février 2023

Julien Poujol, acrobate de métier

Ce circassien originaire de Troyes est installé depuis 10 ans à Dijon. A 25 ans, il est intermittent du spectacle, après avoir pratiqué le parkour et s’être formé en autodidacte.
Photo Yves Petit
Julien Poujol, acrobate de métier

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Qu'est ce qui t'as mené vers l'art du cirque ?
J'ai d'abord commencé par le parkour en milieu urbain il y a 10 ans. Ensuite j'ai donné des cours de parkour. Je suis allé en stage de perfectionnement pour parfaire ma technique. Je ne sors pas d’une école de cirque et je n’ai jamais pris de cours de gym, c’est une approche autodidacte de l’acrobatie et de la danse qui m’a mené vers le monde du cirque.

Comment expliquerais-tu ton métier à des néophytes ?
Ça fait deux ans et demi que je suis circassien. Il y a différents types d'acrobaties. Il y a beaucoup de recherches différentes, vis-à-vis du mouvement dans l'acrobatie et la danse. Aujourd'hui on recherche des mouvements, par exemple ceux qui sont effectués au sol, qui appartiennent à des époques particulières sans forcément se définir dans un
courant ou dans une mode particulière. Mon style est un mélange.

Ton parcours est passé par un service civique. Que t’a-t-il appris ?
Je suis arrivé dans la compagnie Manie dans le cadre d’un service civique. Il se dirigeait essentiellement autour de la pratique du cirque. J'avais postulé pour voir comment se passait une résidence, comment s'écrit un spectacle, le quotidien d'un artiste. Le service civique m'a permis de faire grandir mon réseau personnel, car en Bourgogne c'est vraiment le réseau qui offre les occasions de grandir et de se produire en tant qu'artiste. Avec le service civique je suis parti en résidence sur le projet "Au bord du vide" crée par Vincent Regnard de la compagnie Manie (1). La compagnie Manie m'a produit sur le spectacle Confidences d’un acrobate, qui va d'ailleurs se rejouer en 2023-2024 dans le cadre d’Arts & Scènes.

Vis-tu de ta pratique ?
Oui grâce au statut d’intermittent du spectacle.

Au-delà de l'interprétation, est ce que tu as éjà été tenté par l'écriture d'une pièce ?
Je suis en train de créer mon propre numéro que je réserve pour des festivals ou d'autres occasions sous formes d’entresort.

Que racontent les acrobaties dans le spectacle les Confidences d’un acrobate ?
En acrobatie les mouvements racontent quelque chose. Dans les Confidences d’un
acrobate
, le personnage voyage à travers les différentes phases d’évolution d’un acro-bate. Les prouesses réalisées représentent plusieurs disciplines de l’art du cirque.

Qu’est ce qui te fait vibrer lorsque tu pratiques ?
Quand j’ai commencé le parkour, je m’ins- pirais beaucoup de ceux qui évoluaient avec une forme artistique dans le mouvement comme la fluidité, la mise en scène du corps dans le mobilier urbain. Il faut déjà avoir un certain niveau de technique au début, d’abord pour une question de sécurité mais aussi pouvoir s'amuser, se faire vibrer et c'est comme ça qu'on va reconnaître ton style.Ton évolution va se sentir à travers le plaisir que tu as quand tu pratiques. Dans mon cas, je travaille beaucoup avec l'improvisation. Je me pose moins de questions au niveau technique, c'est instinctif, je me libère.

Est-ce que tu travailles avec des fonds sonores ?
Lorsque je m’entraîne la musique est un terrain de jeu, elle me fait passer par des émotions différentes, des recherches de
mouvements variés.

Recueilli par Nasser Ferchichi
En savoir +
Instagram

Facebook

(1) Compagnie Manie
La compagnie présente le projet comme « l’histoire d’un homme qui se retrouve face à sa vie. Un regard en arrière, un regard en avant, ce qu’il a fait, ce qu’il lui reste à faire, mais ce jour-là il ne peut plus rien faire, un homme troublé au point de se dédoubler. C’est le début : la crise ! »
La compagnie Manie a été créée à Dijon par Vincent Regnard en 2008. Jongleur formé à l’école de cirque de Beaune, il réunit au sein de Manie une équipe artistique d’une quinzaine de personnes. Il propose des spectacles mais aussi des actions culturelles et des stages.
compagnie-manie.com

Ehpad'ons nous
Avec la compagnie Manie, Julien a participé l’an dernier au festival Ehpad’ons nous (la photo ci -dessus a été prise lors d'une intervention à Entrains-sur-Nohain), programme culturel en maisons de retraite organisé par le Pôle de gérontologie et d’innovation avec l’appui de Côté Cour. « C’est une initiative d’intérêt car il est important que personne ne soit délaissé par la culture pense Julien Poujol. Il nous arrive aussi d’intervenir en Mecs (maison d’enfants à caractère social) pour des enfants en difficulté. On a des formes qui permettent de s’adapter aux lieux et au public. Personnellement, ça me fait autant plaisir de me produire devant des personnes âgées que du jeune public ».

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Des mentions au concours de piano d'Epinal


mai 2022
Des élèves bisontins de Christine Lambert ont participé au programme piano du concours artistique d'Epinal, le 3 avril. Avec des belles prestations puisque Minh-Long Ngo a obtenu la mention bien à l'unanimité, Leila Boudot et Ernad Husejinovic ont obtenu la mention très bien et Anh-Khoa Ngo la mention très bien à l'unanimité.

Marion Roch rend hommage aux soignants


juillet 2020
La Bisontine Marion Roch vient de faire paraître "Les 1000 pieuvres" chanson dédiée aux soignants, auxquels tous les profits générés seront reversés. Une chanson écrite en deux étapes : en 2016, elle découvre le quotidien des soignants lorsqu'elle accompagne pendant 5 mois sa grand-mère à l'hôpital. Début 2020, lorsqu'on parle une fois de plus des conditions difficiles des soignants, elle reprend ses idées, recueille des témoignages et écrit cette chanson. Sans se douter qu'elle allait sortir en pleine crise sanitaire, troisième référence inopinée de son texte. Disponible en single, à écouter et partager sur youtube

« Citadelle »


décembre 2019
On vous laisse apprécier ici le nouveau morceau electro de l'artiste bisontin Sorg, "Citadelle", hommage à sa ville, accompagné d'une réalisation 100% locale : morceau produit et mixé par Sorg, masterisé par Thomas Fournier, visuel réalisé par Ornella Salvi, prises drones par Jean-Philippe Putaud (Apollo77) et réalisation et montage de la vidéo par Christophe Roy (MS Studio / Mesh Photography).

Great hat persévère


novembre 2018
Après "Namantius", l’association de cinéma bisontine a poursuivi ses activités, en tournant notamment "Clair obscur", un court métrage sur Gustave Courbet lors de son retour à Ornans pour peindre son tableau "Enterrement à Ornans". Originalité du projet, il a été mené en partenariat avec l'école de musique Amuso qui joue la musique en direct lors des projections."Clair obscur" est passé par un financement participatif sur ulule.

#Quiproquo


octobre 2018
Un film d'action de 26 mn tourné à Besançon à partir d'une histoire vraie. Le 3e court métrage de Liil Serge Mbeutcha est dans son genre une réussite : scènes d'action très pros, images et montage soignés. Armé de l'enthousiasme et du dynamisme permettant de franchir les obstacles compliqués qui émaillent toute réalisation cinéma, le jeune homme est près pour se lancer dans le long. Trailer ici.
Voir tout