juillet 2019

Ophélie Claude-Boxberger, objectif Doha

La Montbéliardaise, meilleure fondeuse française du 1 500 m au 10 000 m, prépare avec le plus grand sérieux les championnats du monde (28 septembre – 6 octobre 2019).

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Ophélie, à trois mois des mondiaux, comment allez-vous ?
Ça va. Après le championnat d’Europe de cross en décembre et les championnats d’Europe en salle, il y aura la Coupe d’Europe des Nations à Bydgoszcz, en Pologne, début août, puis Doha. Je me prépare en alternant musculation, séances sur la piste,  longues pour travailler le foncier et plus courtes pour garder la vitesse et être forte sur 1 500 m. Il y a aussi le travail de pied, corde à sauter, renforcement, cloche pied…, le travail sur haies et des séances de côte pour améliorer la puissance et le placement.

Votre stade d’entraînement, à Montbéliard (25), porte le nom de votre papa. Ce n’est pas anodin…
C’est un beau clin d’œil et surtout une grande fierté. S’entraîner sur ce stade est encore plus motivant pour moi.

Vous venez d’atteindre la trentaine. Comment voyez-vous l’avenir ?
Je suis une coureuse de 3000 m steeple. C’est une discipline où on n’est pas forcément forte jeune. J’ai commencé assez tard, j’ai découvert le haut niveau à 21 ans seulement et je me sens encore en progression. J’emmagasine encore de l’expérience. J’irai de toute façon au moins jusqu’à Tokyo 2020. Après, je prends beaucoup de plaisir sur la route, avec notamment des temps de 32’35’’ sur 10 km et 1 h 09 sur les 20 km de Paris. Plus tard, l’objectif serait de monter petit à petit sur marathon en vue de Paris 2024. Et de terminer en beauté ! Mon papa a fini en 84 à Los Angeles sur marathon, donc ça serait bien de l’imiter 40 ans plus tard.

Et le cross-country ?
Ça me plaît, mais je n’ai pas une foulée adaptée. Ce n’est pas une discipline où je peux briller.

Quel est votre meilleur souvenir ?
Les 20 km de Paris en octobre dernier. Il y avait une grosse ambiance, je ne m’attendais pas du tout à gagner, devant les Kenyanes, les Ethiopiennes. Aucune Française n’avait gagné depuis 2001 (NDLR : Chantal Dällenbach). Ça a accéléré au 14e km et j’ai eu un creux. J’ai été décrochée. J’ai fait l’effort pour revenir avant la dernière côte, dans le dernier kilomètre. Il restait la dernière Ethiopienne, je me suis dit, il faut attaquer là car je suis plus puissante. C’est ce que j’ai fait et je ne me suis pas retournée. C’était tellement inattendu…

Ça donne espoir pour la suite sur semi ou sur marathon…
Tout à fait. Ce sont des formats de course difficiles mentalement mais j’ai déjà montré que je pouvais surmonter les difficultés. C’est réalisable.

Le pire souvenir ?
Dans une carrière, on a plus de mauvais souvenirs que de bons ! Il faut digérer les échecs. Le pire, c’est l’enchaînement manqué championnat du monde Pékin 2015 - JO Rio 2016. Pour Pékin, je fais les minima un jour trop tard parce qu’un 3000 steeple avait été annulé. Et pour les JO, je passe à quelques dixièmes des minima alors que j’avais le niveau. Ca été très dur mais il a fallu s’accrocher.

Qui vous a inspirée ?
Je vais citer Colette Besson et Marie-Jo Perec, deux grandes championnes. Et ça va peut-être surprendre, mais j’ai admiré Micheline Ostermeyer, qui a décroché trois médailles au lancer du poids, au lancer du disque et au saut en hauteur aux JO de Londres, en 1948. Pour trois raisons. D’abord, c’était  une grande championne. Et elle est décédée en 2001, comme mon papa. Enfin, elle était une virtuose du piano. Ça me parle parce que j’en joue également depuis l’âge de 5 ans.

Il n’y a pas que l’athlé dans la vie, alors…
Bien sûr ! J’ai acheté un piano de collection datant de 1920 et je me fais plaisir. J’aime aussi beaucoup voyager et j’essaie de faire de la plongée sous-marine dès que possible.

Vous avez débuté par d’autres sports…
Oui, j’ai fait de la gymnastique, de la natation, j’ai joué au tennis. En 2001, j’ai décidé d’aller vers l’athlétisme après avoir disputé quelques courses UNSS. En revanche, je n’ai jamais été trop sport co…

Recueilli par Christophe Bidal
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