janvier 1996

Une maison d'arrêt. sans surcharge

A chaque prison ses conditions de vie. Du point de vue «matériel», celle de Besançon est bien servie.
Photo S.P.

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Avec une capacité de 302 places, la maison d'arrêt de Besançon est très souvent en sous-effectif en nombre de détenus. Une situation dont ne se plaint pas le directeur, Claude Giraud, en poste depuis 1991.: « Le phénomène est lié à la politique des alternatives à l'incarcération. Mais aussi à la construction des nouveaux locaux dans le cadre du programme «13000 places de prison». Ces derniers doivent être remplis à 100 %, donc les condamnés y sont rapidement affectés. Ca nous permet de gérer de manière plus satisfaisante. Pour le personnel - 110 personnes dont deux tiers en surveillance - et pour la popu-lation pénale.» Résultat, une cohabitation faible : beaucoup de détenus sont seuls dans une cellule, les autres ne sont jamais plus de deux. Les mineurs, au nombre de 6 actuellement, sont séparés des autres, dans les cellules et lors des activités. La vie en cellule concerne les repas et la nuit, avec enfermement de 19 h à 7 h du matin. « La journée est courte pour des raisons évidentes de sécurité. Les plages horaires sont à la minute près. Dans la journée, les détenus ont des plages d'activités précises selon leur choix : promenade, formation, sport, travail pénal, bibliothèque, club d'échec... Les seules obligations concernent l'hygiène et la discipline. Les détenus vivant 24 h en cellule, ce n'est pas vrai. Sauf s'ils le choisissent, mais dans ce cas, on s'en inquiète ». Dans cet emploi du temps, pas d'extinction des feux. Les détenus qui ont les moyens ont droit à la télé, la radio ou l'ordinateur. « Ils peuvent regarder la télé jusqu'à 4 h du matin s'ils veulent. A condition de se lever à 7 h. Nous ne sommes pas une maison de repos, notre mission est aussi la réinsertion.» La maison d'arrêt de Besançon possède une école, avec un directeur et un professeur. Le Greta de Besançon intervient pour dispenser deux formations, en mécanique auto et en électricité:
En 1988 la construction d'un complexe médical a permis d'avoir sur place tous les équ'ipements nécessaires à la santé : médecine générale, dentiste, kiné, radiologie... « Il y a des problèmes de toxicomanie, c'est clair indique Claude Giraud. La prise en charge est importante. On est confronté au Sida, mais je ne sais pas pour quels détenus et déontologiquement je ne veux pas avoir cette information. Je sais juste le nombre : l'établissement n'est pas très touché - jamais plus de 5 personnes. Actuellement, il y a 2 séropositifs. Là aussf il y a une prise en charge. La violence ? Ca n'arrive pas très souvent. Le plus courant, ce sont les violences entre détenus, souvent pour des bêtises. On ne peut l'accepter, car c'est la porte ouverte au caïdat. Donc il y a des punitions de mitard, voire des plaintes au parquet. Mais le personnel aussi peut être sanctionné car le respeçt, c'est à double sens. C'est ma politique ».

S.P.
Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Elections européennes


mars 2024
Les élections approchent : 9 juin. Pour voter, il faut avoir 18 ans au plus tard la veille du scrutin et être inscrit sur les listes électorales d’une commune. Normalement, les moins de 26 ans sont déjà inscrits, notamment s'ils ont effectué le recensement citoyen à 16 ans. Mais si ce n'est pas le cas ou s'il y a eu déménagement depuis, il faut se réinscrire. Cette opération peut s'effectuer en ligne jusqu’au 1er mai (suivre ce lien) et jusqu’au 3 mai pour les inscriptions en mairie ou par courrier.

Prix de l'Homme debout


mars 2024
Le prix de l'Homme debout est un concours d'expression destiné aux jeunes de 12 à 15 ans organisé par le festival Livres dans la Boucle à Besançon. Il s'agit de défendre une idée en vidéo pendant 2 minutes sur le thème justice/injustice. Pour concourir, il faut participer à 2 ateliers gratuits puis envoyer son intervention via Whatsapp avant le 30 juin. 4 prix seront décernés en septembre (places de spectacles et de cinéma, carte Avantages Jeunes, rdv exclusif à Détonation). En savoir +

Appel à projets de solidarité internationale


février 2024
La Ville de Besançon soutient les associations bisontines engagées dans un projet de solidarité internationale ou d’éducation à la citoyenneté mondiale, en leur apportant une aide financière (15 000 euros répartis entre les différents projets retenus). Les associations loi 1901 à but non lucratif, ayant leur siège sur le territoire bisontin sont concernées par cette aide aux projets. Les formulaires de candidature sont téléchargeables sur le site de la Ville de Besançon. Ils doivent être envoyés avant le 1er avril par courrier (Ville de Besançon, service des relations internationales, 2 rue Mégevand, 25034 Besançon cedex) ou par mail (secretariat.relations-internationales@besancon.fr).

39-45, mémoires d'une jeunesse en guerre


janvier 2024
Radio Campus Besançon a recueilli quatre témoignages inédits de personnes ayant vécu la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient entre 9 et 18 ans et vivaient à Besançon, Ris-Orangis ou encore Coutances. Plongez au cœur de leur histoire ! Tous les épisodes sont en ligne sur le site campusbesancon.fr.

Harcèlement


septembre 2023
De plus en plus préoccupant, le harcèlement scolaire concernerait 2,6 % des élèves de CM1-CM2, 5,6 % des collégiens et 1,3 % des lycéens selon l'Education nationale. Pour y faire face, le ministère généralise le programme Phare (Prévenir le harcèlement et agir avec respect) et insiste sur l'utilisation des numéros d'urgence 3018 (cyberharcèlement) et 3020 (harcèlement scolaire). Un plan interministériel de lutte est en préparation.
Voir tout