juillet 2022

Duod’A, fibre chanson française

Après avoir beaucoup tourné, ce duo vésulien a publié dernièrement son premier CD, La Rue d’après, constitué de belles compositions originales.
Photo Thomas Dateu
Duod’A,  fibre  chanson  française

  • commentercommenter
  • envoyerenvoyer
  • imprimerimprimer
  • caractèrePLUSMOINS
Les deux A : Attilio et Arnaud. Deux amis artistes de Vesoul qui viennent de publier un EP 4 titres. Un CD de belle facture, quatre titres bien tournés, prometteurs d’avenir, arrangés et mixés avec soin par Esiaprod, studio d’à côté (Echenoz-la-Méline). « Esteban (le créateur du studio) nous a vraiment bien aidés. Il ne nous a pas seulement enregistrés, il nous a cadrés, accompagnés, nous a apporté des lignes de basse ».
La suite de leurs compositions sortira plutôt en numérique mais pour ce premier EP, le duo a tenu à produire 500 CD. « Avoir l’objet physique était important pour nous. On a grandi avec des CD, on rêvait d’en faire un ! Ce support, c’est une valorisation du travail. Mais c’est vrai que cela coûte cher, même si on a été aidés, notamment par le Clap. On est aussi sur toutes les plateformes de streaming, même si ça ne rapporte pas grand-chose ! »
L’aventure Duod’A a débuté il y a 4 ans. « J’ai commencé à tourner tout seul il y a 10 ans, puis pendant un temps en duo, puis à nouveau seul, raconte Arnaud. Je savais qu’Attilio faisait un peu de gratte et le lui ai demandé de m’accompagner. Au bout de 2 concerts ensemble, on s’est dit qu’on allait monter un groupe. On s’est bien entendu d’entrée et ensuite on a grandi ensemble musicalement ».
Le duo a commencé par beaucoup tourner avec un set de reprises dans ce qu’ils apprécient « la chanson française avec un minimum de textes. On a aussi deux ou trois choses en anglais dont « Hallelujah » et une en italien, « Bella ciao » ». Ils énoncent des goûts et influences proches, avec deux « points communs » : Cabrel et Goldman. Attilio ajoute Higelin, Souchon, Arnaud Boulevard des Airs, Pagny et particulièrement Vianney. Ils accordent beaucoup d’importance aux paroles. « On aime bien que les chansons racontent quelque chose. De toute façon, je ne pourrais pas chanter s’il n’y avait pas d’histoire dans laquelle m’impliquer » explique Arnaud. Sur l'EP, « L’ennemi de l’air » évoque la Covid, « Parle-moi » aborde le thème de la rupture, « La rue d’après », l’idée de partir en tournée. Quant à « Ton monde », elle s’adresse à la tante d’Arnaud, auquel le disque est dédié. « Quand ma tante est partie, elle m’a laissé de quoi faire cet EP donc c’est grâce à elle si ce disque existe. Le texte s’adresse à toute personne qu’on perd ».
Sur leur EP, ils sont tous deux crédités auteurs, compositeurs, interprètes. Dans la création de leur univers artistique, la complémentarité s’est installée de manière empirique. « J’avais une vingtaine de compos avec 4 accords rythmiques relate Arnaud. On est partis sur cette base. Pour « Ton monde » et « La rue d’après », Attilio a composé et j’ai écrit ensuite. Mais ça peut être l’inverse, il n’y a pas de mode opératoire. Cela dit, j’écris quasi-ment tous les textes et Attilio compose quasi-ment tout ».
Pas non plus de méthode pour l’inspiration, qui peut arriver n’importe où. « J’ai toujours quelque chose à portée de main pour noter, sinon ça disparaît vite » remarque Arnaud. « Il m’est arrivé de me relever la nuit pour écrire des accords » dit Attilio.
Il faut dire que tous deux travaillent, ont une vie de famille et que la musique s’inscrit dans les espaces libres disponibles. « On n’a pas vraiment le temps de répéter. Les répètes, on les fait sur scène ! Paradoxalement, c’est la période Covid qui nous a donné l’occasion de franchir un palier. On a bossé, bossé, bossé, on a regardé des tutos, on s’est libérés ». En sortie de crise, ils ont passé la vitesse supérieure. « On a dû faire 40 dates en 6 mois sur la zone Vesoul-Luxeuil. On ne le ferait peut-être plus ! rient-ils. Notre objectif, maintenant, c’est de faire moins mais mieux : peut-être des premières parties, des festivals. Mais pour l’instant, on veut travailler sur une 2e EP, pour arriver sur scène avec 10 compos ». Et puis, les deux A ont le rêve de « la rue d’après » : « Partir en tournée, sur la route, dans un van. Ce serait top ! »

S.P
En photo
2 A : Attilio (à g.), Arnaud.

Les suivre
Facebook

Instagram


Retour

Commentaires

Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

Se connecter S'inscrire

articles

express

Des mentions au concours de piano d'Epinal


mai 2022
Des élèves bisontins de Christine Lambert ont participé au programme piano du concours artistique d'Epinal, le 3 avril. Avec des belles prestations puisque Minh-Long Ngo a obtenu la mention bien à l'unanimité, Leila Boudot et Ernad Husejinovic ont obtenu la mention très bien et Anh-Khoa Ngo la mention très bien à l'unanimité.

Marion Roch rend hommage aux soignants


juillet 2020
La Bisontine Marion Roch vient de faire paraître "Les 1000 pieuvres" chanson dédiée aux soignants, auxquels tous les profits générés seront reversés. Une chanson écrite en deux étapes : en 2016, elle découvre le quotidien des soignants lorsqu'elle accompagne pendant 5 mois sa grand-mère à l'hôpital. Début 2020, lorsqu'on parle une fois de plus des conditions difficiles des soignants, elle reprend ses idées, recueille des témoignages et écrit cette chanson. Sans se douter qu'elle allait sortir en pleine crise sanitaire, troisième référence inopinée de son texte. Disponible en single, à écouter et partager sur youtube

« Citadelle »


décembre 2019
On vous laisse apprécier ici le nouveau morceau electro de l'artiste bisontin Sorg, "Citadelle", hommage à sa ville, accompagné d'une réalisation 100% locale : morceau produit et mixé par Sorg, masterisé par Thomas Fournier, visuel réalisé par Ornella Salvi, prises drones par Jean-Philippe Putaud (Apollo77) et réalisation et montage de la vidéo par Christophe Roy (MS Studio / Mesh Photography).

Great hat persévère


novembre 2018
Après "Namantius", l’association de cinéma bisontine a poursuivi ses activités, en tournant notamment "Clair obscur", un court métrage sur Gustave Courbet lors de son retour à Ornans pour peindre son tableau "Enterrement à Ornans". Originalité du projet, il a été mené en partenariat avec l'école de musique Amuso qui joue la musique en direct lors des projections."Clair obscur" est passé par un financement participatif sur ulule.

#Quiproquo


octobre 2018
Un film d'action de 26 mn tourné à Besançon à partir d'une histoire vraie. Le 3e court métrage de Liil Serge Mbeutcha est dans son genre une réussite : scènes d'action très pros, images et montage soignés. Armé de l'enthousiasme et du dynamisme permettant de franchir les obstacles compliqués qui émaillent toute réalisation cinéma, le jeune homme est près pour se lancer dans le long. Trailer ici.
Voir tout