janvier 2024

« Le SNU m’a donné confiance en moi »

Janelle, Marie, Valentine : 3 jeunes filles qui ont effectué un service national universel. Bilan très largement positif.
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Janelle Casella, étudiante en première générale au lycée Édouard Belin à Vesoul, a effectué un séjour de cohésion l’an dernier, à l’âge de 15 ans. Déjà engagée dans le bénévolat, elle l’a trouvé très utile.  

Qu'est-ce qui vous a incitée à faire un SNU ?
J'ai effectué mon service national universel pour faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouveaux endroits hors de mon département. Mon objectif premier était avant tout de prendre confiance en moi en sortant de ma zone de confort et en renforçant mon autonomie. Je voulais savoir si j'étais capable de partir seule durant 12 jours et, en m'éloignant de mes proches, réussir à me familiariser dans un nouvel endroit avec de nouvelles personnes. Je souhaitais apprendre certaines activités que nous ne pratiquons pas au lycée voire en dehors, de nouvelles habitudes et tâches quotidiennes.

L'avez-vous trouvé utile ? Qu'avez-vous trouvé de bien et de moins bien ?
Cela m’a permis de vivre les jeux de cohésion, la levée des couleurs tous les matins, de connaître les différents corps de métier au sein de l'armée, de la gendarmerie ou de la police. Mais encore des activités sportives comme du pédalo, du paddle ou même du sport militaire. Nous avons aussi eu une formation pour recevoir notre PSC1, une attestation qui affirme que nous sommes aptes à réaliser les premiers gestes de secours, et une formation de self défense. J'ai effectué mon séjour de cohésion du 11 au 23 juin 2023, dans le département de l'Ain, à Bourg-en-Bresse. Nous étions logés dans un lycée agricole. J'ai trouvé le SNU très utile, notamment au niveau du développement personnel. J'ai pu prendre confiance en moi, je parviens maintenant à m'affirmer lorsque certaines choses me déplaisent, j'ai pris beaucoup plus d'aisance à l'oral. Cela m'a permis de voir comment j'étais capable de m'adapter aux autres et de découvrir certaines compétences. Par exemple, j'ai pu observer que j'étais prête à faire un métier qui me mettrait à l'épreuve et que je sais gérer la pression, contrairement à ce que je pensais. Je pense que le SNU est un moyen pour nous de faire un pas dans le monde adulte, même si on est tout de même très encadré. Les seuls aspects qui m'ont un peu déplu, c'est le fait que nous ne savions pas notre programme la veille pour le lendemain et que le temps de pause où nous pouvions appeler nos familles était en même temps que celui où nous devions prendre notre douche, ranger nos affaires, faire nos lessives avec 1h pour tout faire. Ce que j'ai préféré, c'est les différentes activités proposées, sans obligation, ne nécessitant pas un excellent niveau sportif, à la portée de tout le monde. Pour finir, j'ai gardé de nombreux contacts après mon séjour et j'ai rencontré des personnes formidables.

Avez-vous effectué une ou plusieurs missions d'intérêt général ?
J’ai effectué 3 missions d'intérêt général, dont 2 avant même de faire le séjour de cohésion, mais dans ce cas on peut quand même faire valider nos heures de bénévolat. J'ai été mentor à l'association Afev durant 1 an. Cela consiste à se rendre dans un établissement une fois par semaine pour aider un jeune aussi bien sur son parcours scolaire que personnel. Je me rendais au collège Jacques Brel de Vesoul, où j'étais mentor d'une jeune fille nommée Enola. J'ai effectué cette mission pour savoir si travailler au côté des enfants me plairait et renforcer mon projet de métier. J'ai aussi été bénévole une vingtaine d’heures à la Croix-Rouge de Vesoul où je distribuais des produits de première nécessité. Enfin, j'ai décidé de terminer mes 84 h de MIG au sein du club de handball de Vesoul, le CSV 70. J'accompagne l'encadrement des jeunes enfants de 3 à 6 ans au baby-hand de 11 h à 12 h le samedi matin.

