Antonin Carré n’en est pas à son coup d’essai. A 28 ans, il en est déjà à sa 3e création d’entreprise, seul ou avec des associés. Il était encore étudiant, en 1re année à la
Burgundy school of business lorsqu’il s’est lancé la première fois en créant
« une boîte de livraison de petit déj’ à domicile ». C’était en 2015. Ensuite, il y a eu une résidence hôtelière en 2019,
« créée parce qu’il y avait une opportunité ».
Et depuis 2022,
Salt & Pepper. Située au coeur de Dijon, boulevard de la Trémouille, l’enseigne propose deux expériences : des cours de cuisine pour particuliers et de l’événementiel privé pour entreprises. Autour d’une belle cour, 5 espaces neufs et modernes (400 m² au total) permettent de moduler les envies : un atelier de cuisine, deux salons, une salle de réunion et un espace dégustation.
« L’accueil événementiel représente 80 % de notre activité estime Antonin.
On s’adapte aux clients, on fait du sur mesure en termes de demande, d’espaces disponibles, de temps. Pour les particuliers, on a 4 cours par semaine sur des thématiques préétablies. » Pour mener à bien ces idées, Antonin s’est entouré d’une équipe de 5 personnes dont un chef.
Il lui arrive également de proposer des masterclass en faisant venir des personnalités culinaires, comme il l’a déjà fait avec Angel François ou le pâtissier dijonnais Pierre Hubert.
« Le public des cours est très diversifié, même si on a plutôt des femmes. Il y a des jeunes en couple, des habitués, des gens à qui on a offert un cours en cadeau... » Comme Antonin a voulu une certaine souplesse, anniversaires et baptêmes sont envisageables.
« En fait, ça a évolué précise-t-il.
Au départ, l’idée était de faire de l’événementiel, en tenant compte que la partie restauration contribuait beaucoup à la réussite. On a commencé avec des traiteurs extérieurs, mais on n’avait pas la main sur la carte, sur l’approvisionnement. Alors on a décidé d’internaliser cet aspect et de développer notre propre cuisine ». Parmi ses volontés, celle d’être
« ancré dans le local, en travaillant au maximum avec un approvisionnement et des intervenants d’ici » est au coeur du projet.
Il a donc appris son métier à la
BSB Dijon, avec un master de finance d’entreprise.
« Si je me suis lancé tôt, c’est beaucoup parce que j’ai eu des opportunités. Mais j’ai toujours voulu travailler à mon compte. Aujourd’hui, je fais ça comme je pourrais faire autre chose, mais finalement ça me correspond assez bien. J’aime bien avoir un bel endroit à décorer et aménager, j’aime bien être entouré d’une équipe hyper jeune, dynamique, sympa. Bosser dans la bonne humeur, c’est très important. Je pense que les clients apprécient aussi cette ambiance. »
Il reconnaît qu’il faut vraiment aimer la création d’entreprise pour se lancer.
« C’est énormément de boulot. C’est jour et nuit, on ne pense qu’à ça. Mais j’adore bosser et sinon, je m’ennuie vite. C’est aussi de gros investissements et donc il faut que ça tourne. On a toujours ça au-dessus de la tête, avec des aléas, des périodes moins fastes. Créer, c’est un risque, mais c’est aussi pour ça qu’on le fait ». Antonin est plutôt du genre à se projeter dans une dynamique. Ces aléas ne l’empêche pas de songer à décliner et développer le concept ailleurs.
S.P.
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