février 2018

ByFrançais, l’aventure du "made in France"

Après 2 ans d’existence, la start-up belfortaine a trouvé son public : des "consom’acteurs" prêts à payer un peu plus cher pour des produits fabriqués en France.
Photo SimonDaval.fr
ByFrançais, l’aventure du

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Lorsque l’équipe de "ByFrançais" sort sur le terrain, elle ne passe pas inaperçue ! Au salon Made in Franche-Comté, au Mois givré de Belfort, à la Mondialette de la pétanque à l’Axone de Montbéliard ou encore à la foire à la patate de Ronchamp, vous avez peut-être remarqué l’Estemplette : une vielle estafette Renault de 1980 qu’Adrien Bodonnec, le fondateur, a dégoté dans le Cher. «Nous avons organisé une campagne de crowdfunding en février 2017 pour financer la rénovation et la décoration de la carrosserie ainsi que l’aménagement intérieur», raconte Émilie Girard, 25 ans, qui a rejoint l’aventure en septembre 2016. Une opération réussie puisque le site "ByFrançais" s’est fait connaître plus localement.

   «Il faut toujours être en éveil»

En décembre dernier, la boutique en ligne a vu défiler 81 000 visiteurs. Mais ce succès ne s’est pas construit en un jour. En 2014, Adrien, tout juste papa, peinait à trouver des produits de qualité "made in France" pour son fils. «Beaucoup de fabricants, mais beaucoup de tromperies aussi», se souvient ce Breton d’origine. Alors après 6 années passées chez General Electric à Belfort, il est parti dénicher des fabricants auxquels il a proposé l’opportunité d’avoir de nouveaux clients grâce à une unique boutique en ligne. Le fondateur n’a alors pas ménagé sa peine pour obtenir des prêts auprès des banques et des réseaux d’entreprises. Convaincre avec un projet de démarche responsable qui ne donne pas forcément des résultats à court terme n’est pas toujours simple.
«Seul, c’est souvent difficile de prendre des décisions, d’avoir du recul», confie Adrien. L’arrivée d’Émilie, diplômée d’un master marketing digital et e-commerce, a alors permis une meilleure répartition des tâches. «L’avantage dans une petite structure, c’est qu’on s’occupe à la fois du marketing, du graphisme, des photos, des réseaux sociaux et on fait même le mannequin ! Il faut toujours être en éveil», analyse Émilie.

   «Mieux consommer
   en créant de la valeur»


Mode, mobilier, décoration, jouets, literie, arts de la table… Plus de 5 000 produits sont aujourd’hui référencés sur le site byfrancais.com, à des prix qui, parfois, ne sont pas toujours très accessibles. «Il faut voir aussi ce qu’il y a derrière : le soutien des emplois en France. On ne dit pas qu’il faut acheter 100 % français, mais de faire attention à ces critères : étapes, lieux et temps de fabrication… On veut aider les entreprises à gagner des marchés locaux, à créer de l’emploi sur leurs territoires. Notre démarche c’est d’aider les consommateurs, leur permettre de mieux consommer tout en créant de la valeur avec leurs achats», soulignent-ils. Leurs bureaux sont situés à Belfort dans la pépinière d’entreprises "Talents en résidences" qu’a rejoint Chahrazade Es-Sabbar, 23 ans pour un stage de 6 mois. «Nous souhaitons développer davantage l’entreprise et embaucher plusieurs personnes.» Pour cela, l’équipe tente à nouveau de convaincre pour une levée de fonds : 200 à 250 000 € seraient nécessaires. Pour l’heure, ByFrançais a été lauréat Grand Est du prix du jeune entrepreneur "10 000 start-up pour changer le monde". Rendez-vous à Paris en avril pour la finale !

Simon Daval

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byfrancais.com

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