En 4 ans d’existence, le Lons electronic festival est devenu un événement attendu. Amplifié d’année en année, il franchit un nouveau palier en 2025. « On teste un festival de 2 jours, sans camping, mais avec des offres partenaires dans les hôtels annoncent Tristan Reffay et Loïc Pernaudet, les deux organisateurs. Chaque année, on apporte des modifications. On bouge, on change, on n’est pas sur nos acquis ». Ils se fixent 7000 spectateurs comme objectif raisonnable par rapport aux résultats précédents. « On a un public qui vient de 3 pôles principaux : Dijon-Besançon, Paris, Lyon. Mais on a aussi des gens qui arrivent de Suisse, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, de Suède... » Un public varié, « avec toute la tranche des actifs de 20 à 55 ans ».
Electro au sens large
Le LEF, c’est de l’electro au sens large, avec une programmation qui peut satisfaire toutes les envies. « On se plaît à avoir au moins un artiste venant de l’eurodance, des années 2000 comme ce sera le cas avec Cascada. C’est un peu notre délire, mais on aime bien avoir de tout. Dès la première édition, on a pris un artiste qui proposait un show en live. Là, Mosimann, c’est un show electro, il y a du saxo, des claviers. A côté de ça, on garde une scène hard. Mais la prog s’élabore plutôt au feeling, en regardant ce que font les autres, en reprenant des idées qui n’ont pas abouti les années précédentes, comme Showtek » Avec la volonté de faire découvrir le monde de l’electro au public le plus large, ils ajoutent une 4e scène, gratuite, place de la Liberté. La scène principale, quant à elle, grandit.
Le jour J, le festival rassemblera les efforts de 150 personnes, dont une bonne partie dédiée à la sécurité à laquelle Loïc et Tristan accordent une importance qui va au-delà des normes demandées. « Il y a ce que dit la loi et on multiplie tout par 2 ! Ça nous rassure. » Le coeur de l’organisation est lui-même renforcé, le duo étant devenu trio avec l’arrivée de Pierre-Emmanuel Govindama.
Reconversions
Imaginaient-ils se situer là au moment de commencer ? « En fait, l’événement a lui-même grossi avant même la première édition s’amuse Tristan. On a commencé en 2019 en organisant des soirées, des événements type bal, mais on a dû faire une pause pour des raisons financières. Puis on a commencé à parler d’organiser un événement annuel pour attirer plus de monde, sans trop savoir comment se lancer. On a abouti à la formule festival en 2020. On a tout prévu sauf le Covid ! On avait déjà enclenché, contracté un prêt, et on a dû reporter 3 fois. Au fil de ces reports, on a fait évoluer le projet, le budget et la jauge ont été multipliés par 2. On voulait le faire en mai, mais c’est devenu octobre parce que c’était la première date possible ! Mais c’est un mal pour un bien, je pense qu’au départ, on n’était pas vraiment prêts. »
Ils étaient tous deux à Lyon, tous deux en reconversion, lorsqu’ils ont commencé à penser à leur projet. Après un premier cursus dans l’informatique, Tristan avait repris des études en management de projets musicaux. « Au fond de moi, je pense que je voulais faire ça depuis longtemps. Quand j’étais petit, je me souviens avoir dit à mon père, alors qu’on se promenait au Ballon d’Alsace : « je verrais bien un festival ici ». Je pense avoir suivi un parcours de facilité, mais c’est l’événementiel musical qui m’attire ». Aujourd’hui, il a créé son autoentreprise en plus de l’association montée pour le festival.
Loïc, de son côté, a suivi une formation de mécanicien auto avant de bifurquer vers une école de DJ à Lyon. Depuis, il a repris le magasin Doc Music à Messia-sur-Sorne. « Je n’ai plus vraiment le temps de faire DJ ». Evidemment, les deux amis se retrouvent sur les goûts musicaux. Ce qu’ils écoutent en ce moment : « Hugel (house), Adriatique (tech), pas mal de hard techno, de l’EDM, des classiques de l’electro... » Eclectique, à l’image du Lons electronic festival.
S.P.
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