novembre 2021

Le parcours international de Clément Forestier

Ce Pontissalien a beaucoup voyagé alors qu’il ne s’y destinait pas forcément. Aujourd’hui installé au Québec, il recommande les expériences à l’étranger, « à 100 % ».

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Depuis son premier stage au Canada, en 2012, alors qu’il était étudiant à l’IUT info-com de Besançon, Clément Forestier a beaucoup voyagé : Angleterre, Nouvelle-Zélande et de nouveau Canada où il est aujourd’hui installé. Et où il propose d’accueillir à son tour une jeune bisontine en "Stages Monde", au Centre d’excellence artistique de l’Ontario, là où Clément travaille en tant que chargé de com . « On va accueillir Fiona, qui a fait l’IUT comme moi. J’ai tellement apprécié mes expériences à l’international que j’ai envie, à mon tour, de donner leur chance et le goût du voyage aux jeunes ». Aujourd’hui âgé de 31 ans, le Pontissalien se veut encourageant : « Si on n’essaie pas, on ne saura jamais si l’expérience est profitable, mais si on essaie, au moins, on n’aura pas de regrets. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à tenter de partir seul ». C’est à Gatineau, au Québec, que Clément a finalement posé ses valises. « Tout n’est pas rose, mais il y a énormément de points positifs. Ici, j’ai l’aubaine de travailler et on n’hésite pas à faire confiance aux jeunes. En 2015, j’ai cherché du travail en France, mais je n’avais pas assez de relations. J’ai envoyé 200 lettres, reçu 20 réponses, eu 5 entretiens et on me disait vous êtes jeune et sans expérience ! Quand je suis revenu au Canada avec un PVT (1) en 2017, j’ai fait du porte à porte en allant voir les entreprises et j’ai été embauché en une semaine, dans un groupe d’événementiel de musique francophone ! Sur un festival, j’ai rencontré ma compagne qui travaille au CEAO.  J’ai commencé à les aider en com et en graphisme et quand ils ont cherché à embaucher, j’ai tenté ma chance. C’est encore mon emploi aujourd’hui. »

Un autre monde du travail

Seul regret, l’éloignement de la famille et des amis. « J’essaie de revenir de temps en temps, mais ils me manquent. A côté de ça, le travail, c'est vraiment autre chose qu'en France ! Tout est adaptable et facilité, notamment les horaires. Dans mon parcours, j’ai connu une expérience professionnelle en France et quand j’y repense, je me dis que je suis bien ici ». Malgré le climat ? « Ce n'est pas un gros changement par rapport à Pontarlier, sauf quand on atteint les -35, -40. J'ai été plus étonné par les notions des distances. Ici, on n'hésite pas à faire des km et des heures de route pour un week-end ».
Lors de ses études à l’IUT, il avait fait son premier stage de 3 mois dans un festival de montgolfières. De retour en France, c’est la volonté de progresser en anglais qui l’a poussé à prendre contact avec le Crij. « J’ai fait beaucoup de rugby alors idéalement je souhaitais trouver un stage dans ce domaine. Mais je me suis retrouvé à Plymouth dans une entreprise de produits de rasage pour hommes, The Bluebeards Revenge. J’ai adoré. Je suis resté 4 ou 5 mois en stage Leonardo da Vinci (NDLR : aujourd’hui Stages Monde). Je faisais du marketing, de la com, de la pub, du design. J’ai créé des liens avec la France qu’ils poursuivent aujourd’hui. J’ai surtout vraiment perfectionné mon anglais ».

Expériences, découvertes, rencontres

C’est encore la langue anglaise et le rugby qui l’ont incité à partir en Nouvelle-Zélande alors qu’il ne trouvait pas de travail. « Je suis parti avec un visa PVT (1) et mon sac à dos, sans trop savoir où j’allais, mais c’était aussi un objectif de jeunesse ! C’était un choc culturel. Partir seul facilite la rencontre avec des personnes dans la même situation et il y a une entraide, des conseils, du bouche à oreille qui se créent. C’est comme ça que j’ai eu ma première expérience professionnelle, en entendant parler de plantations de kiwis. Je suis aussi surveillant de piscine, ce qui m’a aidé à trouver un autre emploi dans un centre aquatique à Hamilton. Comme ils avaient besoin de revoir l’aspect marketing et design, j’ai fini agent de com avec eux ! Ils voulaient me garder, mais la distance avec mes proches m’a vraiment freiné. Pour la Nouvelle-Zélande, c’est quand même 30 h de voyage assez coûteux. J’ai fini mon séjour là-bas en road-trip et randonnée. Au retour, j’ai postulé à un PVT au Canada et j’ai eu la chance d’être tiré au sort rapidement ».
Aujourd’hui, il pilote la com et l’événementiel en art visuel, l’une des 8 disciplines artistiques du CEAO. « Il y a même eu un partenariat avec le lycée Xavier Marmier à Pontarlier, qui était mon propre lycée ! Ce qui me plaît c’est que je fais des choses variées : de la com interne et externe, de l’organisation d’événements, du relationnel, des déplacements… » De ce parcours forgé par l’international, que retient-il ? « Déjà de super expériences ! Le goût du voyage et des découvertes. Et les rencontres. J’ai gardé des contacts de tous ces séjours ».

S.P.
(1) PVT
Programme vacances travail, qui permet aux jeunes de séjourner et travailler dans un certain nombre de pays (18 actuellement).
pvtistes.net

Stages Monde
Stages Monde est un dispositif piloté et financé par la Région Bourgogne-Franche-Comté. Il permet aux jeunes diplômés et jeunes demandeurs d’emploi de 18 à 30 ans de réaliser un stage professionnel rémunéré, de 3 à 5 mois, dans le monde entier. Il prévoit notamment une convention de stage, une aide financière, des assurances rapatriement et responsabilité civile, un accompagnement et un suivi. Infos et candidatures : bourgognefranchecomte.fr, 0381616285 ou agitateursdemobilite.fr, 0381211606.

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

105


avril 2018
C'est le nombre de Bourguignons-Francs-Comtois qui sont partis avec les dispositifs Stages monde et Eurodyssée en 2017. Ils se sont rendus dans 30 destinations différentes.

"Deux nanas chez Bouddha"


juin 2017
Pauline et Tiffany sont 2 jeunes franc-comtoises ayant le projet de partir en mission humanitaire en Birmanie dans un monastère bouddhiste. Leurs missions seront principalement l’aide au bon fonctionnement du monastère autogéré par les moines, l’aide à la communauté locale, les travaux divers et l’enseignement de l’anglais aux plus jeunes. Pour le mener à bien, elles organisent des collectes de dons, par exemple le 10 juin au marché de Champagnole, place de la Mairie et le 11 au vide-grenier de Champagnole organisé par l'association Emal, parking de l'Intermarché. Besoins (non exhaustifs) : habits légers pour enfants de 5 à 15 ans (pas de short ni de débardeurs en raison de leur religion), matériel éducatifs, jeux et ballons. En savoir plus : facebook ; projet.

Voir tout