Pourquoi avez-vous voulu vous investir de la sorte ?
Parce que j'aime beaucoup me sentir utile et apporter mon aide.


Marie Castellani-Garnier a 16 ans et vient de Comblanchien, un village à côté de Beaune. Actuellement en classe de première, elle a effectué un séjour de cohésion l’an dernier dans le Haut-Rhin.

Qu'est-ce qui vous a incitée à faire un SNU ?
C'est l'uniforme, le côté militaire, les journées prévues avec les différents corps de l'armée, le fait de faire partie du défilé du 14 juillet, ainsi que les visites culturelles.

L'avez-vous trouvé utile ? Qu'avez-vous trouvé de bien et de moins bien ?
Il a été très utile car il m'a permis d'apprendre plein de choses sur l'Alsace, de côtoyer de nouvelles personnes. Il m’a donné l’occasion de prendre conscience de toutes les difficultés de la Seconde Guerre mondiale grâce à des musées et également des atrocités des camps de concentration en visitant le seul camp existant encore en France. Le séjour m'a également permis de voir des paysages différents.

Avez-vous effectué une mission d’intérêt général ?
Oui, aux Restos du cœur. Le matin, je triais et j’emballais les fruits et les légumes et j'aidais à mettre en place les produit sur les étagères. L'après-midi j'accompagnais les personnes qui venaient et je les aidais à prendre ce qu'ils avaient le droit de prendre.

Pourquoi vous avez voulu vous investir de la sorte ?
Je voulais m'investir dans une association pour pouvoir aider les gens et rendre service, c'est principalement pour cela que j'ai choisi d'aller dans les Restos du cœur. Pour aider les personnes en difficulté financière à avoir suffisamment à manger.

Pensez-vous poursuivre ce type d'engagement ?
Pour le moment je ne compte pas m'engager sur le long terme dans cette association car j'ai déjà d'autres occupations et également parce que, même si on aide des personnes, les journées sont très répétitives. Mais plus tard, j'aimerais bien faire partie d'une association. Je ne pense pas faire un service civique, mais peut-être un service militaire volontaire.


Valentine Larue est étudiante en première année de licence PPPE (préparation au professorat des écoles), option mathématiques à Saint-Etienne, dans la Loire. Originaire de Villereversure, dans l’Ain, elle s’investit beaucoup, au point d’avoir effectué 5 missions d’intérêt général. Elle a vécu un séjour de cohésion SNU en 2021, à 15 ans.

Qu'est-ce qui vous a incitée à faire un SNU ?
Ma mère m’en a parlé et j’en ai vu la publicité au lycée Carriat de Bourg-en-Bresse. J’y ai vu une bonne opportunité pour me conforter dans mon choix professionnel, me sentir utile auprès d’associations et découvrir divers métiers. J’ai réalisé ce séjour de cohésion après mon année de seconde, pendant les grandes vacances.
C’était dans un camping dans les monts du Lyonnais, près d’un étang.

L'avez-vous trouvé utile ?
Ce stage de cohésion porte bien son nom car il nous a permis d’apprendre à nous connaître les uns les autres et de nous entraider. On était aussi autonomes dans les maisonnées : cela faisait plaisir de voir que les adultes nous faisaient confiance.

Qu'avez-vous trouvé de bien et de moins bien ?
On s’est bien amusés lors des animations et jeux (parcours du combattant, jeux de société, veillées, blind test,…). Tout le monde a été respectueux et lorsque certains étaient en difficulté il n’y avait pas de moqueries mais de l’aide apportée par les autres. On a passé le PSC1 et fait des randonnées dans un cadre naturel très joli.
On a visité un méthaniseur et un agriculteur nous a expliqué son fonctionnement : on a beaucoup appris.
Les personnes qui nous encadraient étaient à la fois bienveillantes tout en posant un cadre strict. J’ai apprécié de n’avoir le portable qu’une heure par jour car cela facilitait les échanges entre nous. Le lever du drapeau le matin était un moment solennel et convivial. L’uniforme offert nous donnait encore plus l’impression d’appartenir à un groupe. Le cuisinier nous a aussi bien nourris. Parmi les aspects moins positifs, il y a le fait qu’on n’ait pas le même âge et donc pas tous le même état d’esprit. On se levait tôt et les journées étaient bien chargées donc le séjour a été fatigant En ce qui concerne l’uniforme, comme on était nombreux, les premiers arrivés ont eu des ensembles complets mais les derniers (comme moi) n’ont pas eu le tout, ou dans des tailles disproportionnées. Comme je suis née en fin d’année, je n’avais pas 16 ans pour les missions d’intérêt général et n’ai donc pas pu faire celles liées à un port d’arme éventuel (police ou armée) ou en sous-marin.

