mai 2017

Vélo : deux Franc-Comtoises en haut de l'affiche

Elles sont toutes deux pensionnaires du pôle espoirs. Soline Lamboley est à 20 ans vice-championne du monde junior et championne d’Europe espoir sur piste. Juliette Labous, deux ans de moins, compte plusieurs titres de championne de France sur route et de cyclo-cross à son actif. Mesdemoiselles, racontez-nous votre parcours, votre passion, vos rêves et vos ambitions.
Photo Laurent Cheviet
Vélo : deux Franc-Comtoises en haut de l'affiche Vélo : deux Franc-Comtoises en haut de l'affiche

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Vos premiers tours de roue…
Soline Lamboley : Depuis mon plus jeune âge, je suis très active. J'ai essayé beaucoup d'activités comme la voile, la danse, le handball, le théâtre... Mais aucune ne me permettait de m'épanouir vraiment. Mon papa faisait du vélo, alors j'ai voulu essayer à l’âge de 7 ans. J'ai tout de suite aimé et depuis, je n'ai jamais arrêté. 
Juliette Labous : J’ai appris à faire du vélo à 3 ans, puis je suis entrée dans le monde de la compétition avec le BMX en 2005, à l’âge de 7 ans.

Pourquoi le cyclisme et pas un autre sport ?
SL : Dès le début, j'ai gagné et j'ai aimé ça. Et puis petit à petit j'ai pris goût à cet effort particulier. J'ai découvert que ma famille pratiquait le cyclisme depuis plusieurs générations, j'en suis fière.
JL : Mon grand frère faisait déjà de la compétition quand j’étais petite, alors j’ai voulu suivre son exemple !

Votre principale qualité ?
SL : Ma principale qualité sur le vélo, c’est la rage de vaincre. Je ne lâche rien, tant que la ligne n'est pas passée.
JL :  La détermination.

Le défaut que vous voudriez corriger ?
SL :  Je suis intransigeante avec moi-même. Après une défaite, je ne vais pas me faire de cadeaux. Je suis une très mauvaise perdante, que ce soit pour un jeu de société ou pour un championnat.
JL : J’ai tendance à trop vouloir tout contrôler.

Votre plus grande émotion sur un vélo ?
SL : Je l’ai vécue durant une coupe du monde sur piste en Colombie. J'avais réussi à battre, dans mon épreuve de prédilection, l'omnium, des filles très fortes et très expérimentées alors que je n'avais que 18 ans. Tout le vélodrome s'était levé pour m'applaudir. Je n'avais jamais ressenti une telle émotion !
JL : C’est dur de choisir parmi tous mes bons souvenirs mais je pense que ça reste mon premier titre de championne de France sur route, en cadette, à Saint-Omer, en 2014. Cela faisait longtemps que j’en rêvais, que je travaillais pour l’avoir, et c’était une course très dure avec des conditions climatiques difficiles. 

Un modèle ?
SL : Mon modèle sur le vélo, depuis toute petite, c'est Julie Bresset. Son parcours est incroyable. Maintenant, je roule avec elle et je suis vraiment heureuse d’avoir découvert une femme merveilleuse.  
JL : Je n’ai pas vraiment de modèle, mais plutôt des personnes de mon entourage ou des athlètes qui m’ont inspirée. Je peux citer Marianne Vos ou Pauline Ferrand-Prévot.

Votre plus grande peur ?
SL : C'est la mort sur un vélo ! J'ai peur de partir m'entraîner et de ne jamais rentrer. Malheureusement, beaucoup de cyclistes disparaissent chaque année sur les routes.
JL : De ne plus pouvoir faire de vélo !

Votre rêve de coureuse ?
SL : Revêtir un jour le maillot arc-en-ciel et de participer aux JO.
JL : Etre championne olympique.

Si vous n’aviez pas fait de vélo… 
SL : Si je n'avais pas fait de vélo, je pense tout de même que je ferais un autre sport, peut-être de la natation ou du tennis.
JL : Je ne sais pas, c’est quelque chose de difficile à imaginer…

Ce que vous adorez au pôle espoirs ?
SL : J'adore cette structure et l'ambiance entre les filles qui se tirent vers le haut. Et puis j'adore Matthieu, c'est une personne qui a confiance en moi, quelquefois plus que moi !
JL : C’est l’émulation que crée l’effet de groupe, la possibilité d’avoir un suivi d’entrainement de haut-niveau, d’être encadrée par des personnes compétentes (kiné, coach mental, médecin…). 

