novembre 2016

Resto U végétalien

L’an dernier, un groupe d’étudiants bisontins a lancé une pétition pour une alternative alimentaire dans les RU. Question de goût, mais aussi de santé et d'éthique.
Photo Yves Petit
Resto U végétalien

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Leur action porte ses fruits : après les 6000 signatures de leur pétition pour une alternative végétalienne (1) au resto U, ceux de Canot et Mégevand ont décidé de proposer cette possibilité. Deux sur les 11 adresses du Crous à Besançon. Pas si mal : «Il n’y a pour l’instant qu’à Besançon et Lille que c’est développé» situe Nelly Péguillet, l’une des principales instigatrices de l’action. Aux menus, gratin végétalien, poêlée campagnarde, lentilles carottes. A Mégevand, il y a du steak de soja tous les jours. Produits de substitution principaux, les légumineuses. «C’est un début. Mieux que d’avoir droit à une entrée ou un dessert en plus. Quand on a ça avec seulement les accompagnements de la viande, ce n’est pas très nourrissant». La jeune doloise, bénévole de l’association Humanimo est satisfaite de ce premier pas. «Cela ne rend pas seulement service aux végétariens ou aux végétaliens. Il y a aussi ceux qui veulent simplement réduire leur consommation de viande, ceux qui respectent les interdits religieux, ceux qui ont certaines intolérances». Sans compter ceux qui veulent franchir le pas. «Des étudiants attendent impatiemment que d’autres Ru suivent l’exemple» dit-elle.

   "Je n'ai pas de carences"

Pour Nelly, le changement de régime date de 2 ans. Aujourd’hui, même son chien se nourrit de croquettes à base de végétaux. «Je n’ai plus envie de manger des cadavres d’animaux, ça me dégoûte. Devenir végétarien est assez facile. On trouve tout dans le végétal. Pour le côté mordant, on a même des simili-carnés». Pas sûr que tous les médecins soient d’accord, même s’il existe des compléments alimentaires tels que la vitamine B12, notamment pour les végétaliens. «Personnellement, je n’ai toujours pas de carences» constate Nancy Badreddine, 21 ans, devenue végétarienne «du jour au lendemain». «Et quand je me suis vraiment informée sur l’industrie laitière, ça m’a fait passer végétalienne». Même cheminement pour Carmen Pedrocchi—Ferrer, végane à 20 ans : un pas franchi assez vite et pas de retour en arrière.
Comme aurait pu le dire Aristote, c'est en pratiquant des actions végétariennes que l'on devient végétarien. Depuis leur conversion, toutes trois en connaissent un rayon. Elles se renseignent sur les réseaux sociaux, relaient les infos d’associations comme L214, Humanimo à Dole, Combactive à Dijon. Elles soulignent que la plupart des recettes carnivores sont adaptables en végétarien/végétalien. Question santé, elles signalent que tous les médecins ne suivent pas l’avis général, rappelant que plus de 100 praticiens américains viennent de stigmatiser les risques liés à la consommation de viande. Tous leurs arguments nourrissent une cause première : l’éthique et le bien-être animal. Le traitement des bêtes en abattoir, les pratiques de l’industrie laitière n’ont pas de secret pour elles. «Ce qui est infligé aux animaux est la raison principale de notre mode de consommation et de notre action. Ce sont des êtres sentients». C’est-à-dire que non seulement ils sont conscients mais qu’en outre ils possèdent intérêts, préférences, désirs, volonté. D’une telle définition découlent les droits des animaux : ceux de ne pas être utilisés comme ressource. On n’est pas au bout des pétitions.

Stéphane Paris



(1)
Le végétarien exclut la viande, les poissons et les fruits de mer de son alimentation. Le végétalien ne consomme que des aliments issus du monde végétal, ce qui exclut produits laitiers, œufs et d’autres produits d’origine animale comme le miel. Le véganisme étend ces principes au-delà de l’alimentation refusant tous les produits impliquant l’exploitation des animaux, surtout ceux qui passent par la souffrance et la cruauté. Vêtements ou cosmétiques sont concernés au même titre que la nourriture.

En savoir plus
Humanimo

végétarisme

Film "Terriens"

Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Tri-Haut pour l'Everest


avril 2021
Beau projet inscrit sur energiejeune.fr : un trio de copains sportifs étudiants en école d'ingénieurs veulent agir pour l'environnement au Népal où les nombreux treks en haute altitude engendrent des quantités de déchets importants. Le Népal n’a pas les infrastructures nécessaires pour les traiter et nombreux sont les déchets non-recyclables qui finissent directement dans les rivières. Leur objectif est de créer un incinérateur dans le village de Pangboche, à 4 000 m d’altitude.Une campagne de financement participatif est en cours à l'adresse helloasso.com. En savoir +

Nettoyage nature


décembre 2018
Des jeunes de Besançon ont décidé d’assainir les berges du Doubs. Un projet soutenu par le Clap. A lire ici.

Olympiades des métiers 2018


décembre 2018
L'équipe régionale Bourgogne-Franche-Comté a participé avec succès aux finales nationales des Olympiades des métiers (du 29/11 au 1/12 à Caen) : 4 médailles d'or, 7 d'argent, 4 de bronze et 16 médaillons d'excellence décernés aux jeunes ayant obtenu au moins 500 points sur 600. Ces Olympiades servent à valoriser les métiers en regroupant les meilleurs jeunes dans un concours de pratique. Les 4 médaillés d'or de la région : Théo Jeanroy en horticulture, Roman Bizouard en cycle et motocycle, Arnaud Marandet en tôlerie-carrosserie et l'équipe Adrien Ambrosini / Clément Durandeau / Romain Guenard en intégrateur robotique. +infos

L'info des ados : liens entre générations


novembre 2018
A la rentrée 2018, une équipe de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a accompagné une classe de 4e du collège Victor Hugo (Besançon) dans la réalisation d'un reportage sur les liens intergénérationnels. Un sujet choisi par les élèves eux-mêmes, au moment de  la Semaine Bleue consacrée aux personnes âgée. L'info des ados, à voir ici.

Rivières : les sentinelles du réchauffement


octobre 2018
Nicolas Caussanel et
Marlène Devillez, kayakistes de niveau international, ont décidé de profiter de leur passion pour alerter au sujet du réchauffement climatique et de l'état des rivières. Ils se lancent dans la réalisation d'un film documentaire, Rivières : les sentinelles du réchauffement. Ils ont lancé un crowdfunding pour mener à bien leur projet. Pour y contribuer, c'est ici.
Voir tout