Avez-vous effectué une ou plusieurs missions d'intérêt général ?
J’ai fait 5 missions d’intérêt général :
L’encadrement d’une compétition de VTT à Hauteville (l’Ainvincible) : je suis sportive et avais déjà organisé une course d’orientation départementale avec l’AS de mon lycée. J’étais curieuse de voir la logistique derrière une course de VTT (+ tirs laser).
La tenue d’un stand sportif lors du « Raid prox aventure » à Bourg-en-Bresse, qui était une manifestation organisée par les policiers pour se rapprocher des jeunes de la ville (escalade, boxe, tirs lasers, mannequins de premiers secours, tir à l’arc, voiture tonneaux,…). Je voulais soutenir les policiers dans leur action car j’admire leur professionnalisme.
Quatre journées d’intervention en tant que coanimatrice avec l’association des « petits débrouillards » de Mâcon, à Cluny, pour prendre en charge d’un groupe d’enfants lors d’ateliers scientifiques (réalisation d’une fusée au bicarbonate, pile-patate,…) : j’aime la science et je souhaite devenir professeur des écoles, ce qui me permettait d’avoir à gérer un groupe d’enfants.
La prise en charge d’un groupe d’environ 20 enfants à la MJC de Mâcon lors de leurs répétitions d’une comédie musicale avec l’EPAS (école professionnelle des arts de la scène). Mon rôle était essentiellement logistique.
Le chantier de rénovation du château de Chevreaux. J’y étais allée par curiosité car c’est un patrimoine proche de chez moi que je ne connaissais pas et que le descriptif était alléchant puisqu’il proposait de faire de la taille de pierre, de la maçonnerie, de la ferronnerie,… Je ne suis pas d’un naturel très manuel et espérait acquérir des compétences dans ce domaine.

Pensez-vous poursuivre ce type d'engagement ?
J’ai adoré la mission au château de Chevreaux. J’y ai découvert des personnes qui ont le cœur sur la main, qui ont à la fois le goût du travail et de la fête. Tous les bénévoles ont souhaité y retourner l’année suivante, moi compris, et encore l’année d’après… Le site est magnifique et les personnes rencontrées sont devenues des amies. Je suis donc naturellement devenue membre et secrétaire adjointe de l’association des « Amis de Chevreaux Castel ».  Je trouve agréable le fait qu’on puisse voir l’aboutissement de notre travail chaque année, en voyant l’édifice se reconstruire petit à petit. L’histoire patrimoniale du lieu et les échanges avec une archéologue sont très instructifs. Je compte continuer de m’investir au château de Chevreaux car je m’y épanouis.
Par ailleurs, j’ai voulu faire la phase 3 de mon SNU au secours catholique de Bourg-en-Bresse l’année dernière afin de donner des cours de soutien aux jeunes, mais mon emploi du temps au lycée ne correspondait pas et j’ai été déçue que cela ne se concrétise pas. J’ai passé les 2 premières parties de mon Bafa et j’ai encadré une colonie de vacances 2 semaines à Montirin (en Corrèze). Je compte passer la phase d’approfondissement du Bafa bientôt.
J’ai toujours aimé avoir des responsabilités au cours de ma scolarité (présidente de la maison des lycéens, secrétaire de l’AS, membre du conseil d’administration et du conseil de la vie lycéenne, clubs,….) : je ne pense donc pas stopper net les engagements qui me tiennent à cœur.
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Pour participer au service national universel, il suffit de s'inscrire sur snu.fr

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