Ce que vous détestez au pôle espoirs ?
SL : Je n’aime pas les réunions, mais heureusement il n'y en a jamais ! J'adore le pôle tout simplement.
JL :  Rien ! Sinon je n’en ferais pas partie depuis 2012 !

Matthieu Nadal en quelques mots…
SL :  Matthieu Nadal, 1 m 80, brun, toujours le sourire ! J'ai une confiance aveugle en lui. Il a toujours eu les bons mots quand il le fallait. Très peu de personnes ont cela. Il sait être sérieux sans se prendre au sérieux. Et puis il est multitâches : entraîneur, papa, et même guitariste ! C'est une belle personne.  
JL : Ce n’est pas évident de le décrire en quelques mots ! C’est quelqu’un de très franc, qui a le sens de l’humour, même si ses blagues ne font pas toujours l’unanimité… Et il sait faire ce qu’il faut, que ce soit physiquement ou mentalement, pour que ses coureurs et coureuses arrivent au plus haut-niveau.

Recueilli par Christophe Bidal



Juliette Labous (à g. sur la photo)

Née en 1998 à Roche-lez-Beaupré (Doubs)
Principaux résultats
Championne de France sur route cadette en 2014, junior en 2016
Coupe de France cadette en 2014, junior en 2016
Championne de France du contre-la-montre junior en 2015 et 2016
Championnats du monde contre-la-montre junior : 5e en 2015, 3e en 2016
Championnats d’Europe sur route junior : 4e en 2015
Championnat d’Europe contre-la-montre junior : 5e en 2015, 3e en 2016
Cyclo-cross : 2e du championnat de France en 2017, championne de France junior en 2015, 2e en 2016, 2e du championnat de France cadettes en 2014, 3e en 2013, 8e du championnat du monde espoirs en 2017.

Soline Lamboley
Née en 1996 à Mélisey (Haute-Saône)
Principaux résultats
Championne de France sur route cadette en 2012, junior en 2014, 3e en espoir en 2015
Coupe de France minime-cadette en 2011 et 2012, 2e en  junior en 2014, 3e en 2016
3e du trofeo Alfredo Binda junior en 2014
6e aux championnats d’Europe sur route junior en 2014
Cyclisme sur piste : 2 médailles d’argent et 1 médaille de bronze en championnat du monde junior, 1 médaille d’or, 1 d’argent et 3 de bronze en championnat d’Europe (junior et espoir), 7 courses remportées depuis 2011, 3 titres de championne de France

Lire aussi
Le pôle espoirs, usine à champions

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Kickboxing


novembre 2023
Le KBCS de la MJC Clairs-Soleils (Besançon) a participé aux championnats du monde WFMC en K1 du 20 au 22 octobre à Rüsselsheim en Allemagne. 5 athlètes ont brillé dans cet événement : Ilan Fakir, champion du monde amateur, Naïm Bousserima, vice-champion du monde amateur, Virgile Voitot, vice-champion du monde, Malyana Bousserima et Bessma Sadaane,quarts de finaliste.

Cyclisme féminin


juillet 2022
Bel été pour Juliette Labous, originaire de Roche-lez-Beaupré (Doubs) et Evita Muzic, de Lons-le-Saunier. A 23 ans, les deux meilleures françaises du tour d'Italie féminin 2022 (9e et 14e) ont fait encore mieux sur le tour de France femmes (respectivement 4e et 8e du classement général).

Lou Jeanmonnot-Laurent


mars 2022
Lou Jeanmonnot-Laurent est devenue le 12 mars la première française à gagner l'IBU cup de biathlon (anciennement coupe d'Europe). La jeune pontissalienne licenciée à l'Olympic Mont d'Or succède à l'Allemande Vanessa Voigt.

Biathlon


mars 2022
Belles performances pour les relais hommes et femmes juniors aux championnats du monde de Soldier Hollow (EU). Médaille d'or pour les garçons dont Oscar Lombardot, de Montbenoît et bronze pour les filles avec Noémie Remonnay, d'Oye-et-Pallet.

Centres de formation de foot : classement 2021


juillet 2021
La fédération française de football et la ligue de football professionnel ont publié leur classement des centres de formation français en termes d'efficacité. Basé sur des critères sportifs (temps de jeu en équipe première, sélections...) et scolaires, il propose un état des lieux de 36 centres, parmi lesquels 3 burgo-comtois. En 2020 - 2021, celui de Sochaux se place 14e, celui d'Auxerre 19e et celui de Dijon 34e. Compte-rendu disponible ici.
Voir tout