s’entraîner cet hiver avec les Canadiennes, les meilleures de la discipline».
Eugénie a commencé la pratique avec sa sœur Marie-Charlotte (1) pour imiter un cousin champion d’aviron, en se rabattant sur le canoë et le kayak par défaut d’aviron à Auxerre. Et en commençant par le kayak avant d’opter pour le canoë «parce qu’il y en avait plus au club et que ç a m’attirait d’être plus haut au-dessus de l’eau». A l’Olympic canoë-kayak auxerrois, elle a gagné ses premiers titres, est devenue internationale, a côtoyé des athlètes chevronnés. «Quand je suis arrivée en équipe de France, le fait d’y retrouver un copain de club comme Cyrille Carré m’a bien aidée. Il est toujours prêt à partager son expérience, donner sa vision des choses. Il est enrichissant de discuter avec lui».

   Une hiérarchie à bousculer

A son palmarès international figurent entre autres 3 médailles d’argent aux championnats du monde junior (en 2016) et U23 (en 2017). Elle les place sur le même rang : «la première en C1 200 m parce qu’elle validait le travail de mes années junior, la 2e parce que c’était en marathon qui n’est pas du tout ma discipline de prédilection et que mon coach était présent et la 3e parce que c’était en C2 500 m et donc une joie à partager avec une coéquipière, en l’occurrence Julie Caillleretz».
Ses succès l’ont menée au pôle France de Nancy pendant 2 ans puis à l’Insep (2) où elle est entrée en septembre. Parallèlement, elle est inscrite en licence de droit qu’elle suit par correspondance pour mieux optimiser son emploi du temps. «Ce n’est pas évident mais j’arrive à m’en sortir. Il faut simplement savoir se motiver seule, mais c’est le prix à payer pour éviter les déplacements parisiens et pouvoir continuer à bosser mes cours quand je suis en stage, ce qui arrive très souvent».
Elle se dit «entêtée», une qualité dans le monde du sport. Elle juge qu’elle a encore «une grosse marge avant d’atteindre les meilleures aux niveau international». Elle estime devoir s’améliorer sur tous les plans. «Physiquement, il faut que je gagne en force. Techniquement, on peut toujours progresser. Et mentalement, j’ai beaucoup à gagner en ayant plus confiance en moi. J’ai trop tendance à croire qu’il y a une hiérarchie internationale intangible».

S.P.

(1)
Elle aussi très douée mais elle a préféré mettre sa carrière entre parenthèse.

(2)
A Paris, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance est un centre d’excellence qui accompagne les sportifs, notamment en vue des Jeux olympiques. Insep.fr

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